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MessageSujet: I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS   I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS I_icon_minitimeSam 30 Mai - 14:12


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Silas & Calliope Howard

C'était pire que tout.
Comment avais-je pu passer à côté de la vie à ce point là? Comment avais-je pu merdé à ce point là? Je ne voulais pas croire que les choses étaient vraies. Je ne voulais pas croire que Calliope risquait de disparaître à n'importe quel moment. Je n'avais plus la force de la repousser. Alors je l'évitais, je l'évitais pour ne pas l'embrasser, pour ne pas me mettre à ses genoux et la supplier de larguer Ulysse. Je l'avais poussé dans ses bras. Je n'avais désormais plus le droit d'espérer la reprendre. Tous deux s'étaient montré particulièrement respectueux. Ils ne s'étaient pas montrés, ils étaient restés discrets. Et j'étais convaincu que Calliope était bien plus heureuse maintenant. Mais pas moi. Je errai dans les couloirs. Je ne dormais plus. Je ne mangeais plus. Je n'étais plus qu'un corps qui se laissait abandonner à la mort. Lentement. Mais je ne voulais pas y croire, je ne voulais pas croire qu'elle puisse disparaître. J'étais là, devant ce qui restait de son corps. De son ancienne vie. Plus qu'un corps décomposé. Et aucun dégoût. Aucun dégoût. Juste de l'amour, et la tristesse. Si elle était comme ça désormais, c'était de ma faute. Juste de ma faute. Je m'en voulais. A mort. Je ne pleurais plus. J'avais bien trop pleuré, et je n'en avais plus la force. Je regardais autour de moi. Tant de corps, tant de morts, et je n'y étais pas. Je reconnus les restes d'une de mes conquêtes. J'eus soudainement envie de vomir, alors je quittais les tombeaux en titubant. J'éprouvais du dégoût pour tous les cadavres, sauf pour celui de Calliope. Quelle ironie.
Je frôlais les murs, à la recherche des escaliers pour remonter à ma chambre. Mais je me rendis rapidement compte que je m'étais perdu. Depuis combien de temps n'avais-je pas mangé? Deux jours. Oui c'était ça, deux jours. Je poussai une porte et m'engouffrais dans une pièce. Mon cœur eut un raté. C'était donc là cette putain de salle de torture dont nous avait parlé Mary Fitzgerald? J'aurai voulu faire demi-tour et retourner à ma chambre, mais je n'en avais pas la force. Alors je m'avançai et m'asseyais sur un siège. Je levais la tête et me rendis alors compte qu'une hache s'y trouvait. Je hurlais et tombais en avant. Je rampais, quelques instants jusqu'au mur. Puis je m'asseyais contre ce dernier et regardais la pièce. Guillotines, cravaches, fouets. Le nécessaire pour les sados-masos. Je soupirais. Je n'avais pas la tête pour voir de telles choses, pour m'imaginer des gens ici. Ulysse était-il doux avec ma femme lorsqu'il lui faisait l'amour? Je tapais ma tête contre le mur, comme pour me chasser ces images de mon esprit. Ca aussi c'était dur. C'était dur de savoir qu'il la touchait, qu'il l'embrassait. Mais surtout qu'il profitait de ses derniers instants de vie. Alors que moi, j'étais seul. Comme je l'avais toujours été. Seul avec cette étrange malédiction qui s'était abattu sur moi. En y repensant, j'aurai du me tuer, ce soir là, lorsque j'ai appris la mort de mes parents. Lorsqu'ils m'ont volé ma mort. Oui, j'aurai du me tuer. Je n'aurai jamais rencontré Calliope, je ne lui aurais jamais volé sa vie, et surtout, je serai mort. Pour de vrai, pour de bon. Je levais alors les yeux. C'était évident. Evident.
Le hasard m'avait guidé dans cet endroit sombre et lugubre. C'était ma chance. Je pouvais mourir et ne jamais revenir. Ou si je revenais, je pouvais rester caché ici. Des jours. Des semaines. Des années, jusqu'à ce que Calliope pense que je suis mort. Mon cœur battait à la chamade. J'étais pressé. J'avais trouvé la solution. Cela faisait pourtant un an qu'elle était sous mon nez, et pourtant, je ne l'avais pas vu. Je me levais, me dirigeais vers la grande table de bois et m'y allongeais. Je regardais quelques instants le plafond. C'était triste comme endroit pour mourir. Mais qu'importe. Je tendais le bras et attrapais un... un couteau? Ou du moins un dérivé du couteau. Je regardais la lame quelques secondes et la fis glisser sur la peau de mon poignet gauche. Je criais de douleur. Et la laissais tomber à terre, avant de fermer les yeux. Je pensais à Calliope, à son doux visage. A ce que j'avais vécu avec elle, comme à ce que j'avais manqué. Je t'aime Calliope. Ne m'en veux pas de partir comme ça, mais c'est plus simple pour nous deux... Je ferme les yeux. Je suis faible. Je...

J'ouvre les yeux. Calliope est là. Et merde. Comment m'a-t-elle retrouvé? Je cligne des yeux. La lumière est agressive. Je lève la main pour me cacher les yeux et je ressens une vive douleur venant de mon poignet gauche. Je le regarde. Une bandage s'y trouve. Je me relève brusquement et tâte mon corps. Je me sens, je suis encore là. Je regarde autour de moi. Pas d'autre moi. Je suis réel. Je suis vivant. Je me tourne vers Calliope et hurle : « Qu'est-ce que t'as fait! J'ai pas le droit de mourir?! Tu t'es pas gêné toi pourtant! Je ne peux pas vivre en sachant que tu te tapes... » Bref. Je regrette immédiatement mes mots et me lève de la table en bois. Putain de salle de merde. On peut même pas y crever tranquillement. Je passe ma main gauche dans mes cheveux. J'en ai rien à foutre de la douleur. Ce que je veux c'est crever. Je tiens à peine sur mes jambes. Mais ça aussi je m'en fous. Je me dirige vers la porte et je tente de l'ouvrir. Pas moyen. Elle est bloquée. Je me retourne. Je suis coincée avec elle. Je la regarde, mais pas dans les yeux. Pas dans les yeux, non.
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MessageSujet: Re: I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS   I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS I_icon_minitimeSam 30 Mai - 15:11

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Ça va pas. Ca va pas du tout. Pourquoi faut-il que y’ait cette histoire en plus de tout ce qui se passe déjà ? Des morts qui disparaissent, et puis quoi encore ? La première chose que vous avez faite avec Ulysse est de vérifier qu’Hecate n’avait pas disparue. Elle vous a souri quand vous l’avez trouvé, et t’as soufflé de soulagement. Tu refuses de perdre Hecate. Ou Ulysse. Ou Sil… Ah non, lui tu l’as déjà perdu. Depuis votre dispute de la dernière fois, tu ne lui parles plus, il ne te parle plus. Tu ne lui adresses plus la parole. Et vous vous évitez en fait. Vous refusez de vous voir l’un l’autre puisque vous savez bien que jamais vous pourrez réellement vous retrouvez. Et ça te fait mal. Vraiment mal. Tu ne lui as rien dit. Ulysse ne lui a rien dit, mais vous savez ce qu’il pense. Il pense que vous êtes enfin ensemble .Que tu as abandonné. Que tu l’as abandonné. Que t’as été te réfugier dans les bras d’un homme que tu aimes. Comme un frère. Mais c’est pas le cas. Pourtant t’as jamais eu le courage d’aller le voir pour lui dire qu’il se trompait. Peut-être que tu n’en as jamais eu l’envie. Tu veux qu’il pense que t’es passé à autre chose. Tu veux qu’il souffre. Tu veux qu’il comprenne ce que tu ressens quand il t’envoie balader. Tu veux le blesser comme lui t’a blessé. Il s’est évanouie tout à l’heure, et t’as eu tellement peur. T’as eu tellement peur qu’il parte et qu’il ne revienne pas. T’as pas pleuré. T’avais trop mal pour pleurer. T’es allongé dans le lit d’Ulysse et tu souris parce qu’il te parle d’Hécate. Et tu te rends compte que même si tu voulais commencer une relation avec lui, tu as pris trop de temps. Il est passé à quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui l’aime depuis tellement de temps. Tu fermes les yeux, l’écoutant t’expliquer par x et y comment il compte lui déclarer son amour. Et tu rigoles lorsqu’il évoque le fait de demander à son meilleur ami d’aller lui apporter une lettre. Ça ne marchera pas. « Ulysse, arrête. Dis-lui. C’est le meilleur moyen de faire. Crois-moi. » Il arrête de faire les cent pas et vient s’allonger à côté de toi. Automatiquement, ta tête vint se poser sur son torse. « Calliope… Silas t’aime. » Tu te relèves rapidement et tu essuies la larme que tu ne savais pas être tombé. « Je dois y aller. Je… » Tu ouvres sa porte et t’arrêtes lorsqu’il te rappelle. « Cal. Je continue à penser qu’il te mérite pas. Mais quoiqu’il ait fait. Pardonne-lui. Ne le laisse pas faire n’importe quoi. Ne le laisse pas faire quelque chose qu’il regrettera. Que tu regretteras. » Tu rigoles doucement. Parce qu’Ulysse déteste Silas et pourtant il ferait manifestement tout pour que votre mariage redevienne ce qu’il était avant ta mort. Mais tu te rends aussi compte qu’il a raison. Il faut que tu lui dises que t’es pas avec Ulysse. Qu’il ne passe rien entre vous. Tu cours vers votre chambre, et tu es étonnée lorsque tu te rends compte qu’il n’est pas là. Tu parcoures les vestibules, couloirs et pièces de l’hôtel jusqu’à croiser une jeune fille. « Tu connais Silas ? » « Oui, pourquoi ? » Tu fronces les sourcils quelques instants te demandant comment ça se fait que cette blondasse connaisse Silas, mais tu passes. « Tu l’aurais pas vu par hasard ? » Elle te sourit doucement. « Je l’ai vu descendre au sous-sol. Pourquoi ? Il a des problèmes ? » Tu t’arrêtes dans la course que tu avais commencé et tu te retournes vers elle. « Aucun qui te concerne. » Elle rigole et s’en va. Tu reprends ta course vers le sous-sol. Tu n’as jamais été au sous-sol. Mais il est flippant. Tu passes au tombeau en premier lieu et t’évites à tout prix de regarder ce que ton cerveau ne pourrait jamais oublier. La chaufferie, rien. Tu vas voir la salle de torture. Tu te dis qu’il est dans les chambres du personnel. Parce qu’il doit surement devoir se défouler un peu. Mais t’as envie d’éliminer toutes les autres possibilités avant de penser à ça. T’espères presque qu’il soit dans la salle.

Doucement, t’y entre. Et la vue qui s’offre à toi te fige sur place. Quelques secondes. Après lesquelles tu cries. « QUEL CRETIN ! » Tu remontes les plus rapidement possible dans vos chambres, et prend ce dont tu as besoin pour le stabiliser au moins. A savoir, des bandes. Tu redescends rapidement et arrivée à la salle de torture, ta respiration s’accélère. Et si t’y arrivais pas ? Et si t’étais arrivé trop tard ? Et s’il était déjà mort ? Et par ta faute. Tu lui enroules les bandes autour des poignets, et tu pris. Oui, pour la première fois de ta vie, tu pries réellement. Dans un endroit comme ça, ça peut paraître ridicule et déplacé. Mais tu ne veux pas qu’il meurt. Tu refuses cette possibilité. Les larmes coulent sur tes joues, et t’as juste envie de mourir pour une seconde fois et de ne jamais revenir cette fois ci. Tu te lèves, t’appuies sur un mur et attend. Pitié Silas. Fait pas le con. Réveilles-toi ! Et il bouge. Et t’as l’impression de respirer de nouveau. Il est pas mort. Il se lève. Il te voit. Il crie. « Qu'est-ce que t'as fait! J'ai pas le droit de mourir?! Tu t'es pas gêné toi pourtant! Je ne peux pas vivre en sachant que tu te tapes... » Tes yeux s’écarquillent et tu t’approchent de lui, telle une furie. Tu le pousses, plusieurs fois. « C’EST UNE BLAGUE ? Premièrement, TU m’as tué ! J’ai pas vraiment eu le choix de mourir à ce que je sache. Deuxièmement, comment ça vivre en sachant quoi ? Que je me tape Ulysse ? Parce que je te rappelle que TU me l’as demandé ! C’est TOI qui m’a dit d’aller le voir ! TOI ! TOI ! TOI ! » Tu pleures. Tu cries. T’as l’air d’une folle. « T’ES TROP CON ! T’ES VRAIMENT UN IMBÉCILE, UN IDIOT, UN CONNARD ! IL M’A PAS TOUCHE ULYSSE ! IL A JAMAIS POSE SES MAINS SUR MOI ! PARCE QUE MOI, JE T’AIME TOI ! UN IDIOT DE PREMIÈRE ! » Tu te calmes, mais tu continues à pleurer. Tu t’accroches à lui. Tu t’accroches à lui, et tu t’assois sur la table sur laquelle il est. Cette fois, tu le lâcheras pas. « Je veux pas que tu meures. » C’est un murmure. C’est une plainte. C’est une demande d’un cœur à un autre.
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MessageSujet: Re: I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS   I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS I_icon_minitimeSam 30 Mai - 15:47


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Silas & Calliope Howard

Dans cet hôtel, j'étais connu. J'étais connu pour être la pauvre loque qui avait tué sa femme en essayant de lui faire l'amour pour la première fois. J'étais ce mec qui régulièrement, presque tous les soirs, se rendaient dans des bars et des boîtes à strip tease dans l'espoir de trouver une morte pour assouvir ses pulsions. J'étais ce mec là. Incapable de se regarder dans le miroir sans voir un monstre. Qui ne supporte même plus qu'on l'appelle par son véritable prénom. Charlie. Qui a préféré porter celui qui le définissait. Celui qui l'avait fait changé. Son premier véritable meurtre, volontaire. Silas. L'homme de la forêt. J'étais ce mec là. Tourmenté, paumé, fragile. Régulièrement, je passais mes nuits dans des chambres qui n'étaient pas la mienne, je baisais. Je baisais comme si j'espérai mourir de ce rapport. Mais rien n'y faisait. Je ne prenais pas de plaisir. J'étais malheureux, et impuissant. Impuissant car quelque chose en moi m'empêchait de voir un avenir avec Calliope. Nous vivions ensembles, et pourtant, la seule chose que nous partagions encore, c'était la chambre et notre nom de famille. Mon nom de famille. Je ne me reconnaissais plus. Je devenais étranger à moi-même. Oui. J'étais perdu. Sans elle. Sans nous. Alors j'espérai pouvoir partir. Pouvoir mourir véritablement et ne plus jamais fouler cette Terre. Je m'abandonnai à la mort.
Mais Calliope, comme si elle avait senti ce que je faisais, vint me sauver. Me sauver... Me retirer injustement à la mort. Elle me pousse, encore et encore, et me hurle des choses à la figure qui sont vraies et qui me blessent. Elle a raison, je suis fautif dans tout cela. J'ai causé sa mort, sa perte. Je l'ai poussé dans les bras d'un autre tout simplement parce que j'étais incapable de me pardonner mes actes. Je n'étais qu'un stupide imbécile. Et encore une fois, je la faisais souffrir. Elle était là, le visage ravagé par des larmes, l'air enragé. En colère. Je me sentais minable. Je ne savais pas quoi répondre. Ni quoi faire. Elle me hurle que je suis un con, un imbécile. Elle a raison merde. Elle a raison. C'est ce que je suis. Je ne comprends rien, je me lamente. Je... je la regarde. Je la regarde s'accrocher à moi, me tirer à elle comme pour me faire prisonnier. Elle veut que je lui appartiennes, pour l'éternité. Elle s'assoit à côté de moi, sans me lâcher. Et je la regarde. Essoufflé. Ses mots me brisent le cœur. Et je reste sans voix. Je plonge mon regard dans ses yeux. J'ai la sensation que tout ce que je ressens pour elle s'y manifeste. J'ai l'impression de me trahir. J'ai l'impression que la carapace que je me suis construite est en train de s'effondrer. Je n'ai plus rien pour me protéger. Plus rien pour me défendre. Je suis à nu. « Je n'arrive pas à te laisser partir... Je n'y arrive pas... » Je baisse le regard. J'ai honte de moi. Tout ce cirque pour ça. Toutes ces paroles pour lui dire que je suis incapable de demeurer loin d'elle? Je suis un con. Un connard oui. Comme elle l'a dit. Je ne bouge pas. Je ne fais pas de geste pour lui caresser le visage, pour lui caresser les cheveux. Non. Je ne bouge pas. Comme si je laissais la mort me prendre ce qui me restait de vie. Je ne bouge pas. Et c'est mieux comme ça.
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MessageSujet: Re: I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS   I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS I_icon_minitimeSam 30 Mai - 18:30

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T’es blessée. Déçue. Enervée. Mais pas contre lui. Contre toi. Comme d’habitude tu lui as pardonné à une vitesse éclaire. Parce que tu sais, au fond de toi, tu sais bien que s’il était là, prêt à mourir, c’est à cause de toi. Probablement aussi à cause de ces autres femmes, mais à cause de toi. Tu as été le déclencheur. Tu es celle qu’il ne peut avoir. Tu es celle qui lui a fait croire à une histoire avec un meilleur ami. Une histoire qui n’a jamais existé autre part que dans ses peurs à lui. Tu te sens coupable. Bien plus coupable. Et tu n’oses pas le regarder. Parce que, est-ce que c’est ça qu’il ressent depuis tout ce temps ? Est-ce que c’est ça la culpabilité d’être responsable de la mort de quelqu’un qu’on aime ? Et puis, lui, il n’a pas réussi à te sauver. A moitié, oui, dans le sens où tu es toujours présente. Que tu ressens encore des choses. Mais tu n’es plus en vie. Tu es morte. Et pour la première fois de votre relation. Pour la première fois depuis que vous êtes à l’hôtel, depuis que tu es morte, et depuis que tu as toute ta tête, tu t’accroches à lui. Tu t’accroches à lui comme s’il était le seul te tenant encore ici. Parce qu’il est le seul qui te tient encore ici. S’il n’était pas là, disparaître ne te gênerait pas plus que ça. Ulysse a Hecate. Hecate, et bien, elle a Ulysse. Mais Silas. Il erre dans l’hôtel comme s’il était le mort et t’étais à la vivante dans l’histoire. Et égoïstement, tu ne veux pas qu’il meurt. Tu ne veux pas qu’il meurt. Même s’il deviendrait comme toi, même si au final, il ne disparaitrait pas. Tu ne veux pas. Parce qu’il pourrait disparaitre, n’est-ce pas ? Il pourrait disparaitre. Et tu ne laisserais jamais ça arriver. Tu ne laisserais jamais disparaitre. Et s’il disparaissait, tu ferais probablement tout pour disparaître aussi. Ta vie, ou ta mort, et liée à la sienne depuis deux ans. Depuis que tu l’as rencontré. Et ça ne risque pas de changer de sitôt. Tu l’aimes. Et c’est fou que tout ça puisse se résumer à ça, mais c’est le cas. Tu l’aimes. Et tu le laisseras jamais partir. Jamais. Pas tant que tu pourras l’en empêcher. Tu finis quand même par lever les yeux vers lui, parce que t’as besoin de le voir, et il te regarde. Et ses yeux. T’as l’impression d’un coup dans l’estomac. T’as jamais vu ses yeux comme ça, si ouverts, si pleins de sentiments. Il veut pas te laisser partir non plus. Il t’aime lui aussi. Il veut pas que t’ailles voir ailleurs, il te veut pour lui tout seul. Il veut t’aimer. Mais quelque chose le bloque. Et tu commences à comprendre que sa culpabilité, malgré tout l’amour qu’il te porte, et bien trop forte pour lui. Elle est trop forte. Il n’arrive pas à passer au-dessus. Il n’arrive pas à comprendre que tu ne lui en veux pas. Que tu ne le tiens pas responsable. « Je n'arrive pas à te laisser partir... Je n'y arrive pas... » Et ta gorge étouffe un rire. Parce que c’est ce que tu penses depuis tout à l’heure. Tu ne le laisseras pas partir. Et si aucun de vous ne laisse partir l’autre. Alors à quoi bon essayer de se repousser. Tu te rapproches encore plus de lui, collant ta hanche à la sienne et tu allonges ta tête sur ses genoux. « Alors le fais pas. Me laisse pas partir Silas. »

Ta phrase transporte avec elle son sens premier, mais tellement plus. Tu le supplies de te reprendre. Pas juste de plus te laisser partir vers quelqu’un d’autre mais aussi de te reprendre comme épouse, comme femme. Et en tant que telle, de faire tout ce qu’un mari devrait faire. Tu le supplies de t’aimer, et de te le dire. Tu le supplies de ne plus te rejeter. De ne plus essayer de te repousser. Parce qu’en le faisait, il ne fait que t’approcher de lui un peu plus à chaque fois. Parce que tu ne veux pas t’éloigner. Et qu’avec Silas, tu es comme une gamine qui vient de se faire disputer. Tu vas faire l’exact opposé que ce que l’on va te demander. Tu sais qu’il le fera pas. Tu sais que tant qu’il pensera ce qu’il pense. Tant qu’il pensera qu’il t’a tué, que c’est par sa faute que tu es emprisonné ici, il ne fera rien. Il s’en voudra toute sa vie. Tu te lèves, avec une rapidité que tu ne te connais pas, et tu te mets debout, en face de lui. Ton sourire est éclatant. Tu viens de comprendre quelque chose. Depuis le début, tu sais comment il voit les choses. Tu sais qu’il s’en veut. Tu sais que sa culpabilité est en train de le tuer, au premier sens du terme. Mais jamais, il n’a entendu ta version des faits. Jamais il n’a entendu ce que tu pensais toi. La seule chose qu’il sait, c’est que tu l’aimes, et que tu refuses de le laisser partir. Mais il n’a jamais entendu pourquoi. Et tu commences à croire qu’il est temps qu’il le sache. « Silas. » Tu t’arrêtes. Pour lui faire comprendre que tu vas lui dire quelque chose d’important, et probablement d’assez long. Et qu’il a plutôt intérêt à écouter. Tu tournes une fois une toi-même, comme pour te donner le courage de lui dire tout ce que tu as sur le cœur. Tu te retrouves enfin en face de lui, un sourire aussi éclatant que le jour où vous vous êtes mariés. Parce que t’espères que t’as trouvé le moyen. T’espères que t’as trouvé la façon de vous faire redevenir des époux normaux dont le quotidien n’est pas fait de disputes, de jalousie et de jeux d’aimants.

« Silas. Je t’aime. Je sais que tu le sais. Et je sais…j’espère que tu m’aimes aussi. Non en fait, je sais que tu m’aimes aussi. Mais écoute mon point de vue. Écoute-moi. Tu m’as sauvé la vie. Et pas qu’une fois. Quand on a été voir Hecate, ce premier jour, le jour où je t’ai rencontré. Hecate et Ulysse n’étaient plus là. Tu ne m’as pas laissé. Et ne pense jamais que c’était une décision stupide. Que penses-tu qu’il se serait passé si tu m’avais laissé ? J’aurais erré dans les rues, avec mes amis imaginaires, et en moins de temps que j’ai pour dire le mot aïe, je me serais retrouvé dans une ruelle, agressée par des hommes avides de luxure. Tu m’as sauvé ce jour-là. Et le jour où tu m’as tué Silas. Oui, ce jour-là. Je vais en parler, parce que j’ai un avis bien placé sur ce jour-là. Tu étais là pour me porter jusqu’ici. Tu ne m’as pas laissé dans ta voiture. Tu as tout fait pour me sauver Silas. Et regarde-moi. Je suis là. Tu m’as tué oui. Mais tu as tout fait pour que je puisse être ici, là, présente pour toi. Présente en chair et en os. Alors je ne respire pas, d’accord, et après quoi ? Silas. Ce jour-là, je t’aie sauté dessus. On était saoul. Et je suis celle qui a initié le rapport. Tu n’aurais rien pu faire. Et tu sais que ce serait arrivé un jour ou l’autre. Je t’aime Silas. Je t’aimerais probablement pour l’éternité maintenant. Et ça que tu le veuilles ou non. Que tu l’acceptes ou non. Tu m’as sauvé la vie plus d’une fois mon amour. Et je ne t’en veux pas. Jamais je ne t’en voudrais. » Et tu restes devant lui, le visage ouvert. Un sourire doux sur ton visage. Parce que ça fait du bien de donner sa version des choses. Ça fait du bien.
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MessageSujet: Re: I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS   I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS I_icon_minitimeDim 31 Mai - 22:31


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Silas & Calliope Howard

En réalité, j'avais toujours détesté la solitude. Dès mon plus jeune âge, je m'étais senti à l'écart. Dans un monde dans lequel les gens que je connaissais n'était pas. J'avais tout de suite compris que j'étais différent. Et à mesure que les années passaient et que la maison se vidait de mes frères et sœurs, j'ai su que je serai le dernier. Car j'étais différent. Plus sombre. Terriblement seul. Mais ma grande sœur Fleur était là pour moi. Elle me sauvait de cette solitude et j'ai cru qu'elle échapperait à la mort. J'ai eut tort. Elle est partie, comme les autres. Et une fois de plus, j'ai du enterré un autre Howard. Ainsi, la solitude me rappelait à quel point j'étais différent, et à quel point ma différence m'avait tenu en vie. Au détriment des autres. Mais dans cet hôtel, la solitude m'était insupportable. Non seulement parce que je l'avais choisi - en repoussant la femme que j'aimais - mais aussi parce que j'étais voué à être seul. Comment aimer, fonder une famille et vivre entouré si j'amenais la mort à chacun de mes proches? C'était insupportable de se dire que jamais Calliope et moi aurons la chance d'avoir un enfant, d'unir notre amour pour donner la vie. L'envie d'être père m'avait toujours suivi, elle avait toujours été là. J'avais eut l'espoir de pouvoir donner la vie au lieu de la retirer. Mais en rencontrant Calliope, on m'avait permis de vivre aimé, entouré, désiré. Et j'avais tout gâché. Pas parce que je le voulais, mais parce que je m'étais emporté. Parce que j'avais trop aimé. J'en avais fait ma femme, l'avais emprisonné dans une relation sans rapports sexuels, sans ces choses qui permettent d'unir réellement deux personnes. Et le pire dans cet histoire, c'était, qu'en réalité, je n'y étais pour rien. J'étais maudit. Je regardais mes poignets. Quelle stupide tentative. M'unir à la mort n'était pas une solution, car après tout, je ne savais pas si elle m'emporterait réellement, ou si, je reviendrai, comme Calliope et comme toutes les âmes qui arpentent les couloirs de cet hôtel. J'étais pathétique. Misérable. Je soupirais et passais la main dans mes cheveux. Comme toujours.
Je sentis Calliope s'approcher de moi, coller sa hanche à la mienne, et poser sa tête sur mes genoux. Mon cœur eut un raté. J'aimais être près d'elle, plus que tout. Je caressais ses cheveux et l'écoutais parler. Non, je ne voulais pas la laisser partir. Non je ne voulais pas, et ne pouvais pas. Mais je le devais. Pour elle. Je tournais la tête. Je ne voulais pas faire ce choix. Je ne voulais pas la retenir prisonnière de mes bras ou la laisser à ceux de quelqu'un d'autre. Je ne voulais pas. Et pourtant... « Je ne te mérite pas. Je ne mérite pas ton amour après ce que j'ai fais... » C'est tout ce que je réponds. Car je suis incapable de répondre autre chose. Je regarde autour de nous. Cet endroit me donne froid dans le dos, mais je n'ai pas envie d'aller ailleurs. J'ai envie de rester avec elle, ici. Pour toujours. Car j'ai le sentiment qu'en sortant de cette pièce, les choses reprendront leur cours habituel. Je n'aime pas cette sensation. Elle me tire de mes pensées. Elle se lève, et prononce mon prénom. Je la connais, je sais qu'elle s'apprête à parler. Longtemps. Alors je la regarde. Je la regarde tourner sur elle-même et afficher un grand sourire. Mon cœur bat à la chamade. J'ai peur de ses mots. J'ai peur de son sourire. J'ai peur de souffrir. Elle s'avance vers moi, et tout le long de son "discours", je retiens ma respiration. Je l'ai sauvé? Mais de quoi au juste? De la mort? Du repos éternel? Ce qu'elle appelle sauver, c'est ce que moi, j'appelle condamner. Nous ne voyons pas les choses de la même manière, et c'est d'ailleurs ce qui pose problème dans mon intention de la laisser vivre sa vie. Je baisse la tête. Je ne veux plus la regarder. La voir ainsi, souriante et douce me fait mal, car je vois son amour pour moi. Son amour que je tente de faire disparaître. Je sais que j'ai échoué, et que mon combat est perdu d'avance. Mais je me dois d'essayer. Elle continue de parler, et ses mots me frappent en plein cœur. Je ne suis pas en colère. Je ne suis pas en colère à cause de ce qu'elle me dit. Bien au contraire, je me sens faible, et j'ai l'impression que la douceur m'envahit. Je pose mes mains sur ses hanches et l'attire à moi. J'ai besoin de ce contact, j'ai besoin de la prendre dans mes bras. Nous ne sommes pas là pour nous disputer. Nous sommes là pour nous aimer. C'est la vérité. Elle a raison. Mais je ne peux pas l'accepter, car ce serait me pardonner... Je plonge mon visage dans sa chevelure blonde et murmure à son oreille : « Je t'aime. Je t'aime et j'ai essayé de me pardonner. Le jour où j'ai retiré mon alliance, nous allions faire l'amour. J'ai voulu oublier qui j'étais, et tout simplement être heureux dans tes bras. Mais j'ai revu ta mort. Et je ne sais pas comment faire pour l'oublier... Je ne sais pas comment faire pour oublier ce que je t'ai fais. Pour me pardonner... Je te dois la vie, Calliope. Je te dois tout. Et je t'ai pris ce que tu avais de plus précieux... » Je marque une pause. Une longue pause. Je soupire et relève la tête. Je plonge mon regard dans le sien, et je caresse sa joue avec douceur. « Tu es tout ce que je désire. Si je m'écoutais, je te ferai l'amour, là maintenant. Même dans cet endroit carrément glauque. Parce que je t'aime, et c'est ce que ressentent les gens qui s'aiment. Mais... Mais je ne cesse de me dire que ta vie aurait été meilleure si tu ne m'avais pas rencontré... » Je baisse les yeux, à nouveau. Je ne sais plus quoi dire. Alors je tente de lui montrer mon amour. J'attrape une de ses mèches de cheveux et joue avec, puis j'embrasse son front, sa joue, son cou. En douceur. Je l'aime, plus que tout au monde, et il me semble que les mots ne sont pas assez fort pour exprimer ce que je ressens. Non, aucun mot n'est assez puissant.
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MessageSujet: Re: I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS   I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS I_icon_minitimeDim 31 Mai - 23:48

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T’es stupide comme fille. Il y a tellement de choses pour lesquelles il devrait s’agenouiller pour demander son pardon devant toi que tu as arrêté de les compter. Mais quelque chose fait que tu ne peux pas. Tu ne peux pas lui en vouloir longtemps. Quoiqu’il fasse. Que tu le retrouves dans le lit d’une de ses conquêtes, ou qu’il fasse mine de divorcer avec toi. Tu lui pardonnes toujours. Parce que c’est Silas Howard. Et que tu l’aimes de tout ton cœur. Et qu’il est la seule personne dans ce monde de timbré avec qui tu pourrais te voir finir tes…passer la fin de ton existence. Alors tu te retrouves comme ça, devant lui, toute souriante, venant d’exposer ton point de vue sur toute cette histoire. Ton point de vue depuis le début de votre vie commune. Ton point de vue sur ce qu’il s’est passé les deux dernières années. Tu essayes de lui faire comprendre qu’il n’y a que lui qui gêne dans votre relation. Que le problème ne vient pas de toi. Et que la seule chose qui bloque, c’est sa putain de culpabilité à la con. Tu vois que ce que tu dis, il n’est pas vraiment d’accord. Mais en toute sincérité, tu pensais pas qu’il le serait. En fait non, tu savais qu’il le serait pas. Parce que c’est Silas. Et que Silas est têtu comme une mule. Et qu’il faudra bien plus qu’un point de vue pour le faire changer d’avis. Aussi positif le point de vue soit-il. Tu t’attends à ce qu’il cri, à ce qu’il te dise ô combien tu te trompes, et qu’il te plante comme ça, dans cette salle affreuse. Peut-être que s’il fait ça, t’y resteras un peu, juste pour voir si un de ces objets peut te faire souffrir plus que lui l’aura fait. Tu te n’attendais certainement pas à cette réaction-là. Tout. Mais pas celle-là. Ses mains se posent doucement sur tes hanches, et tes yeux expriment ton étonnement. A côté de ça, ton sourire s’élargit. Parce que peut-être qu’il n’est pas aussi têtu que ça finalement. Peut-être qu’il ne va pas s’énerver. Peut-être qu’il ne va pas te laisser seule ici. Tu attends un peu, une réaction de sa part, et lorsqu’il plonge son visage dans tes cheveux, tu fermes les yeux. Ce contact. D’un mari à une femme. De deux amants qui s’aiment à en mourir. De deux amoureux qui se battent contre le fléau de la culpabilité et de la tromperie. Et tu te sens saine et sauve. Il glisse ses lèvres à ton oreille pour y chuchoter des mots. Tu lui as donné ton idée des choses. Il te redonne encore une fois la sienne. « Je t'aime. Je t'aime et j'ai essayé de me pardonner. Le jour où j'ai retiré mon alliance, nous allions faire l'amour. J'ai voulu oublier qui j'étais, et tout simplement être heureux dans tes bras. Mais j'ai revu ta mort. Et je ne sais pas comment faire pour l'oublier... Je ne sais pas comment faire pour oublier ce que je t'ai fais. Pour me pardonner... Je te dois la vie, Calliope. Je te dois tout. Et je t'ai pris ce que tu avais de plus précieux... » Tu fermes les yeux. Parce que, d’une manière ou d’une autre, tu sais ce qu’il ressent. Tu comprends sa culpabilité. Et t’as jamais remis sa présence en cause. Tout est de la faute à ce foutu sentiment. C’est lui qui vous gâche la vie à tous les deux.

Il s’arrête, relève la tête, te regarde dans les yeux. Et ses yeux. A chaque fois, t’as l’impression que tu les vois pour la première fois de ta vie. Tu voudrais lui sourire, mais t’as comme l’impression que c’est pas le moment. Il pose doucement sa main sur ta joue et la caresse tendrement. Un peu comme s’il avait peur de la casser. Comme s’il pensait que ton corps était fait de porcelaine. Comme si t’étais quelque chose dont il devrait prendre le plus grand soin. « Tu es tout ce que je désire. Si je m'écoutais, je te ferai l'amour, là maintenant. Même dans cet endroit carrément glauque. Parce que je t'aime, et c'est ce que ressentent les gens qui s'aiment. Mais... Mais je ne cesse de me dire que ta vie aurait été meilleure si tu ne m'avais pas rencontré... » Tu rougis. Pas parce qu’il dit que ta vie aurait été meilleure sans lui. Mais pour ce qu’il a dit avant. Mine de rien, on dirait pas comme ça, mais sans l’alcool ou le manque de mémoire, t’es une fille plutôt pudique. Certains t’ont déjà appelés prude. Mais avec Silas, tu serais capable de tout. Avec lui. Pour lui. Pour vous. Parce que tu as besoin de lui comme tu sais que lui a besoin de toi. Vous avez besoin de sentir le corps l’un de l’autre. Pourtant, la fin de sa phrase te revient en mémoire, et ça te fait presque oublier le début un peu, complètement, débauché de sa phrase. Tu t’approches de lui un peu plus, tu te frayes un chemin entre ses jambes et tu poses ta tête sur son épaule. Tes mains se perdent dans ses cheveux, et tu te rends compte que ça faisait longtemps. Très longtemps. Trop longtemps que tu n’as pas touché ses cheveux. Ils t’ont manqués. « Tes cheveux m’ont manqués. » Tu rigoles. Parce que la situation est ridicule. « Silas. J’aurais pas pu vivre sans toi. Ni sans tes cheveux. » Tu le regardes et tu poses tes lèvres sur les siennes. C’est un baiser chaste. Très chaste. Vos lèvres ne restent en contact qu’un fragment de seconde. Mais c’est un assez pour lui prouver tout ce que tu t’apprêtes à lui dire. Et qui ne tient en fait qu’en une phrase. « Sans toi, ma vie n’aurait pas eu lieu d’être. »
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MessageSujet: Re: I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS   I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS I_icon_minitimeLun 1 Juin - 0:47


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Silas & Calliope Howard

Mon cœur fait un bond dans la poitrine. Elle rougit suite à mes mots. Elle rougit comme je peux rougir. Comme un vivant pourrait rougir. Je la regarde, avec des yeux émerveillés. Elle est morte, certes, mais pas réellement. Pas totalement. La mort n'est qu'un statut pour elle, une manière de la différencier de ceux qui vivent encore. Mais en réalité, elle ressent tout, comme moi, comme nous. Ceux qui n'avons jamais été confronté à cette sensation de se perdre, d'être enveloppé par l'obscurité et la mort. Rien n'est différent. Et ça, ça je ne m'en étais pas rendu compte. Alors, avec de grands yeux, je caresse sa joue, à l'endroit où le rose apparaît. Je me sens, heureux. Car oui, elle a raison. Je lui ai permis de vivre, même après la mort. Elle a raison, mais sur ce point. Seulement sur ce point. Car si je ne l'avais pas tué, je n'aurai jamais eut à la sauver de l'oubli éternel. Mais surtout, je sais que si cette couleur est apparue sur ses joues, c'est à cause de ce que je lui ai dis. Si moi je ne le suis plus depuis mes quinze ans, Calliope, elle, est toujours innocente. Les seules mains qui ont touchées son corps sont les miennes. Et sa réaction me donne envie de lui faire découvrir ce que c'est d'aimer. Mais je me retiens, comme toujours, comme pour la préserver. Encore.
Elle s'avance jusqu'à moi et pose la tête sur mon épaule. Je la caresse, doucement, et ferme les yeux. Ces contacts me manquent. Toutes ces petites attentions, ces petites choses de la vie qui égayent nos esprits, qui réchauffent nos corps, sont désormais inexistantes. Car je l'ai voulu. Mais ce qui me manquait le plus, c'était ce qu'elle fit après. Ses doigts dans mes cheveux. Comme avant. Comme lorsque nous étions heureux et que tout allait bien. Je profite de cet instant, tout en caressant son dos. Je l'aime. Et je ne peux plus la repousser. C'est un éternel recommencement, une routine. C'est une histoire qui se répète encore et toujours. De la même manière. Elle suit un ordre précis. Et je sais - mais cette fois je ne l'espère pas - que je la repousserai à un moment donné. Mais pas maintenant. Depuis notre arrivée ici, j'avais rencontré de nombreuses femmes. Certaines auraient pu me plaire, et j'aurai pu en tomber amoureux, si Calliope n'était jamais apparu dans ma vie. Avec les autres, ce n'était pas comme elle. Avec elle, une simple caresse éveillait tout un monde en moi, alors qu'avec les autres, c'était un simple geste, se voulant sincère. Ce n'était pas comparable. Un simple geste, et ton corps entier se réveille. Je souris. Puis je ris. Et je me rends compte que ça fait longtemps que je n'ai pas ris. Trop longtemps. Une éternité. Et elle aussi rit. Je l'aime. J'avais toujours su qu'elle aimait mes cheveux. Leur couleur, leur longueur. Leur toucher. Et c'était une chose chez moi qui attirait les femmes. Mais les autres, je m'en foutais. Ce qui comptait, c'était le regard de la femme que j'aimais. Ma femme.
Je n'eus pas le temps de réagir à ses paroles que ses lèvres se posèrent sur les miennes. Une fraction de seconde. Mais tout de même un instant. Je la regarde, surpris. Surpris qu'elle m'embrasse ainsi. Aussi simplement, aussi timidement. Aussi sincèrement. Mon cœur explose, et les larmes roulent sur mes joues à l'entente de ses dernières paroles. Je l'aime. Mon dieu, je t'aime Calliope. Sois mienne pour l'éternité... Je la regarde dans les yeux quelques instants. Puis, j'ouvre très légèrement la bouche avant de répondre d'une voix douce : « La mienne non plus... » Je soupire, doucement. Je baisse les yeux. Je ne suis pas sûr de ce que je m'apprête à lui dire. Je ne suis pas non plus sûre de rester sur mes positions. Mais j'essaye. J'essaye pour elle. Car elle ne semble pas vouloir vivre sans moi, malgré mes efforts. Elle ne semble pas vouloir, non. Je lève les yeux vers elle, prend son visage avec délicatesse entre mes deux mains, et colle mon front contre le sien. « Laisses-moi du temps. » Et ainsi, je renonce à tout. A tout ce que j'ai entrepris depuis un an. Je veux vivre ma vie, et ma mort avec elle. Je veux la rendre heureuse, je veux qu'on ai l'opportunité de fonder quelque chose, d'être une famille l'un pour l'autre. Je caresse à nouveau son visage, et doucement, dépose mes lèvres sur les siennes. Je l'embrasse avec amour, avec délicatesse. Je l'aime, par dessus tout, et je veux qu'elle le comprenne, qu'elle le ressente avec ce simple baiser.
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MessageSujet: Re: I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS   I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS I_icon_minitimeLun 1 Juin - 14:02

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Tout ça pour ça. Tu t’en rends compte maintenant. Il est le seul dont tu as besoin. Il est la seule chose qui te tient encore ici. C’est peut-être pour ça que tu n’as pas disparu alors que tant de morts sont allés de je ne sais où. Mais non. Toi tu es encore là, pour Silas. Et tu sais, tu sais qu’il n’avait pas été là, tu aurais disparu. Ou en tout cas, une chose est sûre, tu aurais préféré disparaitre. Quand à ta vie, qu’il t’a prise. Si tu ne l’avais pas rencontré il y a de cela deux ans, si il ne t’avait pas gardé avec lui après la disparition d’Hecate de d’Ulysse, t’aurais probablement voulu mourir. Parce qu’à y repenser, à cette époque, les seules personnes te tenant à la vie t’ont abandonnés. Elles n’avaient pas le choix, il devait sauver Hecate, mais elles t’ont abandonnés. Puis Silas est arrivé, un peu comme un chevalier en armure scintillante sur son beau cheval blanc. Et vous avez passés un an à vous aimer. Et un an à vous chercher. Pour enfin arriver à aujourd’hui. Vous avez fait les choses à l’envers. Qu’importe. Tu l’aimes. Alors tu lui dis. Et il pleure. Il pleure comme un enfant à qui on vient de dire qu’il peut aller à Disneyland pour son anniversaire. Et pour la première fois depuis un an, ses pleurs n’entrainent pas des pleurs chez toi, mais un sourire. Il comprend enfin. Il craque. Son bouclier qui te faisait tant de mal se fissure peu à peu. La preuve. T’as évoqué ses cheveux, ça l’a fait rire. Et ton corps s’est abreuvé de ce son. Ce son qui te manquait tant. Ce son qui, avec beaucoup d’autres choses, t’avais fait tombée amoureuse de lui. Mais là, il pleure. Il pleure, et tu souris. Parce qu’il va enfin accepter, peut-être, le fait que tu ne lui en veuilles pas. Le fait que tu l’aimes, et que tout ça, ce n’est pas de sa faute, mais grâce à lui. Et la distinction est flagrante. Il te regarde quelques instants, et te répond. « La mienne non plus... » Ton sourire s’élargit, il soupire. Tu le regardes. Tu le savais, mais d’entendre cette preuve d’amour-là, c’est toujours aussi plaisant. Tu aimes lorsqu’il te parle d’amour. Tu adore lorsqu’il te répète qu’il t’aime. Alors forcément, lorsqu’il te dit que sa vie non plus n’as pas lieu d’être sans toi, c’est l’euphorie. Il baisse les yeux, et marque un temps de pause. Tu le sais qu’il réfléchit. Tu ne sais juste pas à quoi. Ça ne te fait pas peur, parce que tu te doutes qu’il n’oserait pas tout gâcher maintenant. Pas après avoir fait un si long chemin. Et puis de toute façon, recréer son bouclier prendrait du temps s’il voulait le faire. Alors il ne réfléchissait pas au meilleur moyen de te repousser. Mais alors à quoi ?

Il finit par relever les yeux vers toi et te prendre le visage, dans ses mains délicates. Des fois, tu as envie de vomir. Parce que tu sais que ses mains ont touchées d’autres femmes comme elles t’ont touchées toi. Tu sais qu’il est passé sur la plupart des mortes de l’hôtel, et ça te fait du mal. Mais après tu repenses au fait qu’il est revenu vers toi. Vers toi seulement. Et il revient tout le temps vers toi. Et c’est pour ça qu’à chaque fois, même si tu sais ce qu’il a fait, tu lui pardonnes. Il pose doucement son front contre le tien, créant un nouveau point de contact. Et tu ne vas pas te plaindre, plus il y en a, mieux c’est. Tu regardes ses yeux. Il a l’air de te demander quelque chose. A croire qu’il espère que tu ne te fâcheras pas quoiqu’il dise. Mais tu n’es pas dans l’esprit pour te fâcher. Alors tu le regardes, et t’attends qu’il parle. « Laisses-moi du temps. » Lui laisser du temps. Tu le regardes doucement, attendant une suite qui ne vient pas. Puis il t'embrasse. Et tu profites. Parce que tu aimes ce contact. Et que si ça ne tenait qu'à toi, tu l'embrasserais toute la journée. Mais tu dois lui laisser du temps. Tu t’écartes de lui et tu lui montres ton dos. Lui laisser du temps pour quoi ? Et ça te frappe. Tu te retournes d’un coup vers lui. Ton sourire est éclatant, et ton visage éclairé d’une lumière de joie. Tu cours vers lui et lui saute dessus. « SILAS ! Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime. » Cette fois, t’as l’impression que c’est toi qu’on emmène à Disney Land. Il arrête. Il abandonne. Il quitte l’idée. Il oublie le fait de te repousser. Il ne veut plus te repousser. Il veut te garder près de lui. Il veut te garder pour lui. Et il te donne l’autorisation d’être de nouveau à ses côtés. L’adrénaline descend rapidement cela dit. Et tu te recules de lui. Tu mords la lèvre inférieure. Tu n’es pas sure de vouloir lui dire. Tu n’es pas sure de pousser ta chance encore plus. Tu n’es pas sure de pouvoir, d’avoir le droit de lui demander ça. Mais tu prends une grande respiration et tu le regardes dans les yeux. « Silas. Maintenant que ça, c’est réglé. Et j’espère que ça l’est. J’ai besoin de te parler de quelque chose. » T’hésites, tu sais pas si tu dois oser, et risquer de tout casser entre vous ou non. Ta réflexion ne prend pas longtemps. Tu te souviens de juste avant. Juste avant que tu le trouves. T’as croisé une fille. Et elle semblait bien connaître ton mari. Ton mari à toi ! « Silas, je suis ta femme. Pas cette Prism, pas cette blondasse, belle, mais insipide que j’ai croisé en haut des escaliers. Et…je sais que toi, tu es un homme. Tu as besoin de…enfin tu vois quoi ? Mais si juste tu pouvais essayer d’arrêter. Enfin si c’est trop dur, je comprendrais mais. Je t’aime Silas. Et te voir avec ces autres filles, ça me fait du mal. Te savoir avec elles. Savoir qu’elles aussi touchent tes cheveux, que tu les touches comme tu me….comme tu ne m’as jamais touché. Ça me fait du mal. Est-ce que tu penses que tu pourrais essayer…essayer d’arrêter ? »
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MessageSujet: Re: I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS   I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS I_icon_minitimeLun 1 Juin - 20:37


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Silas & Calliope Howard

Jamais je n'aurai pensé revenir sur cette décision. Pas celle là. Elle impliquait trop de choses, trop de choses à me pardonner. Mais c'était une évidence, Calliope et moi devions passer notre vie, et notre mort l'un avec l'autre. Ces sensations, toutes ces sensations qui traversaient mon corps à chaque regard, à chaque contact. Nous étions fait l'un pour l'autre. Elle était mon âme sœur. La seule à pouvoir m'accepter tel que j'étais réellement. Elle acceptait mes bons côtés comme ma noirceur. elle acceptait de prendre mes mains rouges de sang dans les siennes. Et de les nettoyer. Et de les panser. Elle était là pour moi, quoi qu'il arrive. De la même manière qu'au delà de toutes mes promesses, je serai toujours là pour la protéger. Car je l'aimais, plus que ma propre vie. Cet amour inconditionnel ne pourrait jamais, non, jamais nous quitter. Et je le compris enfin. Je n'étais pas le meilleur mari. Je lui avais caché des choses, puis je l'avais tué, et je l'avais trompé. J'avais fait toutes les erreurs qu'on puisse faire dans un couple, et elle continuait de m'aimer comme si rien ne s'était passé. Non. Que dis-je. Elle continuait de m'aimer un peu plus chaque jour, elle continuait de s'accrocher à moi. Et je faisais de même. Car désormais que nous avions la possibilité de passer l'éternité ensembles, je voulais tenter ma chance. Je voulais tout vivre avec elle. Absolument tout. Alors j'abandonnais tout ce que j'avais entrepris. Ca ne servait à rien. J'avais déjà cédé de toute manière, mais je tentais encore et encore d'être fort et de la repousser. Car je pensais faire les choses biens. Mais je n'avais rien compris. Absolument rien. Quelques mots dans ma bouche qui la firent me tourner le dos. Je fis de gros yeux, je venais de lui céder, et elle me tournait le dos? Elle voulait échanger les rôles? Elle voulait faire celle qui hésite, qui se laisse aller et qui repose? Ce n'était pas un jeu, c'était loin d'être ça... Il fallait que je sorte, que je m'en aille. Alors, je m'apprêtais à partir, mais elle me sauta dans les bras et répéta je ne sais combien de fois qu'elle m'aimait. Je l'attrapais au vol et caressais ses cheveux en douceur. « Moi aussi je t'aime mon amour... » Je lui murmure à l'oreille. Nous restons quelques secondes ainsi, et je pourrai presque entendre son cœur battre. Mais c'est le mien, c'est le mien qui cogne tellement fort dans ma poitrine qu'il parvient à mes oreilles. J'aurai voulu la garder dans mes bras des heures; mais cette fois, c'est elle qui s'éloigne de moi. J'ai la sensation d'avoir perdu une partie de moi. C'est étrange. Mais j'aime ça.
Elle me regarde, et je comprends à son regard que ce qui va suivre ne va pas me plaire. J'ai peur. Les battements de mon cœur s'accélère. Pendant un instant, j'aimerai revenir en arrière et me terrer dans l'obscurité pour qu'elle ne me retrouve jamais. Elle me regarde dans les yeux. Et je ne vois aucune colère, aucun sentiment négatif dans son regard. Je tente de me calmer, alors je prends une longue inspiration et ne respire qu'après la fin de sa phrase. Je sens mon cœur se détacher et s'écraser au sol. Cela faisait un an que nous étions là, et j'avais couché avant tant de femmes. Sous ses yeux. Je n'avais pas fait attention. Nous étions comme séparés durant toute cette année, mais désormais que j'étais enfin prêt à faire redémarrer notre histoire, je devais penser à cela. Or, je ne l'avais pas fait. Car ces filles, je m'en foutais. Complètement. Elles n'avaient été que là pour me retenir, pour que je ne me jette pas sur ma femme pour lui transmettre tout mon amour. Pour que j'oublie, quelques instants, tout ce que j'avais fait. Avec elles, j'avais la sensation d'être normal. Il ne se passait rien. Personne ne saignait. Personne ne mourrait. J'étais comme n'importe quel garçon. J'étais... Normal. Mais désormais Calliope était morte. Morte comme toutes ces femmes avec qui j'avais couché.
Je relevais la tête vers elle, avec un sourire. Je tendais les bras et l'attirais à moi, puis inversais nos positions. Je l'appuyais délicatement contre la table et posais mes mains dans le bas de son dos avant de la presser doucement contre moi. Je la regardais, toujours en souriant, et embrassais avec douceur son cou. Puis je la regardais dans les yeux et lui dis : « Elles et toi, ce n'est pas comparables. Je ne les ai jamais touché comme je te touche. Je ne les ai jamais embrassé comme je t'embrasse. Toi, je t'aime. C'est différent. Et j'arrêterai, pas besoin de me le demander. Je l'aurai fais de moi-même... C'est stupide... Mais c'était pour... Te remplacer. » J'avais honte de moi. Ce que je venais de dire était dégueulasse, tout simplement parce qu'elle était irremplaçable, et encore moins ces pauvres filles tout aussi paumées que moi. Je caressai sa joue. Je l'aimais. J'étais capable de tout et n'importe quoi pour elle...
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MessageSujet: Re: I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS   I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS I_icon_minitimeMar 2 Juin - 14:43

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Tu lui sautes dessus, il te rattrape et tu ne sembles pas pouvoir t’arrêter de lui dire que tu l’aimes. Il a décidé de vous laisser une nouvelle chance. A toi, à votre couple, à votre mariage aussi. Et tu es tellement heureuse. Tellement heureuse lorsqu’il te rattrape. Il te rattrape doucement et te caresse les cheveux. Et t’aimes particulièrement ce contact maintenant que tu sais qu’il signifie quelque chose. Maintenant que tu sais qu’il signifie le début, le renouveau de votre histoire. Il te dit qu’il t’aime aussi. Il t’appelle mon amour. Comme il t’appelait pendant votre première année. Et t’as juste envie de te blottir contre lui, de lui dire que tu l’aime, encore et encore, et de continuer votre mariage, comme si cette année n’était jamais arrivée. T’as envie de tout faire pour votre vie soit désormais la plus belle des vies. Mais avant ça, vous devez régler cette histoire. Tu dois lui dire ce que t’as sur le cœur. Tu dois lui dire que ça ne te plait pas. Que tu ne veux pas qu’il continue d’aller à droite et à gauche. Tu veux qu’il arrête de coucher avec n’importe qui. Tu veux qu’il arrête. Et vous devez en parler. Alors tu lui demandes clairement ce que tu veux. Et tu penses qu’il va s’énerver. T’as peur qu’il change d’avis. Mais il ne le fait pas. Non. Il relève la tête, et il te sourit. Il tend les bras, t’attire à lui, et il échange rapidement vos positions. Tu te retrouves appuyé à la table, mais son sourire t’empêche d’avoir peur. Son sourire te fait sourire aussi. Il pose doucement ses mains dans le bas de ton dos, et se colle à toi. Comme s’il voulait fusionner son corps avec le tien pour que plus jamais vous ne soyez séparés. Et c’est un peu ce que tu voudrais faire. Il t’embrasse dans le cou, puis te regarde. Mais pendant tout ce temps, il ne répond pas à tes peurs. Comme s’il lisait dans ton esprit cela dit, sa réponse arrive rapidement. « Elles et toi, ce n'est pas comparables. Je ne les ai jamais touchés comme je te touche. Je ne les ai jamais embrassés comme je t'embrasse. Toi, je t'aime. C'est différent. Et j'arrêterai, pas besoin de me le demander. Je l'aurai fait de moi-même... C'est stupide... Mais c'était pour... Te remplacer. » Tu l’écoutes. Attentivement. Tu es heureuse d’apprendre qu’il ne ressent rien pour ces filles, même si en quelque sorte, tu le savais déjà. Mais qu’il te le dise, qu’il te l’avoue, ça te fait plaisir. Ça te rassure. Il te dit en quelque sorte qu’il n’a jamais vraiment aimé ça, et ça te va comme explication. Il te dit que c’était pour te remplacer. Et tu ne peux t’empêcher de froncer les sourcils. Te remplacer ? Par des petites blondes écervelées ou des brunes toxico ? Est-ce que tu n’es pas plus que ça pour lui ? Mais il te caresse la joue, et tous tes soucis s’évanouissent. Parce que c’est Silas. Et que tu l’aimes. Et que quoiqu’il dise, quoi qu’il fasse, la moindre preuve d’amour de sa part te fait lui pardonner.

Tu poses doucement ta main sur le sienne pour la garder sur ta joue. Tu aimes ce contact, tu ne veux pas qu’il l’arrête. Jamais. Tu le regardes dans les yeux et tu l’embrasses. Quelques secondes, pas plus, tu ne veux pas que ça dégénère. Après tout, Silas t’a demandé du temps, tu peux lui accorder ça. Un peu de temps. Pour se résoudre à abandonner sa culpabilité, pour se résoudre à reprendre son rôle d’époux, fidèle. « Tu sais Silas ? Maintenant, je veux être avec toi pour l’éternité. Je veux rester comme ça, ta main sur ma joue, ma main la soutenant, mes yeux dans les tiens, pour toujours. Si tu savais à quel point… Je ne sais moi-même même pas comment te dire ce que je ressens pour toi. Combien ce que je ressens est fort. Je veux dire… Quand je t’ai vu la première fois Silas… Je suis tombée amoureuse de toi. Tellement vite. Tellement fort. Et depuis, je n’arrive pas, je n’ai jamais réussi à regarder un autre homme comme je te regarde toi. Je ne voulais pas passer à autre chose, certes. Mais je ne pouvais pas. Je suis comme liée à toi, d’une façon que j’ai encore du mal à comprendre, tu vois ? Et je sais pas, j’ai l’impression, la faible mais pourtant présente impression que je ne me séparerait jamais, et quand je dis jamais c’est jamais, de toi. Jamais. »

Tu ne sais pas d’où ça t’est venu. Ni pourquoi tu as été lui dire ça, mais t’en ressentais le besoin. Parce que Silas est l’homme que tu aimes, et que c’est l’homme avec qui tu veux passer l’éternité. Même si tu dois rester dans cet hôtel pour toujours, tant que Silas sera là, alors tu seras heureuse. Tu sautes sur la table, tu t’assois dessus et tu tires Silas à toi. Tu poses ta tête dans le creux de son cou et tu l’y embrasses doucement. T’as l’impression que tu lui promets quelque chose. Comme si tu lui promettais qu’un jour vous serez ensemble. Vraiment ensemble. Pour l’éternité.
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MessageSujet: Re: I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS   I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS I_icon_minitimeMar 2 Juin - 19:53


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Silas & Calliope Howard

La tendresse. Avant Calliope, je n'y avais jamais eut le droit. Certes, June s'était montrée tendre, mais l'amour que nous éprouvions l'un pour l'autre était un amour de jeunesse, de deux adolescents qui ne connaissent pas l'amour, mais qui sont attirés l'un par l'autre. Et puis il y avait Hope. Elle aussi j'avais ressenti des sentiments assez fort pour elle au point de commettre des meurtres après. Mais je n'avais jamais vu leurs yeux briller en posant leurs regards sur moi. Ce n'était pas la même chose. Avec elles, c'était de l'affection. Et puis il y avait eut mes parents. Ils ne m'ont jamais montré qu'ils m'aimaient. Ils ne m'ont jamais montré qu'ils tenaient à moi. Seulement du dégoût. Parce que j'étais leur seul enfant encore vivant, et surtout le dernier. J'étais celui qui avait maudit la famille Howard. J'avais hérité de leur argent, et c'était la seule chose qu'ils m'avaient transmis - avec la vie. Alors désormais, je ne pouvais pas douter de l'amour de Calliope. Ca se voyait, dans son regard, dans sa manière de poser les mains sur moi, de s'énerver, de pleurer, qu'elle m'aimait. Et, moi qui avais toujours recherché l'amour, la tendresse, l'attention, avec Calliope, j'avais tout ce dont j'avais besoin. Et mieux encore, je pouvais, moi aussi, l'aimer et lui transmettre tout l'amour que j'avais à revendre. Je continuais de caresser sa joue, et sa main se posa sur la mienne. Je souriais. Elle ne voulait pas que je la retire. Elle voulait que nous restions ainsi, longtemps, peut-être même pour toujours.
Et puis elle se mit à parler. Longtemps. Et je pris peur. Je pris peur à mesure qu'elle parlait. La vérité me frappait en pleine face. Certes, je savais déjà ce qu'il en était, je savais que nous étions étroitement liés au point de nous aimer jusqu'à nous haïr. Je savais que quelque part, nous ne pourrions jamais demeurer loin l'un de l'autre. Mais cette fois, c'était réel. Elle le disait, et elle n'avait pas peur de le dire. Mais moi. Moi, je me retrouvais désemparé. Je ne savais pas quoi répondre. Pas parce que je n'avais rien à répondre. Au contraire, j'aurai pu lui répondre la même chose. Qu'en réalité, je n'avais jamais imaginé ma vie sans elle, que je l'aimerai pour toujours et à jamais, et que moi aussi, j'étais tombé amoureux d'elle à la seconde où mes yeux s'étaient posés sur elle. Mais c'était tout moi. Je m'étais toujours montré incapable de dévoiler mes sentiments, de les dire, à voix haute comme par écrit. J'étais renfermé, j'étais taciturne. Au fond, j'étais toujours Charlie, et quelque part, je ne changerai jamais. Et j'avais là l'occasion de m'exprimer librement, de dire ce que j'avais envie de dire, mais je n'y parvenais pas, car je sentais, que quelque part, en lui avouant tout ce que j'avais sur le cœur, je la perdrai à nouveau. Comment lui parler de tout le mal que j'avais fais? Comment lui dire que j'avais tué pleins de gens? Je lui avais déjà dit, certes, mais s'en souvenait-elle? Ou devais-je lui rappeler à chaque fois? Je ne voulais pas y penser. Je baissais le regard. J'avais honte de moi. Alors je répondis simplement. « Je suis Charlie. » Sorti de ce contexte, ça n'avait aucun rapport, j'en étais conscient. Mais elle ne me connaissait pas, et elle devait apprendre à me connaître. Je relevais les yeux vers elle, et découvrais un visage dubitatif. Entre temps, nous avions changé de place. Elle sur la table, et moi face à elle. Ses baisers dans le cou, je les avais à peine senti, trop plongé dans mes pensées. Je regrettai désormais d'avoir réfléchi au lieu d'avoir profité de ses lèvres sur ma peau. « C'est mon prénom... J'ai décidé d'en changer après avoir tué tous ces gens... Tu sais... » Je souris timidement et me risque à déposer un léger baiser sur ses lèvres. Je n'ai pas envie qu'elle ai peur, je n'ai pas envie qu'elle ne voit qu'en moi un inconnu qui lui aurait menti sur toute la ligne. Non, je ne veux pas. Je caresse son visage, à nouveau, avec douceur. Et j'ajoute : « Je veux que tu me vois tel que je suis. De la même manière que je veux voir qui tu es. » Je passe une main dans mes cheveux et je me rends alors compte que nous sommes toujours dans la salle de torture. Je soupire et m'éloigne quelques instants pour essayer d'ouvrir la porte. Je n'y parviens pas et au lieu de ça, pousse un cri de douleur. J'avais presque oublié mes poignets ensanglantés.
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MessageSujet: Re: I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS   I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS I_icon_minitimeMar 2 Juin - 23:32

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Tu veux rester avec lui. Tu veux qu’il reste avec toi, tu veux pas qu’un jour, vous puissiez être séparés. Alors tu fais tout pour qu’il reste. Et tu feras toujours tout pour qu’il reste. T’es à deux doigts de presque t’endormir – autant qu’une morte le puisse – sur lui, mais sa voix te réveille. Tu t’attends à un « moi aussi » mais tu as quelque chose d’un peu différent. Auquel tu ne t’attendais pas. « Je suis Charlie. » Dire que tu comprends pas est un euphémisme. Pourquoi est-ce qu’il te dit ça tout d’un coup ? Et puis c’est qui Charlie ? Pourquoi il te dit qu’il est quelqu’un que tu connais pas ? Pendant un petit moment, t’as presque l’impression qu’il a perdu la tête. Tu comprends rien à ce qu’il te raconte. Vraiment rien. Alors t’attends, parce que tu sais, t’espère qu’il y a une suite à ce qu’il a dit. Parce que oui, pour le moment, t’es perdue. Vous venez juste de vous annoncer que vous ne vous quitterez plus, et le voilà qu’il te dit quelque chose d’incompréhensible. Qu’est-ce qu’il cherche ? A vous séparer de nouveau ? Tu attends la suite, tu l’écoutes, tu veux l’écouter. Tu veux comprendre qui est ce Charlie, qui est ce type qu’il dit être. Puis il donne les réponses à tes questions. « C'est mon prénom... J'ai décidé d'en changer après avoir tué tous ces gens... Tu sais... » Quoi ? Donc quoi ? Il va juste te dire comme ça que Silas n’a jamais été son vrai prénom, et il pense s’en tirer ? Sans que tu ne lui fasses aucun reproche ? T’es pas encore vraiment sure de comment tu dois réagir à cette nouvelle. Il t’en a jamais parlé. Et ça te blesse. Parce que même quand vous vous êtes mariés, tu savais pas. T’as jamais su que Silas était pas réellement son prénom. T’as l’impression d’être une conne. Il sait tout de toi, et il vient de te prouver que tu savais quasiment rien de lui. Surtout que bon, tu sais qu’il a tué des gens, il s’en est jamais vraiment caché. Mais là est tout le problème. Tu sais qu’il a tué des personnes, mais tu connaissais même pas son prénom ? Il te sourit faiblement, mais tout de suite là, t’as pas envie qu’il te sourit. T’as envie de pleurer. T’as même pas envie de lui crier dessus. Parce que t’es pas en colère, t’es juste peinée. T’es peinée qu’il t’ait menti tout ce temps, disant qu’il t’aimait, alors que toi, derrière, tu ne connaissais même pas son maudit prénom. Puis il t’embrasse. Mais tu ne réponds pas. Tu n’as pas envie de l’embrasser maintenant. T’as envie d’une explication. T’as l’impression que depuis le début il te ment. T’as l’impression d’avoir été trahie. Lâchement. Il caresse doucement ton visage, et tu dois utiliser la plupart de ta force pour ne pas le repousser. Ou pour ne pas essayer de dégager ton visage de sa main. T’as l’impression d’être face à un étranger. Tu ne pensais pas qu’un prénom, juste un prénom, pourrait faire autant de mal, mais ça. Manifestement, ça peut blesser bien plus que tu le pensais. « Je veux que tu me vois tel que je suis. De la même manière que je veux voir qui tu es. » Comme un menteur ? T’as envie de lui répondre. Mais tu ne dis rien. Tu le laisses s’éloigner de toi, et tu baisses les yeux au sol. T’as envie de vomir. C’est possible ça ? Pour un mort de vomir ?

Tu le vois s’éloigner un peu plus et mettre la main sur la poignée. Et crier de douleur. Et à ce moment-là, peu importe combien tu lui en voulais il y a quelques secondes seulement, tu accoures vers lui et tu te mets à ses côtés. « Oh mon dieu Sil…Char…Peu importe… Ça va ? » Tu prends ses poignets et tu comprends ce qui lui a fait mal. Ne jamais appuyer sur ses mains juste après une tentative de suicide, c’est du…pas du suicide, mais c’est dangereux. Tu le raccompagnes à la table et tu l’y pousse pour qu’il s’y adosse. « Regarde-moi, peu-importe-ton-prénom, montre-moi tes poignets. » Tu attends pas de réactions, tu prends ses poignets, dessert les bouts de tissus, imbibés de sang, et les regarde. Le sang est toujours en train de couler. « Il faut des bandes plus larges. » Et t’as une idée. Tu te recules de lui quelques secondes, enlève ton t-shirt, et en déchire deux grandes parties. Comme quoi, avoir des vêtements déjà un peu déchirés, ça aide des fois. Tu reprends son poignet droit et enroule un des bout dessus, en serrant le plus fort possible. Peut-être même un peu plus fort que ce que tu avais besoin. « Alors, dis-moi, peu-importe-ton-nom. » Tu prends son autre poignet, enroule le deuxième morceau, et le sert, aussi fort, si ce n’est plus que le premier. Il doit probablement avoir mal, et comme c’était le but recherché, tu t’en réjouis. « Comment je dois t’appeler ? Charlie ? Silas ? J’aime bien peu-importe-ton-nom, mais c’est un peu long tu trouves pas ? » T’es mauvaise. Mais en même temps, tu l’es jamais en général. T’as bien le droit de l’être un peu non ? De temps en temps ? Quand l’homme pour qui tu es morte, pour qui tu serais prête à remourir, t’as menti pendant deux ans.
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MessageSujet: Re: I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS   I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 18:46


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Silas & Calliope Howard

J'avais fait une erreur. Et je ne pensais pas en faire une nouvelle. Je voulais que tout se passe bien, je voulais que notre histoire reparte et que nous retrouvions le parfait amour que nous vivions autrefois, avant que nous soyons mariés, durant cette année où nous avions voyagé sur les routes Anglaises. Mais je sens sa réticence à m'embrasser. Je vois dans son regard la haine, le dégoût, la déception. Je suis un monstre à ses yeux, et je le vois désormais dans son regard. Ce sentiment de haine que j'avais tenté de lui faire ressentir cette dernière année, elle ne l'éprouvait que maintenant. Que maintenant que je voulais à nouveau être avec elle, l'aimer et faire ma vie avec elle, reconstruire notre vie. Je baissais la tête. J'avais tellement honte de moi, tellement honte... Et pourtant, je culpabilisais pour une chose que je n'avais jamais pensé importante. J'avais décidé de changer de prénom, j'avais fais le choix de renier celui que mes parents décédés m'avaient donné, ce prénom qu'ils avaient haï dès lors. Je ne voulais plus être celui qui avait causé la mort de sa famille, de quelque manière que ce soit. Je ne voulais plus être celui qui avait aimé, et qui était tombé amoureux de filles qui avaient été, à partir de ce moment là, condamnées à mourir. Je ne voulais pas être Charlie. Et pourtant, je l'étais resté. Je l'étais resté puisque j'avais tué à nouveau. J'avais tué ma femme. Celle à qui j'avais promis éternité, fidélité et protection. Celle pour qui je désirais donner ma vie, mais à qui, au contraire, je lui avais ôté. J'étais resté Charlie. Silas n'était qu'une image de ma noirceur, celle qui tue, sans pitié, par haine, mais aussi et surtout par amour. J'étais les deux. Une personne à double facette, à deux visages. J'étais capable du pire comme du meilleur. Mais surtout du pire. Car mes ambitions de tendre vers le meilleur passaient par des actes ignobles, inimaginables. J'étais répugnant. J'étais ce genre de personne destructeur qui ne devrait pas connaître l'amour. J'étais ce genre d'homme à ne pas fréquenter, sur qui les yeux ne doivent pas se poser. J'étais la mort. Un ange de la mort. Doux, mais étrangement cruel. Etrangement dangereux. Sans le vouloir. Par le simple fait d'exister.
Je sentais ses cris arriver, ses pleurs, sa colère. J'aurai voulu qu'elle me frappe, qu'elle me hurle au visage tout ce qu'elle avait sur le cœur, et qu'ainsi, je ne retienne d'elle que ses mots. Rien d'autre. Car je ne la méritais pas. Je lui avais fait tout ce qu'un amour n'était pas sensé faire. Je lui avais causé du soucis, je l'avais fait pleuré, je l'avais tué. Que pouvais-je lui apporter désormais après lui en avoir fait de toutes les couleurs ? Me racheter éternellement ? Lui donner l'illusion qu'elle aimait un ange ? Doux, aimant, attentionné ? Je l'étais, ces trois choses, je l'étais. Mais en dessous de ces traits de caractère se cachait un démon, une noirceur, une force capable de les faire oublier. Et c'était ces démons qui me définissaient. Aucune lumière ne provenait de moi, hormis la pâle illusion d'amoureux transi que je donnais. Je tirai sur la porte. Je voulais sortir. Non seulement parce que j'en avais assez d'être enfermé ici, mais aussi parce que j'avais le sentiment que l'ambiance de cette salle de torture finirait par se refermer sur nous. Par nous emporter et par nous perdre. Et je ne voulais pas de ça. Je ne voulais plus de pleurs. Je voulais de l'amour.
Mais je ressentais une vive douleur aux poignets qui me fit hurler. Je les regardais. Ils étaient à nouveau en sang, et en une fraction de seconde, Calliope m'avait rejoint. J'étais là, à me faire soigner par la femme que j'avais tué et que je continuais de faire souffrir. La sueur perlait sur mon front sous le coup de la douleur. Je pinçais les lèvres. Mon cœur se souleva. C'était douloureux, et insupportable. Mais je m'étais fais ça, et je ne devais m'en prendre qu'à moi-même. Ses mots me brisèrent le cœur. Je lui avais mentis, et elle m'en voulait. Je réfléchissais. Moi-même, je ne savais pas comment m'appeler. Je ne savais pas qui j'étais réellement. Y avait-il moyen de faire un mélange entre les deux ? Chilas ? Charlas ? Silie ? Sarlas ? C'était moche. Moche. Moche. Moche.... Non. Au final, ça me convenait bien. Mais je n'avais aucune préférence, alors je soupirais, et répondais simplement : « Silas est mon second prénom. C 'était le prénom de mon arrière grand-père... Je n'aime pas Charlie. Appelle-moi comme tu veux. Moi-même je ne sais pas comment m'appeler... » Je tournais la tête, d'un air las, désespéré, et à la fois agacé. C'était si con d'être ainsi indécis sur sa vie, sur ses choix, et même sur son propre prénom. J'aurai pu demander aux gens de m'appeler Howard, mais entre temps, j'avais décidé de détruire la vie d'une femme et de lui donner mon nom. Ca ne marchait plus. Je n'étais plus le seul Howard de cet hôtel. Je me rendis alors compte que je devais faire quelque chose. Que je devais regagner le cœur de ma femme. Chasser sa colère. Panser ses blessures. Sécher ses larmes. Et raviver son cœur. Elle était là, à soigner mes blessures, et je me rendis alors compte qu'elle n'avait plus de tee-shirt. Mes yeux se posèrent sur son corps avec envie, et je plissais les yeux. C'était si con d'être un homme ! Toujours ces putains d'envies sexuels, ces regards envieux et malsains. Toujours. Et ça ne se contrôlait pas. Presque pas. Je levais les yeux avec colère et redressais son visage en grimançant sous la douleur. Je fis en sorte que ses yeux se retrouvent dans les miens et lui demandais avec douceur : « Ne m'en veux pas... Ce n'était pas un mensonge... J'ai perdu tellement de choses, qu'est-ce que c'est un prénom à côté ? Je n'ai plus d'attache à ma famille, juste un nom. J'ai voulu me débarasser de mon prénom, le seul choix qu'on prit mes parents, pour moi. Ils ne m'ont jamais aimé, pourquoi le garderais-je ? Choisis celui que tu veux, celui qui pour toi me représente le mieux... Je te laisse le choix... Et je t'en supplie, redonne moi la vie, refais moi vivre en m'aimant, et en ne me quittant jamais... » Ca y est. Je lui ai dis ce que j'avais sur le cœur. Je lui ai fais ma déclaration d'amour. Je pensais ne jamais pouvoir le faire, et pourtant. Peut-être faut-il que je ressente une douleur physique pour avoir le courage de dire ce que je ressens réellement, au fond de mon cœur ? Je la regarde, le cœur battant, avec l'espoir que son regard s'adoussisse, et que ses lèvres se posent sur les miennes en signe de promesse.
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Dernière édition par C. Silas Howard le Lun 8 Juin - 19:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS   I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS I_icon_minitimeVen 5 Juin - 15:36

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C’est fou que tu lui en veuilles maintenant alors que pendant une année entière il t’a rejeté, il t’a trompé et qu’avant ça, c’est lui qui t’as tué. Mais pourtant, tu ne lui en veux que maintenant, parce qu’il t’a menti sur son nom. Même toi, tu te trouves un peu ridicule. Et pourtant, t’y es pour rien, c’est comme ça. Tu lui en veux parce qu’il t’a menti et pas à cause de ses trahisons avant ça. Probablement parce qu’il avait une raison cette année de faire tout ce qu’il a fait. Mais qu’il trouve une bonne raison qu’il avait de te cacher son vrai prénom. Une seule. Il n’y en a pas. Il n’a même jamais mentionné qu’il n’était pas né avec le prénom Silas. Tu es tombée amoureuse de ce prénom, comme de tout l’être devant toi. Savoir que t’es tombé amoureuse d’un Charlie, ça te refroidit un peu. Tu as vu la façon dont il essayait de ne pas montrer sa douleur lorsque tu entourais ses poignets. Montre ta douleur Silas, montre là ! Il t’a fait du mal. Pendant toute cette année. Et il n’a pas le droit de s’en sortir sans souffrir à son tour. T’as envie de le voir souffrir juste pour le voir ressentir ce que toi, t’as ressenti. Mais en même temps, c’est comme si tu pouvais pas le supporter. T’aimes pas faire souffrir les gens juste pour le plaisir de les faire souffrir, et c’est exactement ce que t’es en train de faire. Et à ton Silas qui plus est. L’homme que tu n’aurais jamais voulu faire souffrir. L’homme que tu aimes. Tu baisses les yeux. T’as honte de toi. Et il répond. Tu relèves les yeux vers lui, plein d’espoir. De nouveau, tu lui as déjà pardonné. « Silas est mon second prénom. C 'était le prénom de mon arrière grand-père... Je n'aime pas Charlie. Appelle-moi comme tu veux. Moi-même je ne sais pas comment m'appeler... » Et tu rebaisses la tête. Parce que tu lui as fait du mal, tu lui as rappelé des choses et peut-être qu’il voulait les oublier. Bon dieu, qu’est-ce que t’es conne ! Tu te sens mal. Ta culpabilité est arrivée à un point où t’oses plus le regarder. Pourquoi t’as été aussi conne ? Pendant un instant, son regard se tourne, il a l’air fatigué, exaspéré. Et tout ça parce que tu lui as pas pardonné assez rapidement. Tu te sens mal, mauvaise, et tellement pas assez bien pour lui.

Puis, il pose les yeux sur toi, et remarque surement que tu n’as plus de haut. Son regard se plisse. Ah les hommes ! Tous les mêmes. Oui enfin, c’est surtout le seul que t’ait connu qui a eu la possibilité de te voir dans un tel accoutrement. Il relève la tête et la tienne par la même occasion vers lui. C’est un peu son truc avant de te dire quelque chose d’important. Alors tu l’écoutes. Tu l’écoutes de parler et te dire tout ce que tu as toujours voulu entendre. « Ne m'en veux pas... Ce n'était pas un mensonge... J'ai perdu tellement de choses, qu'est-ce que c'est un prénom à côté ? Je n'ai plus d'attache à ma famille, juste un nom. J'ai voulu me débarrasser de mon prénom, le seul choix qu'on prit mes parents, pour moi. Ils ne m'ont jamais aimé, pourquoi le garderais-je ? Choisis celui que tu veux, celui qui pour toi me représente le mieux... Je te laisse le choix... Et je t'en supplie, redonne moi la vie, refais moi vivre en m'aimant, et en ne me quittant jamais... » Lui redonner la vie ? Ouais, t’aimes l’ironie de la demande. Mais tu comprends ce qu’il veut dire, et tu sais que tu vas accepter. Parce qu’il est lui, et que tu l’aimes. Malgré tout ce qu’il a fait. Et puis il a raison, qu’est-ce qu’un prénom à côté de tout ce qu’il a déjà fait ? Et puis maintenant qu’il t’a expliqué la raison, t’as moins de mal à le comprendre. A comprendre pourquoi il a changé de prénom. Toi non plus, tes parents t’ont jamais réellement donné quelque chose à quoi t’attacher. Ton prénom, tu l’aimes bien, et tu le préfères clairement à ton deuxième prénom. T’arrives à comprendre ce qu’il ressent. Tu t’approches de lui, doucement. Tu lui souris. T’es plus énervée. Bon sang, t’as l’impression d’être pire qu’une lunatique quand t’es avec lui. Tu le détestes, la minute d’après tu l’adores. Tu lui en veux, et il te faut pas deux minutes pour lui pardonner. Qu’est-ce qu’il a de plus hein ? Surtout qu’en général, t’es plutôt rancunière comme nana. Mais avec lui, pas moyen non. Lui, tout lui est pardonné, en un claquement de doigt. Il a à peine à demander. Ça doit être les cheveux. A coup sûr, ils ont un pouvoir hypnotique sur toi.

Tu prends doucement ses poignets en arrivant près de lui et tu les poses sur tes hanches. Tu veux lui montrer que tu lui appartiens. A lui, et à personne d’autre. « Je t’aime mon cœur. Je t’aime, et je n’ai aucun plan pour un jour te quitter. Bien sûr, je t’en veux un peu de m’avoir menti, parce que j’ai eu l’impression que finalement, je ne te connaissais pas. Mais finalement… Je sais qui tu es. Tu es Silas. L’homme que j’ai rencontré chez lui il y a deux ans. Celui avec qui j’ai passé les meilleures deux années de ma vie. Celui qui a tué beaucoup de personnes. Mais avant tout ça, celui que j’aime. Je t’aime. Silas. Mon Silas Howard. A moi. Et à personne d’autre. Et c’est pareil pour moi. Je suis à toi. Et à personne d’autre. » Bon, bah ça c’est de la déclaration. Tu rigoles doucement à la fin, rougissant. « Bon euh…et si on remontait hein ? » Tu l’embrasses rapidement et te retourne encore plus vite vers la porte. T’as envie d’aller t’enterrer sous terre juste parce que tu te sens honteuse de tout lui avoir déballé comme ça. Mais en même temps. Il avait le droit de savoir.
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MessageSujet: Re: I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS   I slithered here from Eden just to sit outside your door (+) HOWARDS I_icon_minitimeMar 9 Juin - 16:42


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Silas & Calliope Howard

Quoique je fasse, Calliope parvenait, par je ne sais quelle force, à me pardonner. Peut-être avait-elle peur de ne pas retomber amoureuse, et de passer l'éternité seule? Peut-être se sentait-elle redevable envers l'homme qui lui avait permis de rester jeune pour toujours? Peut-être ne voulait-elle voir que les bons côtés de notre histoire, pour ne pas souffrir, pour ne pas passer l'éternité à se tourmenter, à me détester, alors que je passerai ma vie, moi aussi, dans cet hôtel, et qu'à jamais, elle garderait mon nom. Je ne savais pas ce qu'elle désirait, ni même pourquoi elle le désirait. Mais elle semblait m'aimer, m'aimer à un point inimaginable, et je ne pouvais qu'y croire. Car au fond, je savais que c'était vrai, mais quelque chose en mon fort intérieur désirait que ce ne soit pas le cas, pour que je n'ai plus à contrôler ma noirceur. Et à mes mots, son regard s'adoucit. Je suis capable de lui transmettre tant d'émotions. La haine, l'amour, la douceur, la tristesse, la colère... Et chacun de nos moments ensembles se déroulent ainsi. Comme si nous étions deux âmes sœurs destructrices et pourtant, réparatrices. Elle pose mes mains sur mes hanches et je fronce les sourcils. Je n'ai pas l'habitude de la toucher de cette manière, peau contre peau, contre ce corps que je ne connais à peine. Non, je n'ai pas l'habitude, et je ne suis pas à l'aise. Et pourtant, je sais qu'elle n'a pas posé mes mains sur ses hanches pour me communiquer son désir sexuel. Non. Je sais qu'elle l'a fait pour me communiquer son amour, tout simplement. Alors je me détends, et je la regarde, dans les yeux. Je l'écoute me dire à quel point je compte pour elle, et un sourire se dessine sur mes lèvres. Je l'aime. Je la regarde rougir et hoche la tête lorsqu'elle me dit qu'on devrait remonter. Elle dépose ses lèvres sur les miennes, mais je n'ai pas le temps de lui répondre qu'elle s'est éloignée de moi. Je m'avance doucement vers elle et je l'oblige, doucement, à me faire face. Je la regarde, haletant, dépose un long et doux baiser sur ses lèvres fines. Il me paraît durer une éternité, et cette pensée me fait sourire. Désormais, nous connaissons la signification du mot "éternité". Je retire mes lèvres des siennes et la regarde en souriant, puis je constate avec effroi que la porte vient de s'ouvrir. Je fronce les sourcils, la pousse et regarde au dehors. Je crois apercevoir l'ombre d'Ulysse disparaître. Je souris. Il ne m'aime pas, mais il aime assez Calliope pour nous enfermer dans la salle et attendre jusqu'à ce qu'on se réconcilie. Je jette un regard à Calliope, qui ne paraît pas s'être rendu compte que son meilleur ami nous a permis de nous retrouver seul. Et je lui attrape la main. Je grimace lorsque mon bras tire le sien avec douceur, et me dirige vers les escaliers. Je n'en peux plus de cet étage. Il me fait froid dans le dos.
Nous montons doucement les escaliers, puis, arrivé au rez-de-chaussée, je décide de prendre l'ascenseur. J'attends patiemment, en regardant nos mains liées. Cela faisait tellement longtemps que nous ne nous étions pas montré ainsi, ensembles. Des gens passent derrière nous et nous regarde. J'aperçois Prism, elle m'adresse un grand sourire, et je lui indique de dégager rapidement, un sourire en coin. Elle part en sautillant et je retiens un petit rire. Calliope lève la tête vers moi et je dépose, timidement, un baiser sur sa joue. L'ascenseur arrive, et nous y montons. J'appuie sur le bouton du troisième étage, et me gratte la gorge tout le long de la montée. Je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas quoi faire. Je regarde autour de nous. Tout cela est étrange, je ne suis pas habitué, je suis mal à l'aise, et pourtant, si heureux. La petite sonnerie de l'ascenseur retentit et les portes s'ouvrent. Nous marchons jusqu'à notre chambre, et je l'ouvre en grimaçant. Il est temps que je soigne réellement ces deux plaies. Puis, en m'engouffrant dans la pièce, je me retourne soudainement vers elle et demande : « Au fait, comment va Marie? » Et je souris et referme la porte derrière nous. Plus personne ne pourra jamais s'immiscer dans notre vie, et encore moins détruire notre amour.

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