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| Sujet: Follow the white rabbit → Ashleigh S. Hamerson Jeu 16 Avr - 16:13 | |
| L'enfermement. "Nan, j'aime pas ça." Mais ça fait combien de temps que tu es coincé ici? Tu ne sais plus. Comme tout le reste, tu as oublié. Ce n'est pas bien grave.
-Suivez le lapin blanc -- qui est par-là. D'accord.
Il n'y a pas de lapin blanc. Mais Jim suit quand même le chemin qui va tout droit, fait des vaguelettes, puis l'emmène dans le monde fabuleux de dehors. Dehors. C'est autre chose. Plus lumineux, plus coloré. Les... couleurs réelles. La réalité l'a perdu de vue. Lâchement. Réalité. Il ne préfère pas utiliser ce mot, il pourrait se retourner contre lui. Et Jim déteste les traitres. [...] L'horrible son de la porte le fait déboucher sur le dehors. La lumière lui bousille la rétine. Hmmm... Ce n'est pas agréable. Pas vraiment. Monsieur réajuste son fidèle couvre-chef, et emboite le pas. Il est vif et rapide; il n'y a pas de temps à perdre. Du temps? Il en a bien assez. Il aimerait bien savoir où il va, à part ça. Et... Non. En fait, il ne veut plus savoir. Ça vaut mieux.
Quand un arbre solitaire entre dans son champs de vision quelque chose en lui s'annonce. Comme les prémices d'une nouvelle aventure, un truc géant. Il s'élance vers le saule pleureur et grimpe ses branches qui se présentent à lui comme un ami tendrait sa main vers vous. Une invitation à la démence, à la douce folie. D'ici il voit tout et tout le monde. Personne. Il n'y a personne. Même pas un... un lapin. Il y a un peu de soleil. Il faut mettre la tranche de sa main sur son front pour ne pas être aussi ébloui en regardant le lointain. D'un geste mécanique allant de droite à gauche le blondinet refait le panorama et ses grandes étendues verdoyantes avec personne assit dessus, personne assit comme lui, à cheval, ses jambes balançant dans le vide de chaque côté. À l'instant il aimerait bien que le saule puisse marcher, lui aussi. Mais non, il est coincé là. Pour toujours et à jamais. C'est triste. Cette position devient inconfortable, Jim - "Arrête de m'appeler comme ça." Ark corrige cela en reculant son derrière jusqu'au tronc pour avoir de quoi appuyer ses vertèbres exigeantes. Voilà. Ça va mieux. Ses pieds fouettent toujours l'air; ses paupières se ferment. Le soleil le berce de ses joyeux rayons chauffant. Il a l'impression d'être un morceau de viande qui cuit sous la chaleur. C'est très agréable. Le silence. Ark pourrait s'endormir là. |
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