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 “La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière.” (w/ Lazar)

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MessageSujet: “La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière.” (w/ Lazar)    “La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière.” (w/ Lazar)  I_icon_minitimeSam 20 Juin - 15:21


Retrouvailles.

Cela faisait déjà 4 mois complets que j'étais enfermée ici, dans cet hôtel lugubre à broyer du noir. Mourir m'avait fait perdre mes repères, mes espoirs, ma joie de vivre. Je n'avais décidément plus aucun but si ce n'était qu'errer dans ce palace. J'avais élu domicile dans les sous-sols et je m'étais habituée à l'atmosphère lourde et glaciale. Mes journées se ressemblaient toutes : chaque matin, j'essayais de trouver une bonne raison pour sortir de cette chambre, ma chambre, que je considérais comme un cachot. La plupart du temps, j'en sortais pour visiter et vagabonder dans l'hôtel afin de découvrir les lieux. Je croisais quelques fois les habitants, plus mystérieux et étranges les uns que les autres. Aucune envie de leur adresser la parole, j'avais juste envie de rester enfermée dans ma coquille. Et même si autrefois je me serais considérée comme battante, aujourd'hui je n'étais plus qu'une loque, pleurant sur mon funeste destin. Cet hôtel me foutait la chaire de poule et je n'avais personne à qui parler. J'avais définitivement perdu cette envie de rire, de parler, de chanter, de vivre.

Ce matin, je m'étais réveillée, nerveuse et inéluctablement triste. Et comme toujours, je pensais à Lazar. Lazar que j'avais vu dans cet hôtel mais à qui je n'avais pas osé adresser la parole, ni même me montrer. Je doutais fortement qu'il sache que j'étais ici, pensant probablement que j'étais soit morte soit retournée à l'hôpital. Il me manquait horriblement. Voir ses cheveux bruns au détour d'un couloir me faisait mal et j'avais cette envie irrépressible de le prendre dans mes bras. Mais je n'osais pas. Emily Athénaïs Carter n'osait pas aller voir son meilleur ami. Je me contentais d'aller l'épier quand il sortait de sa chambre, au premier étage. Je pouvais attendre des heures, cachées dans l'ombre, les yeux fixés sur cette porte en bois. Je l'imaginais étaler sur son lit, dormant paisiblement, son souffle faisant voler ses cheveux autour de son visage. À chaque fois que j'entendais un bruit, je me tapissais encore plus dans l'ombre et c'est avec espoir que je regardais la poignée tourner. Le coeur battant à tout rompre, je l'observais sortir de sa chambre, et fermer consciencieusement la porte. Puis je le contemplais partir dans les méandres de cet hôtel.  

Et comme chaque jour, je terminais mon "circuit" dans la bibliothèque. Le seul et unique lieu que j'appréciais et où je me sentais presque paisible. Je ne pouvais remercier Mary Fitzgerald que d'une chose et c'était bien ce petit havre de paix. En général, il n'y avait personne et c'est cela que j'aimais. Je pouvais me balader entre les étagères sans me faire épier, passer mes doigts sur la reliure de ces livres et humer leurs odeurs. Puis, choisissant un livre au hasard, je m'asseyais dans un fauteuil en cuir qui était désormais mien. Même après la mort, la passion pour la littérature ne m'avait pas quittée et c'était ce à quoi je m'accrochais férocement.

Ruinant ma quiétude, un bruit sourd sur la moquette se fit entendre et je poussais un léger cri.
   

© charney


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MessageSujet: Re: “La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière.” (w/ Lazar)    “La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière.” (w/ Lazar)  I_icon_minitimeLun 22 Juin - 23:26


La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière.

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Je ne sais pas par où commencer. Je ne sais pas si je dois quitter cette chambre et partir à la recherche de quelqu'un, que quelque chose, de la chose qui me donnerait des indices sur mon rôle dans cet hôtel, sur cette Terre. Je ne sais pas si je dois rester ici, composer des musiques que personne n'entendra et laisser le temps venir me prendre pour m'emmener dans les abysses infernaux de la mort. Je ne sais pas ce que je dois faire. Et pourtant, mon corps, lui, semble le savoir. Je sors de la douche, je m'habille, et je ne prends pas la peine de prendre ma guitare. Aujourd'hui, je ne vais pas voir Ange pour jouer de la guitare, aujourd'hui, je me laisse guider là où mon cœur a envie de m'emmener. Et je me rends compte, à mesure que j'avance dans les couloirs du premier étage, que je ne connais pas cet hôtel. Que, malgré la longue visite de Primrose, je n'ai jamais émis le souhait de le visiter. Je me suis contenté de passer d'endroit à endroit, sans jamais regarder autour de moi. J'ai cherché la quiétude sur les toits de l'hôtel, mais aussi dans ses parcs. Et lorsque j'ai souhaité, pour la première fois depuis mon arrivée, vagabonder dans les couloirs de ce dernier, je me suis retrouvé à devoir suivre un lapin de Pâques débraillée qui lâchait derrière lui, des œufs de Pâques contenant des parties du corps. C'était répugnant. Et je pensais alors à Emily. Elle me manquait. Ma vie n'avait plus aucun sens depuis qu'elle était morte. Avant sa rencontre, je vivais pour la musique, avec l'envie de rendre fière ma famille. Et puis tout s'était effondré, et elle était apparue dans ma vie comme pour me sauver du néant. Elle avait ranimé mon cœur, elle m'avait donné de l'espoir, et surtout, elle avait provoqué en moi cette chaleur qui nous fait rougir lorsqu'on pense à ce moment, ce moment où ces simples mots résonneront à nos oreilles comme une promesse. La promesse d'un amour partagé. Je n'avais pas eut le temps de lui dire mes sentiments qu'elle s'en était allée, dans un autre monde, un monde meilleur où elle n'aurait pas à se battre pour survivre. Et moi, j'étais resté là. Car c'était ça, mon destin. Mais je ne voulais pas y croire, je ne voulais pas être celui qui devait perdre, et supporter cela. Je levais la tête et descendais les escaliers.
J'avais envie de renouer avec la littérature. Emily avait pour habitude de lire, régulièrement, et un jour, elle m'avait cité une phrase qui disait “La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière”. Et l'idée me vint, que peut-être, la beauté pouvait provenir de l'obscurité. Si, de là où elle était, elle pouvait encore guider ma vie, alors je devais suivre ses pas, ses envies, ses passions. Je me perdais quelque peu dans les couloirs du rez-de-chaussée, fredonnant une chanson que j'avais écrite quelques jours plus tôt. Mais je finis par trouver l'endroit que je cherchais, et je m'y aventurais. Je remarquai alors que l'endroit était plutôt vide. Les clients de cet hôtel ne devaient donc pas être de grands lecteurs. Je parcourais les rayons, passant mon doigt sur les reliures de livres, à la recherche d'un livre qui pourrait me convenir. Et puis je tombais sur un livre de Victor Hugo, Les contemplations. J'aimai la poésie, mais je n'avais que très rarement eut l'occasion de m'intéresser à la poésie Française. Alors je le pris, et m'avançais vers les sièges. Mais le livre ne resta pas longtemps dans mes mains. Il tomba au sol dans un bruit sourd. Emily était là, plus belle que jamais, à lire je ne sais quel livre. C'était impossible. C'était irréel. Elle était morte. Je l'avais vu mourir, en dehors des grilles de cet hôtel. Elle ne pouvait pas être là. Non, elle ne pouvait pas. Mais je me mis alors à trembler, et je sentis des larmes m'échapper. J'aurai voulu parler mais ma voix resta coincée dans ma gorge. C'était impossible. Impossible. Impossible!!

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MessageSujet: Re: “La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière.” (w/ Lazar)    “La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière.” (w/ Lazar)  I_icon_minitimeMer 24 Juin - 13:16


La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière."

Le bruit sourd m'avait fait prendre conscience que je ne lisais pas un traitre mot de mon roman et que mon esprit s'était encore une fois remis à vagabonder sans mon consentement. Mes pensées étaient toutes dirigées vers mon passé car ce présent ne comptait pas et je n'avais plus d'avenir. Ma vie me manquait, rire me manquait, parler me manquait. Je n'avais plus senti le soleil brûler ma peau depuis des lustres, ayant trop peur de m'aventurer au dehors car je savais que je me mettrais certainement à pleurer. À vrai dire, je crois que je ne savais même pas à quoi ressemblait l'hôtel de l'extérieur, à quoi pouvait bien ressembler le ciel et les fleurs. Il fallait que je ré-apprenne à vivre, puisque de toute manière j'étais condamnée à survivre ici, mais je n'en avais pas la force. Pas seule. Je regardais la couverture de mon livre, son titre et inconsciemment, j'avais choisi Midnight Express de Billy Hayes. Je ravalais un rire jaune et mes larmes. Ce bouquin était l'histoire d'un type qui réussissait à s'évader d'une prison. Est-ce qu'on pouvait s'évader d'ici ? Est-ce que la prison était l'hôtel ou bien ma conscience, mon état d'esprit ? Je soupirais ; voilà que je partais dans des délires philosophiques pour lesquels personne n'avait la réponse...

Je repris mes esprits et me rappelais le bruit. Je me levais d'un bond et scrutait les alentours du regard. Qui est là ? lançais-je à la cantonade. Personne ne me répondit et je n'entendis aucun son étrange. La peur commençait à tirailler mes entrailles alors que c'était complètement stupide puisque j'étais déjà morte. Il ne pouvait rien m'arriver de plus si ce n'est de la douleur. Mais peut-être que cette dernière me permettrait de me sentir plus vivante ? Je me donnais un coup sur la tête, consciente de paraître absolument débile et avançais de quelques pas. C'est alors que je me figeais. Je pouvais reconnaître sa silhouette entre mille et ses yeux, qui me fixait avec incrédulité ne m'était pas inconnu. Pas du tout. J'étais perdue. Lazar était là, devant moi, complètement figé dans une expression de stupeur, les bras ballants. Je remarquais le livre ouvert au sol et compris que c'était ce qui avait provoqué le bruit et que j'en étais... la cause.  
Qu'est-ce que j'étais censée faire ? Censée dire ? "Eh salut beau gosse, on ne s'est pas vu depuis un bail et je suis un fantôme maintenant ! On va manger ?" J'avais juste envie de me précipiter dans ses bras mais je restais là, à l'observer. Il était aussi beau que la dernière fois bien que ses traits étaient nettement plus tirés et fatigués. Il avait l'air d'avoir perdu sa joie de vivre et son expression actuelle n'arrangeait absolument rien.

Je devais faire quelque chose. Même si l'appréhension et la gêne paralysait mes membres, c'était à moi de briser la glace. Je ne savais pas pourquoi mais c'était à moi qu'incombait la tâche, c'était lui qui était surpris, pas moi. Je savais qu'il vivait ici vu que je l'espionnais tous les jours. Et même si j'avais pensé ne jamais le croiser, c'était fait. Dans un sens, cela me faisait plaisir que ce soit dans la bibliothèque. C'était un endroit familier, mon préféré et si Lazar était ici c'est parce que mon ombre l'avait guidé.

Me retenant de courir vers lui pour ne pas le surprendre ni l'embarrasser, j'avançais d'un pas et je tentais de murmurer quelque chose de plausible : Euh... Hum... Salut ? Bravo Athénaïs, superbe discours ! Il va plus avoir envie de faire demi-tour que de venir vers toi, sombre idiote.
 

© charney
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MessageSujet: Re: “La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière.” (w/ Lazar)    “La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière.” (w/ Lazar)  I_icon_minitimeJeu 25 Juin - 22:42


La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière.

Lazar E.-L. Swarovski & E. Athénaïs Carter

J'avais survécu à tant de choses. A la perte d'un père, à la mort, à la déception, à la perte de la femme que j'aimais. Je m'étais relevé après tant de choses, et je continuais de vivre avec l'espoir, qu'un jour, les choses s'arrangent. Mais je ne m'étais pas préparé à ça. Je ne m'y attendais pas. Je ne pensais pas cela possible. Pour moi, les gens mourraient, et... Mourraient. Ils ne revenaient pas, ils ne pouvaient pas se présenter ainsi, devant toi, et faire comme si de rien ne s'était passé. Et pourtant, Emily était là. Je levais la main et me pinçais le bras. J'étais persuadé de rêver. Mais non, je ne rêvais pas. J'étais bel et bien là, dans un rêve éveillé si réel. Il devait y avoir une explication. Je fronçais alors les sourcils. Si Emily n'était pas morte, ou du moins, si elle était encore là alors que je la pensais morte, se pourrait-il que ce soit le cas d'autres personnes? J'avais entendu parler de cette histoire des morts qui disparaissaient, et avais pensé à des cadavres qu'on ne voit plus, qui s'évaporent dans la nature. Mais pas à... des fantômes. Je pensais alors à Aloysius. Se pourrait-il que lui, jeune Fitzgerald, ne soit en fait pas vivant? Cet hôtel était vieux, il avait au moins cent ans, et ça je le savais. Mais l'idée que la famille Fitzgerald soit la même depuis le début de sa création ne m'avait pas effleuré l'esprit. Etait-il possible que je vive dans le mensonge depuis tout ce temps? Depuis cinq mois? Je n'y croyais pas. Les choses surnaturelles n'existaient pas. Et pourtant si... Rester coincé dans cet endroit avait quelque chose de surnaturel. J'avais tenté de m'échapper, sans jamais y parvenir. Une force invisible m'en empêchait. Je ne voulais pas y croire.
La voix d'Emily résonna dans la bibliothèque. Ma meilleure amie. La femme que j'aimais depuis mes quinze ans, depuis presque dix ans. Je souriais. Elle ne savait pas quoi dire, et moi non plus. Alors j'enjambais le livre de Victor Hugo, toujours au sol et la pris dans mes bras. Je touchais ses cheveux, je touchais ses joues. Elle était réelle. Elle paraissait en pleine forme. Pour la première fois, je voyais ses cheveux, leur couleur, leur texture. Elle était belle, plus belle que je ne me l'imaginais encore. Et je la serrai dans mes bras, sans rien dire. Parce que je ne voulais pas gâcher ce moment. Parce que je ne voulais pas que les mots atténue le bonheur que je ressentais à cet instant. Je sentis les larmes couler sur mes joues. Et je m'éloignais. Elle était si petite dans mes bras. J'ouvrais la bouche, prêt à parler, mais n'en sortis que des sons voulant former une phrase :  « Jeeeeu t-e peeeeenssai-ais moooor-te! Oùùùù éé-taiiis-tuuu? » Je rougissais alors. Elle avait été la personne qui m'avait aidé à retrouver la parole. Et elle voyait désormais mes faiblesses. J'avais toujours gardé cette difficulté à m'exprimer lorsque j'étais ému, touché ou en colère. Mais les choses s'étaient empirées avec sa 'mort" et cet emprisonnement dans cet hôtel. Ici, j'avais peur. J'avais la sensation que je risquais de mourir à chaque instant. J'avais la sensation d'être suivi, d'être guetté. On me poussait à bout, et je restai droit, fier. Ma guitare sur le dos et mes rêves en tête. Je la regardais, les yeux embués de larmes. J'aurai pu écrire une chanson pour elle, à cet instant, pour lui dire tout l'amour que j'avais pour elle, et tout le bonheur que me procurait ces retrouvailles.

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Dernière édition par Lazar E.-L. Swarovski le Mar 7 Juil - 14:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: “La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière.” (w/ Lazar)    “La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière.” (w/ Lazar)  I_icon_minitimeDim 5 Juil - 21:08


La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière."

Son visage laissait passer diverses émotions. Il était très ému, je pouvais voir ses yeux briller comme des diamants. Mais il était surtout très surpris et je crois qu'il se demandait si j'étais réelle ou non, si il ne voyait pas un mirage. Cela devait être très difficile pour lui. Il avait vécu la mort de son père, la douleur, la peine. Mais il avait aussi vécu la mienne, en direct et je crois qu'à sa place, je me serais juste effondrée et j'aurais attendu que la mort m'entraîne elle aussi. Même en ayant un tempérament battant comme le mien, si mon meilleur ami était décédé, j'aurai pleuré toutes les larmes de mon corps et aurait crier ma douleur au monde. Je laissais échapper un soupir et me reprenait, Lazar était là en chair et en os devant moi, je ne devais pas laisser mon esprit m'échapper. Ma position était délicate : j'étais morte. Mais pour lui, c'était pire : il pensait que sa meilleure amie était morte, qu'il ne l'a reverrait jamais et voilà que je me retrouvais nez-à-nez avec lui dans la bibliothèque. Je ne savais absolument pas ce que j'étais censée expliquer. Certes j'y avais pensé depuis février, me préparant à ces éventuelles retrouvailles mais vivre ce moment était tout autre chose. Cependant, avant que j'ai pu murmurer le moindre mot, il s'avança d'un pas et me pris dans ses bras. Mon coeur fit un bon. J'avais oublié son odeur, sa présence. Cette sensation nouvelle était extrêmement plaisante et quand je réalisais réellement que c'était Lazar qui me tenait dans ses bras, je resserrais ma prise autour de son cou et des larmes s'échappèrent sans mon consentement. C'était incroyable. J'avais rêvé de ce moment depuis si longtemps. Un sourire naquis sur mes lèvres tandis qu'il laissait ses doigts parcourir mes cheveux. C'était bien la première fois qu'il me voyait avec et cela devait lui faire bizarre. Moi-même, quand je m'étais aperçue dans une glace un jour, j'avais passé près d'une heure à les toucher et à les contempler, habituée à mon crâne chauve.
S'éloignant doucement, il me demanda où est-ce que j'étais depuis tout ce temps, me croyant morte. Je me mordais les lèvres. Je ne savais sur quel pied danser. Devais-je lui dire la vérité ? Que j'étais bel et bien morte mais que cet hôtel abritait des fantômes ? Ou créer un mensonge ? Je lui lançais un regard contrit et je chuchotais : "Je suis tellement désolée." Je lui pris la main, la serrant fort "Je ne sais pas par où commencer Lazar... J'ai tellement peur de te faire du mal à nouveau ou que... que... tu m'abandonnes. Je suis... morte le jour de notre arrivée ici. Et je me suis réveillée quelques temps plus tard au sous-sol. Depuis j'ai erré. Ne te fâche pas s'il te plaît, mais je savais que tu étais ici. Je passais mon temps à t'observer mais n'osais jamais t'aborder de peur de te rendre malheureux ou de te faire peur. Je ne savais pas si me revoir te ferait plaisir ou ne te donnerait que de la douleur. Alors j'ai préféré me terrer, tapis dans l'ombre à t'observer à la dérobée. Et finalement, tu m'as trouvé."
Ma voix se brisa et les larmes recommencèrent à couler sur mon visage, terrorisée que j'étais en attendant sa réponse.
 

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MessageSujet: Re: “La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière.” (w/ Lazar)    “La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière.” (w/ Lazar)  I_icon_minitimeMar 7 Juil - 15:43


La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière.

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J'avais toujours été réaliste comme garçon. Du moins j'en étais persuadé. J'avais pour habitude de toujours croire seulement ce que je pouvais voir. Et pourtant, les choses avaient été évidentes. Emily était morte, elle était morte sous mes yeux. Mais peut-être m'étais-je trompé, peut-être s'était-elle tout simplement évanouie pour se réveiller et franchir la grille de l'hôtel qui la retiendrait coincée ici jusqu'à la mort. Mais ses cheveux. Ils avaient poussé. Ils étaient si longs et pourtant seulement cinq mois s'étaient écoulés depuis notre arrivée. Et j'étais bien placé pour savoir que les cheveux ne poussaient pas aussi vite. Où peut-être n'étais-je pas normal. Je ne comprenais pas. Je ne comprenais plus rien. Et pourtant, j'étais là, face à elle. Mais elle me répondit qu'elle était désolée, et je fronçais les sourcils. Pourquoi serait-elle désolée? Si elle était malade, si elle avait besoin de temps pour se remettre de sa maladie, je comprenais totalement. Mais la suite, je ne la compris pas. Du moins, je ne la compris encore moins. Elle était morte? Non, pas possible, elle devait folle. Lorsqu'on meurt, on ne revient pas. Mon père n'était pas revenu lui. Je ne l'avais jamais revu après son décès, et j'aurai pu prier autant que possible, il ne serait jamais revenu. C'était comme ça. C'était l'ordre des choses. Mais tout prouvait le contraire. Je sentis soudainement ma tête me tourner et je tombais en arrière, me réceptionnant de justesse dans un fauteuil qui se trouvait là. Je ne comprenais plus rien, j'étais là, face à ma meilleure amie, la femme dont j'étais amoureux depuis déjà dix ans, et je ne comprenais rien. Je ne comprenais rien à ce qui m'arrivait, à ce qui lui était arrivé. Et je devais tout accepter, faire comme si de rien n'était. Elle était morte. Mais elle était là. Les fantômes existaient-ils? Et alors, s'ils existaient, à combien de personne morte avais-je parlé? Aloysius était-il mort? Et Ange? Ange qui désormais n'était plus ici, Ange qui avait disparu de cet hôtel. Je ne comprenais rien. Je ne comprenais plus rien. J'étais totalement perdu.
« Tu es mor-te? C'est impossible... Tu.... FANTÔME???? » Finis-je par hurler, paniqué. Je ne voulais pas y croire, je ne voulais pas croire qu'il puisse exister de telles choses sur cette planète, dans cet hôtel où je resterai coincé pour toujours. "Toujours", ce mot prenait tout d'un coup une autre signification. Ainsi, moi aussi un jour je serai comme elle? Un fantôme? C'est de ça dont ils parlaient? Des morts qui disparaissent? J'étais à côté, complètement à côté de la plaque. Et désormais, je ne comprenais plus rien. Absolument rien. Je me penchais, posais mes coudes sur mes cuisses et attrapais ma tête entre les mains. J'essayais de reprendre mes esprits, d'essayer de comprendre ce qui se passait. Comment n'avais-je pu rien voir? Emily n'était pas le genre de personne à mentir, à raconter des histoires. Je la croyais sur parole. Et c'était ça le soucis. Ce que je ne pouvais que la croire malgré l'irrationalité de ses paroles. Et maintenant, j'avais peur. De la vie, de cet endroit, mais aussi d'elle. La mort l'avait-elle changé?
Je me levais brusquement et m'éloignais doucement. Doucement. Doucement. Puis je me mis à courir dans la bibliothèque. Je ne savais pas où j'allais. Je ne voyais rien et me perdais dans les rangées. Pourquoi je courrais? Parce que j'avais peur, j'avais peur de cette femme que je pensais connaître, mais qui semblait totalement différente du souvenir que j'avais d'elle. Quelque chose avait changé, et je ne voulais pas savoir quoi. Je finis par me cacher derrière une bibliothèque, et tentais de regarder à travers les livres. Elle m'avait suivit, elle me cherchait. Et moi, je m'effondrais au sol, et pleurais. C'était encore pire de la savoir "vivante", vivante mais morte. Jamais elle ne retrouverait le repos, jamais elle ne se sentira vivante. Elle faisait désormais partie d'un autre monde. D'un monde auquel je n'appartiendrais jamais. Du moins, je l'espère. Je voulais mourir, et ne pas revenir. Je voulais que cette épidémie qui s'était déversé sur les fantômes de l'hôtel continue. Je voulais pouvoir décider de mon destin. De ma vie, ou de ma mort. Et je ne voulais plus être contrôlé par la vie. J'avais déjà tant perdu.
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MessageSujet: Re: “La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière.” (w/ Lazar)    “La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière.” (w/ Lazar)  I_icon_minitimeMar 25 Aoû - 18:04


La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière."

La tête qu'il fit après ma déclaration me donna des frissons. Je me figeais sur place, sentant la peur et le stress m'étriper et me tordre les boyaux. Je venais probablement et une fois de plus de briser son monde. Un monde pour lequel il s'était donné du mal et auquel il avait offert du temps. Et voilà que je débarquais et renversais tout sur mon passage. Ses yeux fuyaient mon regard et j'en venais à me demander si je n'aurais pas mieux fait de dire un mensonge même si je détestais ça. Je pouvais presque entendre ses pensées se bousculer dans sa tête : est-ce que je suis vraiment morte ? Est-ce que je dis la vérité ? Qu'est-ce que j'ai fait depuis tout ce temps ? Est-ce que je suis la même Emily Athénaïs qu'il a connu ? Tant de questions auxquelles j'aimerai répondre mais je n'ose pas.

Soudainement, il perdit son équilibre et se rattrapa de justesse au fauteuil en cuir taupe qui se tenait là. Il fit ce qui me sembla un effort surhumain pour ouvrir la bouche et hurla le fond de sa pensée, que j'aurais aisément devinée « Tu es mor-te? C'est impossible... Tu.... FANTÔME???? » Je me contentais de l'observer, ne pouvant de toute façon prononcer aucun son. Mille phrases traversaient mon esprit, de la plus bateau à la plus explicative. Que pouvais-je dire ? Je venais de balayer son monde rationnel, un monde où les gens qui marchent, mangent, dorment sont vivants. Je ne pouvais que compatir, j'avais mis du temps à comprendre que dans cet hôtel de l'horreur, les vivants côtoyaient les morts et que je n'étais ni au paradis ni en enfer, céleste du moins. J'avais mis du temps à accepter ce phénomène et j'avais surtout eu peur que Lazar soit mort, lui aussi.
Brutalement, je pris conscience que ma révélation risquait de lui faire perdre définitivement l'usage de la parole. Son accident vasculaire cérébral lui avait perdre sa belle voix, j'avais réussi à l'aider et voilà que j'enfonçais derechef le couteau dans la plaie. J'eu soudain l'envie de fondre en larme mais me retenu, ne voulant pas le perdre de vue.

Brusquement, il se leva, s'éloigna doucement puis pris la fuite à toutes jambes. Je tressaillis. En partant comme il venait de le faire, j'avais l'impression qu'il tentait de mettre de la distance entre nous, de rompre le lien si fort que nous avions. Néanmoins, je n'hésitais que quelques secondes avant de me lancer à sa poursuite. J'entendais le léger bruit de ses pas sur les tapis et heureusement pour moi, je connaissais chaque recoin de la bibliothèque par coeur. Je ne mis que peu de temps avant de le retrouver, à terre, qui pleurait. Me tenant les côtes après cette petite course, j'hésitais à m'approcher. J'avais l'impression d'être un chasseur devant sa proie et je n'aimais absolument pas cette comparaison. Je ne voulais pas l'effrayer encore plus. Ne pouvant parler et n'étant de toute façon pas très douée pour m'exprimer à l'oral, je couru chercher un morceau de feuille et un stylo pour lui faire parvenir mes pensées. Fouillant avec précipitation les tiroirs de mon bureau, je mis plus de temps que nécessaire à trouver ce que je voulais, tant mes mains tremblaient. J'avais peur qu'il ait profité de mon absence pour s'enfuir hors de la bibliothèque ou pire, qu'il croit que je l'abandonne.
Je retournais silencieusement sur mes pas et le trouvais là où je l'avais laissé, pleurant à chaudes larmes. Tentant de réguler ma respiration, j'avançais de quelques pas et me laissais tomber à côté de lui. Je levais la main pour lui caresser les cheveux mais la laissais retomber mollement entre mes genoux, n'osant le toucher. J'entrepris alors d'écrire soigneusement mes pensées sur la feuille, lui expliquant que je n'osais plus parler, de peur de l'effrayer. C'était un mensonge malheureusement, mais je ne pouvais décemment pas lui expliquer que parfois je subissais une espèce de "sort" et que je ne pouvais soit plus parler, ou que l'on ne me voyait plus etc... Je lui dis encore combien j'étais désolée et que je savais que ça ne suffisait pas. Je lui écrivis également que je comprendrais s'il ne voulait plus m'adresser la parole et combien j'en serai malade. Essayant de cesser le tremblement de mes mains, je pliais cette courte lettre où une larme finissait sa course et la plaçais sous les yeux de mon meilleur ami.
 

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Lazar E.-L. Swarovski
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La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière.

Lazar E.-L. Swarovski & E. Athénaïs Carter

J'avais grandit dans la misère. Je m'étais contenté de rien, je m'étais émerveillé d'un rien. J'avais connu les difficultés de la vie. La pauvreté, mais aussi le deuil. J'avais été conditionné à vivre dans le réel, dans une réalité dure, féroce, indomptable et impitoyable. Je m'étais battu pour obtenir ce que je désirais. Et tout d'un coup, la Terre changeait de face. Elle tournait à l'envers. Mon univers en était chamboulé. Ce qui était irréel, devenait réel, et ce qui était réel, ne l'était plus. Ici, je n'étais personne. Ma vie repartait de zéro, dans un autre monde. Un monde parallèle à celui que j'avais connu. Mais Emily était là, et elle était la seule personne à pouvoir me guider. Mais c'était elle qui avait chamboulé mon monde. Trois fois. La première, lorsque je l'avais aimé. La deuxième, lorsqu'elle était morte sous mes yeux. Et la dernière, lorsqu'elle était revenue, telle une âme errante dans l'immensité de cet hôtel obscur. Et je ne pouvais pas croire qu'elle était encore là, même après la mort. Je ne voulais pas croire que cette maladie l'avait réellement emporté pour la condamner à une errance éternelle. Elle vint près de moi et je séchais mes larmes. Je ne voulais pas qu'elle me voit comme ça. Même si elle était morte, elle ressentait encore des choses. Je la regardais, en silence et fronçais les sourcils. Pourquoi ne parlait-elle pas? Et puis je me rendis compte d'une chose. Peu importe. Peu importe qu'elle soit morte ou vivante. Elle est là, près de moi, en "bonne santé". Plus jamais je ne la verrais souffrir, plus jamais je ne la verrais avec des tubes dans le nez, l'air fatigué, sans un cheveu, sans un poil sur le visage. La mort lui avait redonné vie. Tandis qu'elle écrivait, je levais la main et caressais ses cheveux avec douceur. Il n'y avait pas besoin que je parle. Mon expression disait tout. Elle était magnifique. Et puis elle me tendit la feuille, que je lu alors avec soin. Je levais les yeux vers elle et posais ma main sur la sienne. Je finis par la prendre et la caresser avec douceur. Sa peau était chaude. Comment pouvait-elle l'être après la mort, alors qu'elle ne l'avait jamais été auparavant? « Ca. N'a pa-as d'iiimportaance. Tu m'a-as man-qué. Je t'ai-aime. » Et je posais ma tête contre son épaule. Comme un enfant. Car j'avais rêvé de la revoir, de la sentir à nouveau contre moi. Et aujourd'hui, chose était faite. Elle était là, contre moi, et je pouvais la voir, je pouvais lui parler sans que rien nous sépare. Sauf la mort. La mort qui viendrait me chercher un jour ou l'autre. Je me redressais alors et demandais : « Emily, c'est com-ment? La-a mort? » Je fronçais les sourcils et soufflais tout en fermant les yeux. Je devais reprendre mes esprits, je devais me calmer. Je ne parvenais pas à parler distinctement, et je ne supportais pas d'échouer. Et comme si je m'étais entraîné à dire son prénom parfaitement, il venait de sortir normalement, sans bégayement, ni interruption. Je regardais autour de nous. J'étais convaincu qu'Emily y avait passé la plus grande partie de son temps. Et je la comprenais. Je m'évadais dans des notes de musique, elle dans la lecture de mots sur des pages. Nous avions des différences, mais nous étions pareils.
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