calliope # comment te dire que tout est noir

Calliope Athena Howard

c’est étrange une amnésie. comme une réponse à une question qu’on ignore.

Cette petite bouille que vous voyez là c'est Calliope Athena Howard. Ça fait déjà 27 années que sa mère l'a mis au monde un quatorze février en angleterre. Dans son entourage, on peut trouver sa meilleure amie, son frère de cœur et son mari. Dans sa famille, ils étaient plutôt de la classe moyenne. Mais un jour, elle est arrivée à l'hôtel il y a un an, dans les bras de son mari et depuis, on peut la croiser morte. Aussi, quelques personnes ont remarqué sa particularité, vous savez cette capacité qu'elle a d'être amnésique de temps à autre. L'autre jour, on lui a parlé de la mort et elle a tout simplement dit : j'aime ça, être immortelle. Mais l'immortalité, sans Silas, c'est inutile.

Caractère

T’as jamais été quelqu’un de particulièrement sociable. De là à dire que tu es associable, probablement pas. Mais enfant, il n’était pas rare de te voir, petite tête blonde, bien loin des autres enfants de ton école. Tu jouais seule, tu restais avec tes jouets, avec tes rêves, avec ton univers, parce que probablement que tu n’aimais pas celui-là. Les gens te disaient timides, ou renfermée. Toi, tu disais que tu étais ouverte, mais qu'à tes amis. Ces nombreux amis que tu créais. Tu disais que c’était ce que tu voulais. Et c’était probablement le cas. Enfant, tu étais étourdie, tu avais deux pieds gauches, et les gens se moquaient souvent de toi pour cette raison. Tu ne savais pas te défendre. Peut-être ne sais-tu toujours pas. Plusieurs choses n'ont pas changés depuis que tu es petite. Le fait que tu sois douce. Que tu sois intelligente, et pourtant si naïve, que ton imagination aille bien au delà de l'imagination des gens en général. Et puis, tu n’as jamais perdu ce que la plupart des enfants perdent, passé l’adolescence. Tu n’as jamais perdu ton innocence. Malgré tout ça, tu es sûre de toi. Tu n’as jamais douté de tes jugements. En y regardant, tu aurais probablement dû. Tu n’as jamais eu peur de montrer tes sentiments. Tu n’as jamais eu peur d’appeler à l’aide. Tu es un livre ouvert. Et pourtant, rares sont les personnes qui te connaissent vraiment. Peut-être parce que la plupart des gens ne viennent pas te voir. Peut-être parce que tu as vécu jusqu’à longtemps dans la solitude. Les gens diront que la chose la plus surprenante chez toi cela dit, est ta solidarité, ton protectionnisme, et tout cela, malgré cette peur que tu as d’autrui. Parce que oui, tu es une peureuse. Tu as peur des gens. Et ça ne s’est pas arrangé au fil du temps. Malgré ça, tu n’as jamais eu peur de parler pour ce que tu pensais être juste. Tu n’es pas une lâche, tu défends tes opinions. Tu n’aimes juste pas forcément la compagnie d’autres personnes. De personnes qui tu le sais, ne t’apporteront rien de bon.

Raconte nous ta life

Moi, c'est PUDDING MORPHINA. J'ai 20 ans, mais je vais avoir 21 le 5 Juin. J'ai découvert le forum sur FB, et je vais souvent voir les forums sur facebook, juste pour jeter un coup d'oeil. En général, je tombe sur des forums que j'ai déjà vu, mais cette fois ci, je me suis dit : "oh un forum que j'avais encore jamais vu", et j'ai regardé les scénarios...par curiosité. Parce que je m'étais plus ou moins promise de plus m'inscrire sur aucun forum. Et puis, je tombe sur ce scénario. Et je me suis dit...au diable ma résolution ! Je commence demain.

Mon Histoire

Les enfants qui jouent seuls sont comme les somnambules, il ne faut pas les réveiller. Le retour à la réalité peut être traumatique, le charme de leur innocence risque de se briser pour toujours.

« C’est une fille. » Ta mère repose sa tête mollement sur l’oreiller derrière elle. Des larmes coulent sur ses joues. Toi, tu le vois pas. T’as même pas encore les yeux ouverts. Et quelque chose ne va pas. C’est ton père qui s’en rend compte le premier. « Un bébé, ça devrait pas crier ? » Mais il n’a pas fini sa phrase que l’infirmière a criée pour qu’un médecin vienne t’ausculter. T’as ouvert les yeux mais tu respires pas, tu t’étouffes. Tu distingues rien, tes yeux sont pas habitués à la lumière. Ça te fait ça, ça t’agresse. Tu finis par ouvrir la bouche et l’air s’infiltre dans tes nouveaux poumons, et ça fait un mal de chien. Mais ton père lâche un soupir de soulagement. Tu es vivante. Tu as survie à la toute première épreuve de ta vie, et il semble persuadé que tu vas survivre à toutes les autres qui se présenteront sur ton chemin. Ta mère elle, continue de pleurer. Personne ne sait si elle pleure parce qu’elle est heureuse ou déçue. Personne ne le saura jamais. Elle voulait un garçon, c’était une information dont tout le monde connaissait l’authenticité. Mais elle devrait être heureuse non ? Le fait qu’elle est un enfant, n’est-ce pas déjà assez pour elle ? Le médecin qui semble-t-il t’a sauvé la vie te pose dans un endroit très chaud, très agréable. Et il ne te faut que quelques secondes pour tomber dans un sommeil profond. Un sommeil dont tu te réveilles assez tôt. Criant, ne pouvant exprimer ce qui ne va pas, ne sachant non plus ce qui ne va pas. Le médecin vient te voir, et il fait quelque chose. Tu ne sais pas quoi. Mais tu vas mieux, tu te rendors. Tu te sens de nouveau bien. Tu ne repars de l’hôpital que deux jours plus tard, et tu découvres le monde de dehors. Ce monde que tu trouves, dès la première fois, hostile et bruyant. Et tu cries dans la voiture, et tu pleures. Et ta mère se bouche les oreilles, et ton père te jette des regards inquiets dans le rétroviseur. Elle voulait un garçon, elle n’a pas eu ce qu’elle voulait. Elle a l’impression d’avoir perdue au loto.

« Papaaa ! » Tu souris face au miroir de ta chambre. Tu as cinq ans. Ton père entre dans ta chambre, sans frapper à la porte. C’est une règle qui s’est créé sans que personne n’ait eu besoin de l’énoncer. Ton papa, il peut rentrer dans ta chambre sans frapper, parce qu’il te connait, il sait qu’il peut te trouver en train de faire l’équilibre contre le mur ou assise sur ton lit sans rien faire. Ta maman elle, elle doit frapper avant. Comme ça, tu sais que c’est elle, et t’as le temps de prendre un livre de coloriage et de faire semblant de faire comme tous les enfants de ton âge. Elle n’aime pas que tu sois une fille, et elle n’aime certainement pas le fait que tu sois différente de toutes les autres filles de ton âge. « Oui ma chérie ? » Il se pose assis sur ton lit, à côté de toi, et il regarde dans le miroir. Tu sais qu’il ne voit pas les choses comme tu les vois, mais ce n’est pas grave. Il essaye de comprendre, et c’est ce qui t’importe. « T’es assis sur Marie. » Tu dis ça calmement. Parce que tu sais que Marie n’est pas réelle. Tu sais que c’est toi qui l’a inventé. Mais pour toi, elle est là. Tu as imaginé qu’elle s’assiérait là pour voir ton papa. Et tu souris quand tu vois qu’il se lève pour aller s’assoir de l’autre côté. II n’a plus accès au miroir, mais il te regarde directement. Et jamais une seule fois tu ne tournes la tête vers lui. « Papa ? » « Oui ? » « Pourquoi maman elle veut pas que je parle avec Marie ? » Il baisse les yeux et semble réfléchie quelques instants. « Je pense qu’elle ne peut pas voir ce que tu vois. » « Donc toi, tu peux ? » Tu sais bien qu’il peut pas. Mais tu veux comprendre. Pas pourquoi ta mère te comprend pas. Mais surtout pourquoi lui, il continue à vouloir te comprendre. « Non plus. Mais j’essaye. Et jusqu’à ce que j’arrive à te comprendre, j’essayerais. » Tu souris au miroir, et Marie sourit aussi. Tu la regardes, pas dans le miroir, en vrai et tu rigoles parce qu’elle vient de lever les yeux au ciel. Et ton père te regarde, essayant de voir quelque chose qui n’existe que dans ta tête.

« Calliope la folle euh, Calliope la folle euh. » « N’écoute pas ce qu’ils disent, c’est des imbéciles. Oui, je sais. Je les écoute pas. Tant mieux alors. » « Regardez, elle a recommencé. » « T’es bien mieux qu’… » Tu t’arrêtes, parce que t’aimes pas quand tes histoires te mettent en avant alors tu secoues la tête et tu recommences. « Ils sont pas mieux que toi. Oui, je sais t’inquiète pas. » Les autres enfants refusent de passer l’entière récréation à se moquer de toi, alors ils repartent à leurs occupations. Tu souris, tu peux enfin parler avec Ella comme tu veux, sans avoir droit à des remarques méchantes et débiles de la moitié des gens de ta classe. Quelqu’un s’assoit en face de toi. Tu lèves le regard ; c’est une fille blonde, jolie, et elle a l’air gentille. « T’es assise sur Ella. » Elle sourit et tout naturellement tu dis « Et Percy est assis sur toi. » Tu fronces les sourcils quelques secondes mais tu finis par sourire. Tu te lèves et tu changes de place. Elle suit ton mouvement. Les jours passent, et à toutes les récréations, elle vient s’assoir en face de toi, et elle parle avec Percy. Elle n’a qu’un seul ami, toi, tu changes tous les jours. Les autres ne disparaissent jamais, mais ça dépend en général de l’état dans lequel tu es. Les années passent. Ce n’est qu’à tes neuf ans, après quatre ans de récréations partagés qu’elle te reparle à toi et pas à Percy. « Je m’appelle Hécate. » Et tu souris. « Calliope. » Elle hoche la tête et retourne parler avec Percy. « Je viens d’apprendre son nom. Je la trouve gentille Hécate. Oui Percy, moi aussi. » Tu te retournes vers Ariel et lui souris. Ce n’est que depuis l’année dernière que tu arrives à te créer des amis garçons. Et tu préfères parler avec eux, ils sont plus drôles. Ils sont plus gamins, moins réfléchis, mais plus drôle. « Ariel ? Oui Cal. Pourquoi les gens pensent qu’Hécate et moi on est folle ? » Tu sais la réponse. Hécate arrête de parler à côté de toi et te regarde. Elle te fait un grand sourire lorsque tu la regardes aussi. Et pendant un instant. Un minuscule instant, Ariel ne semble plus être présent. « On est mieux qu’eux, on est différentes. Ils sont jaloux. » Tu lui souris, et Ariel sourit à son tour.

« Chérie, je dois te parler. » T’as quinze ans. Tu souris à Ellen avant de te retourner vers ton père. « Papa ? Bien sûr, qu’est-ce qu’il se passe ? » Ellen a disparu. Dès que ton père a passé ta porte. Depuis quelque temps, t’as la décence de ne pas parler à tes amis, de ne pas même les imaginer tant que tu n’es pas seule. Ton père s’assoit à côté de toi, le sourire d’habitude présent sur son visage, absent. « Écoute-moi bien. Mélisande et moi, nous allons divorcer. » Tu souris à la nouvelle. « C’est une superbe nouvelle papa. On part quand ? » Son visage s’assombrit. Il baisse les yeux et fronce les sourcils. « Et bien… Mélisande a réussie à prouver que je n’étais pas apte à avoir ta garde. Tu vas vivre avec elle. » Tes yeux s’écarquillent, c’est un cauchemar. « Mais papa… Elle ne m’aime pas. Elle ne m’a jamais aimé. » C’est la vérité. C’est une dure vérité. Mais c’est la vérité. Ta mère t’a jamais aimé. Depuis que tu es née, elle n’a jamais fait attention à toi. « Mais qu’est-ce qu’elle a été raconter pour… » « C’est ça le truc. Elle a dit que je t’entrainais dans la folie dans laquelle tu étais et que je ne faisais rien pour l’arrêter. » T’en reviens pas. Tu savais, t’as toujours su qu’elle t’aimait pas, mais à ce point-là. Elle te fait passer pour une folle, et elle fait passer ton père pour un homme irresponsable. « Mais je suis pas folle ! » « C’est ce qu’une folle dirait. » Ton père et toi vous retournez vers la voix que vous venez d’entendre. « Mélisande, je t’ai déjà dit de frapper avant d’entrer dans ma chambre. » D’un coup, ils sont tous derrière toi et ton père, comme soutien. Ellen, Ariel, Ella, Marie, tous ceux qui ont étés là pour toi depuis ta naissance. Ils te soutiennent. Et ils soutiennent ton père. Enfin, tu soutiens ton père au final. Et t’essayes de te soutenir toi-même moralement au final. « T’es exécrable ! » Elle te sourit, ce sourire que tu n’arrives pas à supporter. « Qui parle ? Toi ou un de tes nombreux amis imaginaires ? Tu as quinze ans Calliope, tu n’as plus l’âge pour les amis imaginaire. » « Tu as cinquante ans Mélisande, je pensais que la période pute de la vie se finissait quand on était ado. » « Calliope ! » Tu n’as pas honte de ce que tu viens de dire. Et tu rigoles. Et tu n’es pas la seule. Ton père semble t’en vouloir, mais un sourire étend son visage. Tu sais que tu ne vivras plus avec lui, mais tu comptes bien faire vivre l’enfer à cette femme qui se prétend ta mère.

« Calliope, viens là, je dois te parler. » Ton père est parti il n’y a que quelques mois et déjà c’est l’enfer. Tu ne sors pas de ta chambre, tu refuses d’adresser la parole à quiconque, et surtout pas à ta mère. Lorsqu’elle t’appelle pour te parler, c’est pour te demander si oui ou non tu étais en train de parler toute seule comme « la timbrée que tu es. » Mais cette fois, quelque chose te dit que c’est différent. Que ce qu’elle veut te dire, ce n’est pas juste pour te rappeler une fois encore, à quelle point elle est déçue d’avoir eu, non seulement une fille, mais surtout une fille folle. Cette fois, c’est différent. « Mélisande. Qu’est-ce que tu veux ? » Elle me sourit. Toujours de ce sourire. Un sourire censé être maternel, sécurisant, mais qui au final, donne l’impression inverse. « Je répète, qu’est-ce que tu veux ? » Elle continue de sourire. Elle se lève puis met son manteau, puis ses chaussures. « On sort. » C’est la seule chose qu’elle dit. Tu la suis, parce que t’as pas le choix, que t’as que tout juste seize ans, et que t’as pas encore le droit de décider pour toi-même. Vous montez dans la voiture et en vingt minutes, vous arrivez devant un genre de château. Une grande demeure. « On est où ? » Elle te regarde, mais ne te répond pas. Peut-être a-t-elle l’impression qu’elle ne te doit aucune explication. Puis, vous entrez dans cet endroit, et tu te rends compte que c’est aussi flippant à l’intérieur que dehors. « Un hôpital. Tu m’as emmené dans un hôpital ? TU AS OBTENUE MA GARDE POUR ME FOUTRE DANS UN PUTAIN D’HOSTO POUR LES DINGUES ??? » Tu rigoles. C’est le stress. C’est la haine que tu ressens pour cette femme depuis ta naissance qui ressort. Mais évidemment, t’as l’air d’une folle. Lorsque tu finis de rire, tu reprends tes esprits, et t’es dans une chambre. T’as dû te débattre, mais tu t’en souviens pas. Ta supposé mère est surement partie depuis longtemps, et l’aiguille dans ton bras est probablement la raison pour laquelle tu te sens partir dans le monde des songes.

« Percy… Regarde qui est là ? » Tu te retournes, parce que tu connais cette voix. Et que tu connais ce nom. « HECATE ! Je pensais que tu avais disparu de la surface de la terre. » Elle hausse les épaules en rigolant. D’un signe de tête, elle te propose de s’assoir à côté d’elle. « Comment tu vas ? » Elle hausse de nouveau les épaules mais ne te répond pas. Probablement parce qu’elle ne sait pas quoi répondre. « Elle va comme on peut tous aller. Elle est dans un hôpital psychiatrique, c’est pas la joie. » Tu te retournes vers la voie et te retrouves face à un garçon, cheveux mi-longs, peau un peu métissée. « Je m’appelle Ulysse. Et je ne suis pas fou. » Tu rigoles à sa remarque. Parce qu’au final, une semaine que tu es ici, et tu commences à douter que quiconque ici ait réellement un problème psychologique. T’as plus l’impression que c’est une maison pour que les parents abandonnent les enfants qui sont trop étranges pour leur petite vie parfaite. « Tu parles encore à Percy devant les gens ? » Elle rigole. « Non. Je suppose que toi non plus ? » Tu secoues la tête. Vous avez toutes les deux grandis. Et un peu près de la même façon. « Et toi alors euh… » « Ulysse. » « Ulysse. C’est quoi ta maladie ? » Il regarde Hecate, d’un de ces regards complices que t’avais l’habitude d’échanger avec ton père. « Alors moi… Je suis un psychopathe. » Tes sourcils se froncent. « Quand j’avais quatorze ans, j’ai raccompagné une fille qui se faisait battre par son père jusqu’à chez elle. Et pendant le mois suivant, je lui envoyais des messages tous les jours pour lui demander si elle allait bien. Se trouve que ses parents étaient les meilleurs amis et financiers de mes parents. » « C’est horrible. » Et tu le penses. Tu trouves ça injuste, et t’aurais envie de te révolter, de crier au monde que votre sort à vous trois est injuste. Mais tu peux pas. Parce que si t’essayes de le faire, les infirmiers t’enfermeront dans ta chambre, une aiguille dans le bras, et des tranquillisants dans les veines jusqu’à ce que tu t’endormes. « En tout cas Calliope… Hecate m’a beaucoup parlé de toi. Je suis heureux d’enfin faire ta connaissance. Vraiment. Très heureux. » Tu souris. Parce qu’Ulysse a l’air gentil. Et que t’auras besoin de toute l’aide nécessaire ici pour supporter le séjour dans cet endroit de malheur.

« Dépêches-toi Cal. Vite !!! » Tu cours vers Ulysse qui tient la porte du bâtiment ouvert. Hecate te suit de près. Les infirmiers essayent de vous rattraper, et soudainement, t’as l’impression d’être dans un film d’action mal réalisé. Hecate te bouscule dans sa précipitation et vous tombez toutes les deux. Les lèvres d’Ulysse forment une ligne. Il s’inquiète. Tu le vois et ça te fait du mal. T’as pas envie qu’il s’inquiète pour toi. Quatre ans que vous êtes là. Et quatre ans qu’il refuse de te voir triste. Il est toujours là pour te faire rire quand tu en as besoin, toujours là pour te réconforter quand tu pleures. Et là, il aurait pu s’évader seul, mais il a insisté pour que vous veniez avec lui. Il a dit qu’il voyait plus sa vie sans Hecate et toi. Il a dit qu’il refuse de vous laisser pourrir ici. Il dit qu’il vous aime. Hecate, elle t’a déjà demandé si tu savais ce qu’il voulait dire par là. S’il vous aimait comme des sœurs ou plus, mais toi, t’es pas sure de vouloir savoir la vérité. T’as jamais été proche de personne. La personne dont t’as été la plus proche, c’est Hecate. Et aucun garçon n’a jamais osé t’approcher. Sauf ceux que tu créais. Et Ulysse, bien sûr. Mais t’as pas envie de savoir ce que ça veut dire pour lui. Parce que t’as l’impression que ça casserait votre amitié. Ca casserait cette base sur laquelle est construite votre amitié. A tous les trois. Tu te relèves, et t’aides Hecate à se relever. Et vous foncez. Vous courrez. Et même dehors, vous continuez à mourir. Et les doigts d’Ulysse se mêlent aux tiens. Et tu le regardes quelques secondes, et il te sourit. Et vous courrez, tous les trois. Vous vous arrêtez pas jusqu’à ce que vous ayez rejoint une maison abandonnée. Vous vous y réfugiez. Et vous attendez. Vous vous endormez rapidement. La tête d’Hecate sur les genoux d’Ulysse, et la tienne sur son torse. Vous avez aucune idée de ce que l’avenir vous réserve, mais cette nuit sonne le commencement d’une nouvelle vie. Une vie que pour vous trois.

« Tu fais quoi ? » Tu te retournes vers Ulysse qui te sourit en passant ses bras autour de tes hanches. Vous n’êtes pas ensemble dans le sens du terme que tout le monde connaît. En fait, il se comporte exactement de la même façon avec Hecate, et plus d’une fois a-t-il répété qu’il la prenait comme sa petite sœur. Bien que, t’ait du mal à croire ça. Mais ce qui est sûr, c’est que jamais il n’a eu à faire de choix entre vous deux. Tu n’as jamais eu à faire un choix entre lui et Hecate et Hecate n’a jamais eu à choisir entre l’homme qu’elle aimait et sa meilleure amie. Vous êtes comme ça tous les trois, vous vous prenez pas la tête. Il pose la tête sur ton épaule et regarde dans la poêle que tu manies. Tu le repousses doucement pour apporter la poêle jusqu’à la table avec un grand sourire. Vous entendez Hecate tchater avec Percy d’où vous êtes, mais vous y faites pas attention. Vous êtes tous les trois habitués. « C’est du bacon. Tu fais jamais de Bacon. » Tu hausses les épaules et disperse les quatre tranches de bacon dans les deux assiettes encore vides de la table. Toi, tu te contenteras d’un œuf dur, t’aimes pas la viande. « HECATE ! PETIT DEJEUNER ! » Elle arrive en courant et s’assoit avant de commencer à manger comme si un train allait rouler sur son assiette si elle la finissait pas vite. Tu la regardes manger et tu rigoles. Rapidement, Ulysse se joint à toi, et très vite, Hecate aussi. C’est souvent comme ça depuis les quatre ans que vous vivez ensemble. Vous passez quelques minutes dans le calme complet, puis un de vous se met à rire. Et vous suivez tous. Parce que vous vous comprenez, parce que vous êtes passés par les mêmes choses. Et que vous pouvez rires des mêmes choses sans avoir peur de vous froisser les uns les autres. Hecate se lève rapidement et retourne dans sa chambre. C’est celle de vous trois qui semble avoir le plus de mal à s’habituer à la cohabitation. Tu te retournes vers Ulysse et lui souris. Il te rend ton sourire, et aussi naturellement qu’il te dirait bonjour, il t’embrasse. C’est la première fois que tu embrasses un garçon. Et tu ne pensais pas que ce serait avec Ulysse. Vraiment pas. Lorsqu’il te relâche, tu souris timidement. Parce que t’as aimé ce contact, mais en même temps, ça t’a semblé très bizarre. « Je voulais juste que la première personne qui t’embrasses soit quelqu’un qui t’aime Calli. » Tu baisses les yeux et en sautillant de joie, remonte dans ta chambre.

« CALLIOPE ! ELLE VA MOURIR ! VA CHERCHER DE L’AIDE ! JE RESTE AVEC ELLE ! » Ta respiration s’accélère, tu sais pas quoi faire. Hecate est là, gisante sur le pavé. Elle baigne dans son propre sang, et tout ça à cause d’un arriéré qui ne sait pas conduire. T’as 25 ans maintenant. T’es assez grande pour gérer une situation comme ça. Mais peut-être que non au final. Peut-être que ce que t’as vécu t’as empêché de grandir en quelque sorte. Tu te lèves et tu cours. Tu sais pas vers où, mais tu cours. Et t’arrives au premier endroit où t’as l’impression que tu vas trouver quelqu’un. C’est une grande maison il semble. Mais t’as pas peur. La seule pensée pour le moment que tu as dans la tête, c’est Hecate, étalée par terre, baignant dans son propre sang, après s’être fait renversé par une voiture. Tu frappes. Plusieurs fois. Mais personne répond. Et tu sais que quelqu’un est à l’intérieur, tu sais pas comment, mais tu le sais. Et tu sens aussi que tu devrais pas y aller, que ça t’empêcherait d’avoir de nombreux soucis, mais pourtant, tu pousses la porte, et tu la trouves ouverte. Alors tu rentres. Tu rentres dans cette énorme maison parce que t’as nulle part d’autre où aller pour porter secours à ta meilleure amie, qu’est en train de mourir dans les bras d’un homme qui ne l’aime pas comme il le devrait. Tu entres dans cette demeure, mais la pièce où tu arrives est vide. Mais tu sens la présence, une présence, sa présence. « AIDEZ-MOI ! » T’as l’impression de crier, mais les larmes t’en empêchent. T’arrives même pas à émettre un quelconque son. Et tu pleures, parce que t’as l’impression que t’es inutile, que t’arrives pas à aider Hecate. Hecate, cette fille sans qui t’aurais jamais réussi à survivre. « Oui ? » Tu lèves les yeux, et c’est à ce moment-là que ta vie prend le tournant inverse que tu pensais qu’elle prendrait. Se tient devant toi un jeune homme, probablement de 25 ou 26 ans, cheveux mi-longs, yeux d’un marron renversant. Magnifique. Et si tu ne peux émettre un son, ce n’est plus à cause de tes larmes, mais à cause de ton souffle, qui s’est bloqué dans ta gorge. Quelques minutes suffisent pour que tu reprennes l’usage de la parole. « Ma meilleure amie, elle… » Et tu ne finis pas, tu cours dehors. Et lorsque tu arrives à l’endroit de l’accident, il n’y a plus personne. Hecate et Ulysse ont disparus. Tu sens la présence du jeune homme derrière toi, et pour la première fois de ta vie, t’as vraiment l’impression d’être folle.

Vous en avez vécus des choses en un an. Vous êtes de suite tombés amoureux l’un de l’autre. T’as compris ce que c’était de réellement aimer quelqu’un. Et t’as aussi compris que t’aimais pas Ulysse. Tu l’aimais comme un ami, comme un frère, comme un protecteur, mais Silas… Vous n’avez mis qu’un an à vous marier. Et t’as pensé à ta mère pendant ce temps. Parce que tu t’es dit qu’elle serait probablement dégoutée. Elle serait dégoutée de voir que tu as trouvé une vie avec un homme que tu aimes, et que tu la vie pleinement. Seulement, des fois, tu repenses à Hecate et Ulysse. Et t’as de la peine, parce que tu te demandes où ils sont. Pourquoi ils ne sont pas là avec vous ? Ils te manquent. Et en même temps… T’as comme l’impression que Silas est le seul réellement dont tu ais besoin pour vivre. Pour survivre à tout ça. Pour survivre à la vie. C’est étrange comme phrase non ? Survivre à la vie. Il passe doucement une de tes mèches derrière tes oreilles et tu lui souris. Le genre de sourire que tu as découvert depuis que tu le connais. Personne n’y avait jamais eu droit. Il te sourit aussi et te prend la bouteille de bière des mains. Il rigole, il est bourré. Et tu n’es pas en total contrôle de tes actions non plus. Mais tu viens de te marier. Et c’est le plus beau jour de ta vie. Et t’as envie de penser à rien à part à ton mari. T’as envie de penser à personne, sauf à Silas. T’as pas envie d’être hantée par le souvenir de ta mère, de ton père, d’Hecate ou d’Ulysse. Ce soir, c’est le soir. Ton corps semble l’avoir décidé. « Laisse-toi faire… » Et pour la première fois de ta vie, tu vies la plus belle chose de ta vie. Et c’est parfait. Enfin… Jusqu’à ce que ton nouveau mari te repousse. Jusqu’à ce que tu commences à mal te sentir. Jusqu’à ce que tu commences à réellement avoir du mal à respirer. Jusqu’à ce qu’un coup d’œil dans le rétroviseur t’informe de ta situation. Jusqu’à ce que tu perdes connaissance. C’était un des moments les plus intenses de ta vie. Et tu voulais vivre avec ce souvenir ancré dans ton esprit pour toujours. Tu voulais vieillir avec ce souvenir, avec le souvenir de ce bien-être. Mais au lieu de ça, tu te tiens désormais au-dessus d’un corps qui est le tien. Tu ne comprends pas réellement ce qui se passe, mais tu vois Silas. Et tu te vois morte à côté de lui. Et tu te souviens de ce sentiment que tu avais avant d’entrer dans cette grande demeure. Tu ne serais jamais morte si tu ne l’avais pas rencontré.

« Percy… Regarde qui est là ? » Tes yeux s’écarquillent, ta respiration, si elle avait encore été présente, se serait accélérée. Tu te retournes et avant même de vérifier l’identité de la personne en face de toi, lui sautes dans les bras. « HECATE ! MON DIEU ! T’ES VIVANTE ! » Elle se recule et secoue la tête. Et tu comprends. Elle est dans le même état que toi. Elle est morte. « Ulysse ? » Elle rigole. Un rire amer. « Il va bien. Et il va être ravi quand il va savoir que tu vas bien. Moins quand il va se rendre compte que tu es morte, mais bon… » Tu souris. Parce qu’ils vont bien tous les deux. Au bout du couloir, tu croises des orbites marron, celles d’Ulysse. Pas un, pas deux, tu traverses le couloir en courant, allant te réfugier dans ses bras. Et tu pleures. Parce que tu l’as retrouvé. Tu les as retrouvés. Et tu ne souhaitais rien de plus que ça. A part de pouvoir passer ta…mort avec Silas. Ce qui semble être impossible puisqu’il refuse de t’approcher. Ulysse te demande comment tu vas, ce que tu es devenu. Et tu lui racontes. Et il sourit, malgré que tu sois morte. Parce qu’il t’a retrouvé. Et Hecate aussi elle sourit. Parce qu’elle a retrouvé sa meilleure amie. Et tu tombes par terre. Et Uysse cri. Te cries dessus, en te demandant si tu vas bien. Et une voix féminine l’accompagne. Mais tu ne la connais pas. Et une fois les cris terminés, tu ouvres les yeux. Tu es allongé sur ton lit. Et un garçon est à côté de toi. Un garçon aux cheveux mi-longs, magnifique. « Qui es-tu ? » Tu te retournes, et tu vois une jeune fille, cheveux longs, métissée, très belle. « Et toi, tu…qui es-tu ? » Puis enfin, ta tête se tourne vers la gauche. Lui, tu le connais. « Ulysse. C'est qui eux ? » Puis, tu retrouves la mémoire. Et tu te souviens d’Hecate, et bien sûr de Silas. Mais tu la reperds. Et tu la retrouves. Et ainsi de suite. Et à chaque fois, la seule personne dont tu te souviens, c’est Ulysse. Et à chaque fois, tu retombes amoureuse de Silas. A chaque fois.

Bienvenue au Fitzgerald's Hotel

TU ES VALIDÉE

Ta présentation omg
J'ai tellement aimé, ton style, l'histoire, tout

Bref, bienvenue ici! Je suis très heureuse d'avoir ma Calliope
Et je t'ai mis dans envie car c'est l'envie d'aimer Silas qui a attiré Calliope à mourir et à venir au Fitzgerald's Hotel. Puis l'envie d'être libre aussi, de quitter l'hôpital psy

Tout d'abord, bienvenue à toi ! Puisque l'Envie t'a attiré jusqu'ici. Nous t'avons attribué la Chambre 321. Nous espérons que tu t'y sentiras à l'aise - puisqu'elle sera tienne pour l'éternité. Désormais, tu fais partie des clients de l'hôtel, n'hésites pas à venir rencontrer tes voisins ici afin de leur demander des liens. Une fois cela fait, n'oublies pas de passer ici pour que tes voisins puissent te demander des topics. Ensuite, penses à passer dans dans cette partie-là afin de demander un job pour payer ta chambre pour l'éternité, si tu le souhaites. Tu peux demander à te faire parrainer dans dans cette partie. Pour finir, n'hésites pas à venir nous dire si tu souhaites que ton nom de famille soit doublé dans cette partie.


N'hésites pas à voter pour nous toutes les deux heures dans cette partie-là et à poster dans notre sujet PRD ici. Mais saches que nous t'attendons ici pour parler de tout et de rien.

Mais avant toute chose... Amuses-toi bien ici, et surtout, fais attention aux personnes que tu rencontres, et inspecte toujours ta chambre avant de t'endormir. Bon jeu !