(M) Gerard Way ~ It was love at first feel, just like a sin

Né avec une guitare dans les mains, et du Led Zeppelin en guise de berceuse, Nathan a toujours eu ce rêve inaccessible mais pourtant si désirable de révolutionner le monde de la musique telle une rock star des années 80. Passionné par la musique plutôt que ses études, ses parents l'ont toujours soutenu, au point que lorsqu'il leur annonça son intention de tout lâcher, du haut de ses seize ans, ils ne cherchèrent pas un seul instant à s'y opposer. Prenant sa vie en main, le garçon s'était déjà mis en quête d'un petit boulot afin de subvenir à ses besoins d'adolescent, ayant comme principal objectif d'atteindre au plus vite son ambition dans la vie : mener une véritable vie d'artiste. Il était jeune, ambitieux et surtout très fier, persuadé qu'il n'aurait qu'à frotter deux cordes afin de gagner la notoriété tant attendue. Il du pourtant se résoudre à abandonner ses projets fantasques lorsque la seule opportunité qui se présenta à lui fut une petite salle de concert miteuse, située dans un quartier peu fréquentable. A contrecœur, il avait néanmoins signé le contrat le liant au club qui deviendra bientôt son second foyer. Il avait beau n'être en rien comparable avec son existence rêvée de musicien, ça payait les factures et la communauté était incomparable. S'intégrant rapidement dans un univers qui était après tout le sien, il se plu bien vite parmi les artistes qu'il côtoyait, se rapprochant après une année de boulot de la petite nouvelle, une chanteuse délurée à l'esprit aussi dérangé que le sien. Son intention n'avait été que de partager son lit, céder au désir qui l'animait lorsqu'il apercevait la demoiselle sur scène. Tomber éperdument sous son charme n'avait jamais fait parti du plan. Et pourtant, le coureur de jupon qu'il était calma ses ardeurs, les concentrant alors uniquement sur l'unique objet de son affection pensant que l'effet que cela lui provoquait s'estomperait avec le temps. Manque de pot, impossible pour lui de se séparer de la jeune femme, et ce, malgré le mépris total de sa famille pour sa personne. Il s'était donc résigné à ne la voir que lorsque les conditions étaient favorables, jusqu'à ce que cette dernière déménage avec sa meilleure amie. Là encore se posait la difficulté de la colocation qui ne leur permettait pas toutes les libertés qu'ils auraient aimé prendre dans le cadre de leur relation. Alors quand sa copine lui a proposé de la rejoindre dans un hôtel reculé, autant dire qu'il n'avait pas hésité un seul instant avant d'en réserver une chambre. Cela, il l'a vite regretté lorsque acculé contre un mur, l'un des hommes travaillant pour le père de sa petite amie le martelait de coup pour le laisser retomber à terre, presque inerte. Ce n'était pourtant pas ce qui comptait le plus à ses yeux à ce moment là. Non, ce qui avait attiré son attention, c'était la tâche carmin qui s'étendait progressivement sur la moquette, près du corps de la jeune femme restée immobile contre la table de chevet vers laquelle elle avait été poussée. Il aurait voulu l'aider, se lever pour la rejoindre -mais le dernier coup qui lui fut porté eu raison de lui, perdant connaissance tandis qu'il entendait encore la respiration de plus en plus hachée de son amante.