Ses pieds battaient en rythme sur le planchet du restaurant au son de I want to break free. Elle n'avait rien à faire, ça c'était bien embettant. S'il y a bien une chose qui lui déplaisait c'était bien l'ennui et voilà qu'il lui tombait dessus, comme ça sans prévenir. La petite rouquine attrapa son ipod et fila dans les escaliers, escaladant les marches deux à deux jusqu'au premier étage. Son étage. Chambre 100. Elle n'aimait pas particulièrement ce numéro, même si petite compter jusqu'à cent lui paraissait être un rêve inaccessible. Maintenant elle savait le faire, bien évidemment, et ce nombre ne semblait plus qu'un parmi les autres. Cent, juste cent. Arrêtée devant sa porte, bloquée devant ce petit écriteau où été gravé ce fameux numéro, puis en dessous ce nom que l'on pouvait voir partout ici, ce nom plutôt compliqué, la rousse marqua une petite pause pour reprendre son souffle, puis appuya doucement sur la poignée. Sa porte était toujours ouverte, Idris ne pensait jamais à la fermer, et ne jugeait pas ça vraiment nécessaire. Ce jour-là, elle aurait peut-être dû. Mais comment prévoir qu'une malade de pyromane allait entrer dans votre chambre pour y foutre le feu? Oui elle aurait dû s'y attendre. Ici on pouvait s'attendre à tout. Mais Idris ne s'attendait à rien, Idris ne pouvait imaginer une chose pareille. Elle entra comme elle le faisait d'habitude, d'un pas plutôt assuré, Carl son doudou blotti entre ses doigts, ce grand sourire sur ses lèvres. Sourire qu'elle ne garda pas bien longtemps.
« Arrêeeeeeete! » cria-t-elle sans se rendre vraiment prendre conscience de ce qui était en train de se passer. Sa voix était perçante et pleine d'une rage qu'elle ne se connaissait pas. Ses mots résonnaient à l'intérieur, traversant toute sa trachée, se cognant sur chaque paroi de sa gorge, pour s'engloutir en un énorme nœud au fond de son estomac. Une femme, des flammes, voilà tout ce qu'elle aperçu. Puis son étagère, son étagère remplie de ses peluches, de ses doudous, en feu. « S'il te plaît arrête ça » Elle d'habitude si souriante se voyait maintenant le visage recouvert de larmes, la voix toute chevrotante. « Je t'en supplie » La rousse savait pertinemment que c'était impossible. La moitié de ses doudous étaient déjà bien carbonisées et on ne pouvait plus rien y faire.
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Sujet: Re: Let it all burn (Alix) Dim 14 Sep - 21:19
Let it all burn.
Quoi faire en cette belle et ennuyante journée ? Alix ne travaillait qu'à minuit, et elle avait suffisamment dormi depuis la fin de son dernier quart, qui finissait à sept heures du matin. Elle gambadait dans les corridors de l'hôtel, comme un enfant innocent. Elle n’avait pas loin de 93 ans, mais elle semblait en avoir 27. Elle pouvait donc encore facilement sembler jeune et innocente, malgré qu'elle soit loin d'être cela. Elle se promenait entre sa chambre et le premier étage, souriant aux gens qui passaient. Un sourire qui pouvait sembler démoniaque, digne d'un asile. Elle en saluait certain, soit ceux qu’elle terrorisait, soit ceux qu’elle appréciait. Elle aimait bien les deux types de réactions qu’elle recevait. Soit que les gens s’enfuyaient, soit qu’ils la soutenaient du regard et lui souriait aussi. Mais bon, cela devenait lassant et elle devait se trouver quelque chose à faire.
Ce fut lorsqu’elle passa devant les chambres du premier étage qu’Alix eut une idée. Elle entra au hasard dans une chambre. À la vue du contenu de la chambre, le sourire de la jeune femme s’élargie. Elle savait très bien à qui appartenait cette chambre. Il y avait des toutous partout. Cette chambre aurait pu appartenir à un enfant. Des dizaines et des dizaines de peluches étaient exposées. Après qu’Alix aurait terminé, il n’en restera plus beaucoup. Elle tapota le paquet d’allumette qu’elle avait dans sa poche. Alix avait toujours préféré les allumettes au briquet. Cela faisait un peu vieux jeu, mais les allumettes avaient un certains charmes lorsqu’on voulait tout faire brûler. Cela demandait un peu plus d’effort, un peu plus d’attention qu’un briquet. Cela coûtait aussi moins cher et elle pouvait simplement lancer l’allumette au milieu du tas de choses à brûler, ce qu’elle ne pouvait pas faire avec le briquet.
Elle prit une peluche dans ses mains, sorti une allumette, la craqua et commença à faire brûler l’ourson. Au début, elle était toujours un peu plus lente. Mais cela dégénérait assez rapidement. Après que le premier ait brûlé, elle en brûla un autre, puis un autre. Alix était entrée dans une sorte de transe. Si bien qu’elle n’entendit pas la porte s’ouvrir, ni les cris de la jeune femme à qui appartenait tout ça. Ce n’est que lorsqu’elle entendit un petit ‘’Je t’en supplie’’ qu’elle sortit de sa torpeur. Alix se retourna vers Idris, qui était presqu’en larme devant elle. Elle laissa tombé le toutou qu’elle avait dans les mains et sourit à la jeune femme.
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Sujet: Let it all burn (Alix) 
Mar 26 Aoû - 12:58
