Ashleigh # it could be a wonderfull world

Cette petite bouille que vous voyez là c'est Ashleigh Sarah Hamerson. Ca fait déjà 17 années années que sa mère l'a mis au monde un 21 novembre à Akron dans l'Ohio. Dans son entourage, on peut trouver plus grand monde à part  sa mère . Dans sa famille, ils étaient plutôt de la classe moyenne. Mais un jour, elle est arrivée à l'hôtel la semaine dernière et depuis, on peut la croiser vivante.  L'autre jour, on lui a parlé de la mort et elle a tout simplement dit : qu'elle était bien jeune pour y penser.

CARACTERE

La colère. La colère froide, glacée, sourde, la colère qui emplit et qui sommeil. Une rage silencieuse enfermée sous une carapace de sourire et d'amabilité. Une colère qui se mêle avec délice à cette profonde tristesse, à cette apathie et à ce dégoût qui caractérise  tant la déprime. Cette déprime qui ronge et qui gratte chaque jours un peu plus de terrain. La fuite, la peur, chaque émotion ajoutant un peu plus de noirceur à cet esprit se fragilisant chaque jour un peu plus. Pourtant il reste du bonheur dans cette âme. Un sourire frais, une touche d'espoir. On peut trouver encore toute l'insolence et l'insouciance de la jeunesse dans son regard bleu-vert. Un peu de candeur et de naïveté derrière l'angoisse. Un esprit en suspend. Un esprit qui ne sait pas si il doit basculer d'un côté ou de l'autre. Céder à la rage ou rester cette enfant douce et attentive. Il reste néanmoins une joie enfantine, quelque chose qui s'obstine à murmurer que demain sera mieux, que les choses rentreront dans l'ordre. Que bientôt il n'y aura plus de raison de craindre, d'être furieuse, qu'elle sera bientôt de retour à sa vie ordinaire. Une vie sans angoisse.

Il y aussi de l'énergie dans ce cœur. Une énergie jeune et sans limite, capable de se redresser encore et encore, de tenir encore debout indéfiniment. Une curiosité dévorante, une soif de tout connaître et de tout apprendre. Un désire brûlant de s'envoler, d'avoir une autre vie, quelque chose de mieux. Chaque jour pourtant elle a le sentiment que c'est une lutte sans fin, que même si elle essayait tout partirait de nouveau de travers. Cela accentue encore un peu sa colère, cette colère silencieuse qu'elle refoule autant que possible. La canalisant dans son imaginaire, avec cette poésie qu'elle écrit, avec ces dessins qui ornent ses carnets, avec cet appareil photo qu'elle ne quitte jamais.  Cette affection débordante pour l'Art et tout ce qui y touche, qui l'empêche de sombrer chaque jours dans ses démons. Absorbant ses rêves, maintenant sa volonté. Elle n'existe presque plus que pour ça, son petit carnet. Journal de bord de cette fuite continue à travers les États-Unis, de cette folie qu'est devenue sa vie, témoignage de son étrange adolescence.



RACONTE NOUS TA LIFE  

Coucou, moi c'est liel. J'ai beaucoup hésiter à m'inscrire sur le forum car j'avais peur de ne pas être à la hauteur... Mais j'ai tellement aimé le contexte et j'aime tellement cette série que j'ai finit par me dire que j'avais bien envie de tenter l'aventure. J'espère que ça passera bien, en tout cas merci pour votre accueil ! 

C'était une petite maison tranquille, une petite maison de la banlieue d'Akron sans histoire et quelconque. Il était quatorze heure six et c'était dimanche. Personne ne commet de crime un dimanche après midi. C'est comme ça, le dimanche après-midi on reste en famille, tout est charmant. C'est rassurant un dimanche après-midi. Il n'y avait pas eut de crie, pas de violence. Elle avait trouvé la maison dans le même état que d'habitude, peut être un peu plus silencieuse. Le salon était toujours aussi propre, la cuisine aussi, même la salle à manger était bien. Enfin, elle n'avait pas vraiment eut besoin d'aller aussi loin de toute façon. La scène était devant elle. Dans l'entrée. Pas d'éclaboussure, pas de gerbe, pas de tâche. Juste un corps. Elle aurait probablement dut hurler, se sauver en courant ou encore appeler à l'aide. Non il n'y eut que cette phrase : « - Qu'est-ce que tu as fais... maman... » La femme tourna sa tête, l'air un peu perdu et angoissée. « - Ashleigh … je... je n'ai pas eut le choix... Il voulait partir... Il voulait nous laisser... Qu'est-ce qu'on allait faire sans lui ? Il allait nous abandonner... » La jeune fille fit un pas en avant et se stoppa. « - Je voulais nous protéger... » Que faire ? L'horreur, la peur, la haine la tiraillait. Sa mère avait toujours été fragile, une névrosée comme son père le hurlait souvent quand il arrivait à bout. Il ne restait plus que pour sa fille. « - Il serait venue te chercher... Je serais rester seule... » Les larmes commençait à perler à ses yeux. Ashleigh se mordit la lèvre. « - Oh... maman. » Elle fit quelque pas et la prit dans ses bras. « - Va, va faire ta valise, nettoie ce couteau aussi... » Elle l'accompagna comme une enfant à l'étage, la laissant glisser quelques affaires dans un sac et faisant de même. Ses vêtements, son carnet, son appareil photo. Elle agissait impulsivement. Sa mère était fragile, elle ne supporterait pas la prison ou l'asile. La voiture s'éloignait doucement, la porte était fermée. Les économies familiales étaient vidées. Il faudrait vivre avec du liquide, pas de carte de crédit, rien qui puisse les suivre. Alors que la maison disparaissait dans le rétroviseur arrière, Ashleigh ressentit une bouffée de colère. Plus jamais sa vie ne serait comme avant et s'était à elle de se débattre avec ça.

***

Le soleil se couchait sur la mer. Une vue magnifique et apaisante. Elle aimait cela, depuis combien de temps étaient-elles en route ? Elle avait quinze ans quand elles étaient parties de la maison. Le lycée lui manquait. Les bonnes notes, ses amies. Il ne restait plus que cette mère névrosée, les kilomètres qui défilaient et les paysages qui peuplaient peu à peu cet album photo, ce carnet de souvenir et les mots qui s'enchaînaient. Chaque jour elle essayait d'organiser sa vie, celle de sa mère et cette fuite en avant. Les journaux avaient sûrement parler de l'assassina de son père, mais personne ne les avaient jamais retrouvés. Vivre dans une voiture, vivre dans des motels, dans des hôtels... C'était leur quotidien désormais.  La voiture était garer sur le parking, sa mère était partie acheter des cigarettes, la laissant seule profiter de la plage. L'appareil photo sortie de sa protection, un vieux polaroid et immortalisa le coucher de soleil. Une vue de plus, un souvenir de plus. Elle avait prit l'habitude d'immortaliser peu à peu sa vie. Elle avait tout perdu une fois, elle ne laisserait pas encore sa vie lui échapper. « - Ash ? J'ai racheter des cigarettes... Il y a du coca aussi. »  Elle prit le soda et en but une gorgée. « - Il faut qu'on trouve un endroit où dormir. » Sa mère, elle semblait prendre les choses tellement tranquillement. Elle lui en voulait beaucoup pour cela. Comme elle aurait voulu lui faire comprendre qu'elle avait gâcher leur vie, gâcher ses chances d'avoir une existence normale. La colère grondait, sourde. Sa mère... Elle était devenue complice de son homicide en l'aidant à fuir. Elle s'était elle-même condamnée à ne plus pouvoir faire marche arrière. « - Maman ?  » Cette dernière restait silencieuse. « - Tu me déteste n'est-ce-pas? » Elle connaissait le ton de sa voix. Ce ton qui annonçait toujours les colères de sa mère, elle craignait tellement l'abandon. Toujours sur le point de craquer, d'attaquer. Cette folie qui la guettait à tout moment, ce désire d'être le centre d'attention du monde. La violence qui se dégageait d'elle, qui la glaçait. Elle savait de quoi cette femme était capable et craignait toujours ces instants où elle pouvait basculer : « - Non maman. Je ne te déteste pas. »

***

L'hôtel. Un vieil hôtel flippant. Le dernier qu'elles pourraient se payer. Ashleigh s'était assise sur le lit. Sa mère était dans la chambre d'à côté. Elle ne voulait pas partager la même chambre qu'elle. C'était un lieu angoissant, mais au moins elle pouvait y dormir. Sa mère semblait y trouver un certains réconfort. Néanmoins la jeune fille était anxieuse. L'argent allait finir par manquer. Il faudrait trouver un travail, faire quelque chose... Se faire employer par l'hôtel peut être ? Encore faudrait-il trouver un nom d'emprunt. Elle ne voulait pas prendre le risque de voir sa mère se faire enfermer. Malgré tout elle restait sa mère. Soupirante la jeune fille s'allongea sur lit laissant ses pensées dérivée. Elle aurait aimé avoir des soucis de son âge. Réfléchir à quelle tenue portée pour aller au lycée, penser aux garçons, se questionner sur sa première fois ou même sur ses notes. Elle devrait être entrain de réfléchir à une fac et aurait certainement put en faire une très bonne. Ses yeux se fermèrent. Depuis quelques temps elle faisait des cauchemar. Elle rêvait de son père, de son cadavre et se réveillait en sueur. La nuit finissait par devenir une hantise et elle en voulait de plus en plus à sa mère pour cette situation. Cet hôtel Fitzgerald commençant à l'inquiéter de plus en plus. Peut être feraient-elles mieux de partir ? Le plus vite possible, trouver un autre endroit où s'installer et refaire sa vie ? Sa mère poursuivait encore et toujours la même chose : quelqu'un qui l'aimerait de façon inconditionnelle. Cette recherche fatiguait au plus haut point Ashleigh. Elle n'en pouvait plus d'être toujours entrain de l'entendre répéter la même chose, demander la même chose. Un peu d'attention et d'affection. Une affection qu'elle pouvait de moins en moins lui donner. Elle ne la supportait plus. Elle voulait revenir à sa vie normale, elle voulait retrouver son père et ne plus protéger une pauvre folle totalement névrosée et en manque d'amour. Doucement elle ferma les yeux essayant d'oublier cette colère qui la rongeait chaque jours d'avantage.