I want to know how to survive in the nightlife The truth and dare of the drug for the first time. Δ IAMX.
La boîte de nuit. De temps en temps, il m'était arrivée de m'y rendre quand j'étais encore en vie. Ce n'était pas vraiment le genre de musique que j’idolâtrais mais ma foi, pour déambuler avec les copains et copines, c'était sympa. Ça défoulait, comme on dit et j'étais persuadée que chaque être vivant avait besoin d'avoir son quart d'heure de folie. Comme les animaux, parce que nous en étions des animaux. Nous avions besoin de relâche, d'oublier le sérieux, d'oublier la société et surtout le monde où des guerres éclatées à droite et à gauche. Les tarés qui s'amusaient à découper des femmes avaient sûrement raté l'occasion de se défouler un peu pendant leur jeunesse. La folie les avait avalé. Pour ça que j'étais descendue en boîte ce soir-là, sûrement pour oublier ce dernier fois qui m'avait paru une éternité. C'était tellement l'ironique, puisque l'éternité je l'avais désormais devant moi, bloquée dans ce foutu hôtel. Assise au comptoir du bar, je sirotais mon cocktail alcoolisé. Le goût était quand même plus fade que je l'avais connu. J'observais les jeunes gens danser, se trémousser au rythme endiablé de la musique. Ça puait la luxure, l'ivresse et la transpiration et moi je me demandais si d'autres personnes étaient dans le même cas que moi. Je n'ai pas attendu bien longtemps pour avoir ma réponse car je l'ai vu. Lui. Légèrement surprise, mes doigts se sont resserrés machinalement autour de mon verre et je me suis retournée sur mon tabouret. Je faisais désormais face au bar et aux employés. Ma gorge devint rapidement sèche. J'avais presque oublié cette partie de l'histoire: moi filer de la came -qui ne m'appartenait même pas- à un pauvre mec.
Bon ! Éviter Alistair n’était pas la chose la plus facile. Surtout quand celui-ci habitait au même étage que moi, ne parlons même pas du fait qu’il habite juste en face de chez moi. En gros si je n’étais pas mort et n’avait pas la possibilité de me cacher… Je doutais fortement sur la possibilité que je puisse le fuir pendant longtemps. Enfin, ce soir, je m’accordais une soirée déteinte, une soirée de plus en boite de nuit. Même si j’y venais tous les jours pour bosser cela me changerait les idées d’être un peu de l’autre côté du décor. Tant que je ne croissais pas mon voisin tout m’allait, mais il devait probablement être quelque part ou entre de quelconque cuisses à tenter d’oublier ses idées noires.
J’entrais et me dirigeais vers le bas. Je souriais et m’installais au bar près d’une tête qui ne m’était pas totalement inconnu. Qui n’était pas non plus totalement hors de cause dans ma mort. Peut-être devrais-je la remercier au final du cadeau qu’elle m’avait fait ? Hummm… Je n’étais même pas sûr qu’elle était au courant des morts, ni même comment elle prendrait la chose. Autant garder cela pour plus tard quand j’aurais une petite idée de sa personne. Ce qui me prendrait probablement un moment. Je commandais un verre et me tournais vers elle avec un léger sourire. Bon ma règle de ce soir… Pas de drogue ni trop d’alcool ! Si je ne voulais pas me faire attraper autant, gardez la tête froide.