Modératrice
E. Athénaïs Carter
CÉLÉBRITÉ : Natalie Dormer COPYRIGHT : avatar x timeless.
| Sujet: "La plus belle ruse du Diable c’est de faire croire qu’il n’existe pas" Mer 10 Juin - 12:53 | |
| Carter Athénaïs E. 25 ans † colère † mort † ft. Natalie Dormer Cette petite bouille que vous voyez-là c'est Carter. Avant sa mort, son prénom était Emily. A cette époque, elle avait encore de l'espoir, encore la conviction que sa vie pouvait s'arranger. Et puis la maladie l'a emporté, et elle n'a jamais retrouvé ses parents. A partir de ce moment là, elle a su qu'elle n'était plus Emily, et a décidé de se faire appeler Athénaïs. Ça fait déjà 24 ans que sa mère l'a mis au monde un 18 décembre 1991 dans la capitale irlandaise, Dublin. Dans son entourage, on peut trouver Lazar, le seul et unique Lazar. Elle n'a plus que lui, ses parents l'ayant abandonnée lorsqu'elle avait tout juste cinq ans. Dans sa famille, ils étaient plutôt de la classe pauvre. Elle est arrivée à l'hôtel un certain 11 février 2015, le jour de sa mort, et n'y est jamais ressortie. Elle était persuadée qu'elle y trouverait ses parents, l'instinct. Elle a donc demandé à son ami Lazar de l'y retrouver, mais elle n'a pas pu passer la grille que la maladie l'a emporté et l'a arraché à ses rêves et depuis, on peut la croiser morte, déambulant dans les méandres de cet hôtel. Aussi, quelques personnes ont remarqué sa particularité, vous savez ce trouble de la personnalité avec lequel elle passe des rires aux larmes, de la colère à la douceur. L'autre jour, on lui a parlé de la mort et elle a tout simplement dit : Je l'ai combattu, et j'ai perdu. Caractère Si je devais définir Emily Athénaïs, je dirais que c'était quelqu'un de vivant, tout simplement. Elle aimait la vie, aimait en profiter. Elle était vive, dynamique, toujours pleine d'entrain. Emily, c'était aussi une battante. Avec sa leucémie, il fallait une volonté d'acier, un moral de battant pour aimer vivre comme elle le faisait. Emily était autant déterminée à vivre, qu'à obtenir ce qu'elle voulait. Quand quelque chose traversait son esprit, elle faisait tout pour l'avoir et personne ne pouvait l'a détourner de son objectif. Et parce qu'elle aimait la vie, elle était aussi très drôle et son côté espiègle ne laissait pas les garçons indifférents. Emily était aussi une fille sensible et rêveuse. Un rien pouvait la faire pleurer et elle détestait voir les autres malheureux. Sa passion pour la littérature lui donnait un côté rêveur dans lequel elle sombrait souvent. Avec ses amis mais plus particulièrement Lazar, elle était attentionnée et se préoccupait de lui comme sa moitié, elle était généreuse et faisait tout ce qui était en son pouvoir pour le faire sourire. Emily était quelqu'un de très amical et n'hésitait pas à adresser la parole aux gens qui l'entourait. Ces derniers disaient souvent qu'elle était intéressante. Et pourtant, il valait mieux être dans son camp. Emily était très rancunière et n'hésitait pas à se venger de ceux qui l'avaient trahi. Ceux qui, par le passé, lui avaient fait du mal de quelque manière que ce soit, risquaient de faire affaire à une Emily tenace, rancunière et très violente. De même, celles et ceux qui s'étaient approchés trop près de Lazar avaient connu sa jalousie foudroyante. Emily était au final, mi-ange, mi-démon et mieux valait ne pas la chercher. Raconte-nous ta life J'ai trouvé le forum grâce à des groupes sur Facebook. J'avoue que le contexte m'a de suite attirée, déjà parce que ça change mais aussi parce que je suis assez friande des trucs glauques/flippants. Et pourtant ! Je suis une vraie froussarde mais je dévore des thriller, lis des biographies de sérial killer... Bref, je pense que je vais me sentir à l'aise ici.
Sinon, appelez-moi Stancy. J'ai 19 ans, 20 en fin d'année. J'adore lire, j'adore écrire. Je suis fan d'Harry Potter (oui c'est une chose que vous devez savoir hahaha). Bref.
Et n'oubliez pas : la plus belle ruse du Diable c'est de faire croire qu'il n'existe pas. Mon Histoire Un cri d'espoir. UN - Les origines. Je suis née à Dublin, un 18 décembre 1991. De ce que j'ai pu tirer comme information sur cette journée, sur ma naissance, en cherchant sur internet, le mercredi 18 décembre 1991 fut une journée éprouvante pour les irlandais. La température de la capitale fut bien en-deçà des normales de saisons, frôlant les -15 degrés. L'hiver y avait pris sa place très tôt, dardant sur Dublin un froid glacial, inhumain. Les habitants, où du moins ceux qui pouvaient se le permettre, restaient cloîtrés chez eux, emmitouflés sous d'épaisses couches de vêtements, espérant des températures plus clémentes.
Je suis née de deux parents irlandais. Mon père habitait à Dublin depuis sa plus tendre enfance et ma mère qui vivait dans une petite bourgade à plusieurs kilomètres de la capitale est venue s'y installer pour ses études. Ils se sont rencontrés sur les bancs de l'université, pendant leur première et unique année de faculté. Ils se sont cherchés, se sont testés et se sont finalement trouvés. Et puis je suis arrivée, funeste surprise après un amour trop consommé. Je n'étais pas désirée, j'étais une erreur aux yeux de mes parents mais ils étaient incapables de m'abandonner malgré leurs regrets. Nous avons vécu dans une cité ouvrière, dans la pauvreté et la misère. Je n'en avais pas conscience à l'époque, j'étais trop jeune pour m'en rendre compte, mais les images qu'ils me restent de cette période, de mes parents sont comme remplies d'un voile gris. Je me souviens des visages usés de mes parents, de leurs vêtements rapiécés et de leurs sourires tristes. Leurs mains abîmées par les écorchures et le froid. Et pourtant, malgré cette misère, j'ai vécu avec bonheur mes cinq premières années. J'étais d'une joie et d'une vivacité sans fin, voulant tout apprendre, voulant tout connaître. J'étais curieuse, posait plein de questions et ne m'arrêtait réellement qu'à la tombée de la nuit lorsque je rejoignais mon lit.
DEUX - La maladie. À l'âge de cinq ans, on m'a découvert une leucémie. Je ne comprenais absolument pas ce que ça voulait dire, ce que ça impliquait, ce qu'il y aurait comme conséquences. Je me souviens juste du médecin qui me regardait avec attention, fixement, comme si je risquais de m'envoler dans la minute, de je ne savais quelle manière. Et je me souviens de mon père, son visage crispé, sa mâchoire serrée et ses doigts pressant ceux de ma mère. Quant à elle, ses yeux s'étaient remplis de larmes. Ils avaient échangé un regard et hoché la tête. Je sais aujourd'hui ce que signifiait ce geste : ils s'étaient mis d'accord, silencieusement, pour m'abandonner. Je ne l'avais absolument pas vu venir. Eux qui, pendant cinq ans, malgré leurs regrets et leur épuisement, passaient le plus clair de leur temps libre à me distraire, à me faire rire. Je me souviens d'une fois où, comme tous les soirs, plantée sur le perron de la maison, j'attendais que mon père revienne du travail. Ce soir-là, il était en retard et je commençais à ne plus tenir en place. Je lançais des coups d’œil frénétiques dans la rue, cherchant mon père. Puis il était arrivé, avec un franc sourire et m'avait lancé une magnifique petite balle bleue turquoise qui brillait d'étoiles avec les reflets du soleil. C'est l'un de mes plus beau souvenir.
Et puis, ils l'ont fait. Ils m'ont abandonné, sous le porche de l'hôpital en ce samedi pluvieux. Pour éviter que je ne les suive, ils disaient qu'ils revenaient vite, qu'ils allaient chercher Enzo, mon orque en peluche, parce que j'allais en avoir besoin. Je me souviens avoir attendu, longtemps. Les passants me regardaient curieusement, se demandant sans doute quels infâmes parents pouvaient bien laisser un enfant en bas-âge sous la pluie, si légèrement vêtu. C'est une infirmière qui m'a retrouvé, pendant sa pause café, endormie à même le sol, la tête reposant dans une flaque d'eau. Elle a accourue vers moi, m'a pris dans ses bras et m'a porté dans une chambre : la 713.
TROIS - Chambre 713. Même si je ne m'y suis jamais vraiment fait, j'ai fini par me faire une raison. J'allais mourir et c'est pour ça que je devais rester cloitrer dans cette chambre, entre ces quatre murs blancs où j'avais l'impression d'étouffer. Le début n'a pas été facile. J'avais cinq ans, je voulais ma mère, j'en avais besoin. Je voulais ses câlins, ses baisers, ses promesses. Je passais le plus clair de mon temps à hurler, à pleurer, à refuser qu'on m'aide, qu'on m'approche. Je refusais de manger. Si bien qu'après un mois, ils ont décidé de me perfuser. Un jour où j'étais encore en train de crier ma haine et mon manque à l'ensemble du personnel de l'hôpital, un homme est entré. Il était grand, massif avec des yeux bleus profonds qui vous font sentir minuscule. Sa personne a eu sur moi l'effet d'un électrochoc, je me suis tue, d'un coup et je l'ai observé. Je me suis tassée sur moi-même, essayant presque de me cacher. Il a tiré la chaise près de mon lit, s'y est assis. Il s'est raclé la gorge et m'a dit : "Tu sais Emily, tu peux continuer comme ça, à hurler, à crier, à taper mais peut-être qu'au bout d'un certains temps, les gens ici vont en avoir marre. Peut-être que tu te retrouveras seule parce qu'ils en auront eu plus qu'assez de tes bêtises. Ces gens, quoique tu penses, travaillent ici et sont là pour t'aider, pour te soigner. Ils ont monté une association, dont je suis le président afin de récolter de l'argent pour t'offrir le meilleur traitement. Tu crois que tu les remercies en te comportant comme tel ? Réfléchis-y Emily. Soit tu continues tes caprices, soit tu te bats." Et puis il s'était levé sans rien dire, sans un regard en arrière et avait quitté la pièce, me laissant en plan. J'avais alors huit ans et même si je ne saisissais pas toutes ses paroles et leur impact je savais que je devais changer. Pour moi, pour les autres.
Les années ont passé. Doucement. J'allais parfois mieux et d'autres jours je passais la journée dans mon lit, somnolant, n'ayant pas assez de force pour me lever ou parler. J'ai appris à profiter des petits plaisirs de la vie, à les apprécier tels qu'ils étaient, à faire de petits moments des moments extraordinaires. J'aimais compter les secondes qui restaient avant chaque repas et hurler "A TABLE" quand le plat arrivait sous mon nez. J'aimais profiter de chaque instant dans le parc, au début du printemps, quand le soleil est doux sur le peau, lorsque les oiseaux sortent de leur nid pour chanter et où les fleurs déploient leurs plus belles couleurs. J'aimais le toucher de l'eau sur ma peau pendant la douche du soir, après une longue journée. J'aimais aussi parfois les journées de pluie, où les gouttes venaient taper sur la fenêtre de ma chambre. Mais ce que j'aimais le plus, c'était de regarder les couchers du soleil, assise près de la fenêtre. Je le faisais tous les soirs, n'en manquait aucun. J'avais même appris par coeur les horaires du crépuscule, de peur d'en rater un. J'aimais vraiment ça. L'heure du jour où tout a l'air plus calme, plus doux. L'heure où le soleil laisse la place à la lune parce que lui aussi, a besoin de se reposer. L'heure où des teintes incroyables se mélangent les unes aux autres.
Dans cette chambre 713, je me suis prise de passion pour la lecture, appréciant m'abandonner quelques heures par jour aux mots qui m'aidaient à guérir mes maux. Je me laissais transporter par les histoires et les personnages. Je dévorais des livres pour m'évader quelques instants de la réalité, pour me délivrer. Chaque fois que je me déplaçais, j'avais sous le bras un roman, prête à replonger dedans à la moindre occasion. Je me disais toujours que si j'arrivais à atteindre l'âge adulte et que la maladie ne m'avait toujours emportée, je deviendrais libraire et pourquoi pas fleuriste. Je raffolais des fleurs, de leurs odeurs, de leurs couleurs.
QUATRE - LAZAR. Quand je pense à lui, que je prononce son prénom, mon coeur fait des bonds. Il a débarqué dans ma vie comme un courant d'air, au moment où je m'y attendais le moins. Il a été un véritable renouveau, un coup de fraîcheur. Il est arrivé à l'hôpital à quinze ans, à cause d'un AVC. Au début, je me suis contentée de l'observer. Il avait l'air triste, ses grands yeux abimés par les cernes noires. Il était grand, il était brun, il était beau. J'aimais regarder les ridules qui se formaient au coin de ses yeux quand quelque chose parvenait à le faire rire ou sourire. C'était tellement rare que j'appréciais être présente quand ça arrivait. Un jour, j'ai osé l'aborder. Je me suis postée devant lui et j'ai juste prononcé mon prénom "Emily" qui lui permettait d'engager ou de refuser la conversation. Il a esquissé un grand sourire et nous sommes devenus les meilleurs amis du monde, voire plus. Je sentais bien que je lui plaisais et c'était réciproque. Malheureusement, c'était plus compliqué que ça. J'allais probablement finir ma vie ici, pas lui. Mais j'ai profité de chaque instant, de chaque seconde à ses côtés. J'aimais sa présence. Je l'emmenais parfois sur le toit de l'hôpital afin de profiter de la quiétude des lieux à deux et je crois que ça lui plaisait. Le seul problème avec Lazar, c'est qu'il ne parlait pas. J'avais compris que ça lui faisait mal, que ça lui faisait peur et que ça le rendait affreusement triste. Il regardait toujours sa guitare presqu'avec amour et puis les larmes venaient briller dans ses yeux. Alors un jour, j'ai décidé de prendre les choses en main. Je me suis pointée dans sa chambre et je lui ai lancé, sans douceur : « T'as intérêt à me prendre cette putain de guitare et à me jouer un morceau. Pourquoi tu m'as caché que t'étais le John Lennon des années 2000? » Je crois que ce challenge, ce défi l'a réellement boosté. Un jour où j'étais en train de faire des recherches sur un hôtel, il a débarqué en courant dans la salle informatique. Il m'a lancé un regard intense et s'est mis à jouer, à produire des sons, à chanter. J'étais réellement émue, mais surtout, j'étais fière de lui. Ne trouvant pas les bons mots pour lui dire ce que je ressentais, je m'étais jetée dans ses bras, embrassant ses joues. Et puis, sous le coup de l'émotion, je lui avais demandé s'il voulait bien m'accompagner à ce fameux hôtel, là où mes parents logeaient. Deux semaines plus tard, il quittait l'hôpital en me promettant qu'il m'écrirait tous les jours et ne m'oublierait pas. Je décidais de le croire, trop peureuse à l'idée d'être seule.
CINQ - LE ONZE FÉVRIER 2015. J'avais attendu cette date pendant un temps infiniment long. J'avais compté chaque jour qui m'en séparait, incapable de sortir cette échéance de ma tête. C'était important pour deux raisons : j'allais retrouver mes parents, mes origines ; mais j'allais aussi retrouver Lazar, mon meilleur ami, la prunelle de mes yeux. Malheureusement, la maladie qui somnolait auparavant en moi avait maintenant bel et bien pris ma vie, mon espoir, mes souhaits. Elle s'était réveillée et avait décidé de prendre la place qui lui était due. J'avais perdu mes cheveux, mon âme d'enfant, l'étincelle qui faisait briller mes yeux. J'étais pâle, j'étais faible, j'étais malade. Ce 11 février 2015, j'ai rassemblé mes dernières forces, mes dernières affaires, mes derniers souvenirs et j'ai quitté l'hôpital aussi discrètement que possible. Personne ne m'a vu quand je suis montée dans ce taxi, bien décidée à partir pour Londres. Le voyage a été dur. J'essayais de me remémorer le visage de mes parents ainsi que celui de Lazar. J'avais finalement peur que mes parents me rejettent encore plus qu'à mes cinq ans. Et surtout, j'avais peur de faire mal à mon Lazar. Mon être entier semblait crier "cette fille va mourir, ne t'en approche pas !" et je ne voyais pas comment le contredire. Mes divagations et mes souvenirs m'ont hanté durant tout le trajet et quand j'arrivais enfin à destination, je tentais d'arborer un masque serein, trompeur. Je payais le taxi et le remerciait, puis ouvrit la portière. J'en sorti difficilement puis observait les lieux. Lazar se tenait là, dans l'allée qui menait à la porte de l'hôtel. Quand je le vis, toutes mes convictions et mon désir de paraître forte s'évanouirent. Les larmes commençaient à inonder mes yeux quand je m'avançais vers lui. Et puis soudain, ce fut comme si mon corps refusait que j'aille faire du mal à mes proches et je tombais, ne voyant que les ténèbres se refermer autour de moi.
Dernière édition par E. Athénaïs Carter le Jeu 18 Juin - 18:00, édité 11 fois |
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