Une nouvelle arrivante

« Une nouvelle arrivante. »

Ft. Lisandra Cooper

Damon aimait venir à la cafétéria qui était le lieu idéal pour bavarder quand l'ennui était trop présent. Et Dieu sait que cela arrivait fréquemment que le fantôme ne sache que faire. Le plus souvent dans ces cas-là il prenait de la drogue et se laissait aller dans des longs trips. Le voyage pouvait être long et il pouvait revenir seulement quelques jours après avoir inhalé une substance illicite. Cependant, aujourd'hui il était d'humeur à faire des rencontres et parler avec le premier venu. Il ne savait pas à qui il aurait affaire, mais peu lui importait.

Le Fitzgerald commanda une boisson et s'installa à une table. Il observa d'un regard perçant les personnes présentes. Il n'y avait personne qu'il connaissait ou seulement des clients qu'il avait croisé quelques fois sans jamais leur adresser la parole. En même temps il s'absentait souvent, soit parce qu'il disparaissait soit parce qu'il prenait des drogues.

Le serveur l'arrêta dans son observation en lui amenant la bière qu'il avait commandé. Il en but une gorgée avant de reposer le verre sur sa table. Il attendit patiemment qu'une personne vienne lui parler, ce qui ne tarda pas à se produire. On pourrait se demander pourquoi il n'allait pas vers les autres au lieu d'attendre, c'était tout simplement parce qu'il était curieux de voir qui s'intéresserait à lui. Et non pas parce qu'il était trop timide, au contraire...

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-Never grow up ! -Really?

Les cavaliers du chaos sont en marche

Elle délaissa son dessin pour observer l’heure. Elle s’était laissée totalement absorbée par son ouvrage. À un tel point, qu’elle n’avait même pas remarqué l’heure ni même entendu son estomac gargouiller. Signe plus qu’évident qu’il était temps d’aller manger. Par contre, elle n’avait strictement rien dans sa chambre à manger. Elle fouilla dans ses poches à la recherche de quelque pièce ou quelque chose du genre pour se payer un repas. Chance pour elle, elle avait vendu récemment une de ses toiles. Celui ne suffirait probablement pas à survivre bien longtemps, une semaine tout au plus. Peut-être plus si elle arrivait à se limiter en nombre de repas.

Enfin ce n’était pas totalement désespérer, elle avait au moins un toit sur la tête et dormir dans des couvertures chaudes. Certes, ce n’était pas forcement la joie, ne parlons même pas de l’accident avec l’ascenseur, qu’elle évitait le plus grand soin de peur que cela recommence. Elle finit tout de même par ranger ses affaires. Elle fit un détour par a chambre pour rangé ses affaires. Elle déposa le surplus d’argent dans sa plaque. Il ne faudrait surtout pas que quelqu’un lui vole, même s’il n’y avait guère une grosse somme.

En évitant au maximum les autres habitants de l’hôtel, elle finit enfin par arrivée à la cafétéria, qui malgré l’heure semblait encore blindée de monde. Elle retint un soupir et alla se chercher à manger. Après tout, elle allait quand même devoir se rassasier un minimum. Qu’importe, elle était totalement insignifiante, personne ne prêterait attention à sa présence. Elle était totalement transparente. Elle finit par s’installer à une table avec un homme seul. Comme d’habitude, elle ne l’observa que rapidement avant de se consacrer à son repas.

- Bonjour.

« Une nouvelle arrivante. »

Ft. Lisandra Cooper

Ce fut une jeune femme qui devait avoir la vingtaine qui s'installa en face de Damon. Des cheveux blonds bouclés descendaient le long de ses épaules. Elle était mince et les traits de son visage se dessinaient parfaitement. Le Fitzgerald ne l'avait jamais vu dans l'hôtel, elle devait venir d'arriver. A peine lui eut-elle adressée un "bonjour" qu'elle se concentra sur son repas.

« Bonjour. Vous êtes ? »

Le fantôme avait des manières comme celle de vouvoyer les inconnus par politesse. Et quand bien même il pouvait connaitre les personnes il utilisait cette forme de courtoisie.

Damon observa la jeune femme dévorant son repas, il se demanda bien ce qu'elle pouvait manger. La nourriture de la cafétéria n'était pas toujours terrible, mieux vaut se faire servir dans sa chambre. Les cuisiniers s'arrangeait toujours pour que les repas des plus riches et surtout ceux des Fitzgerald soient réussis.

« Qu'avez-vous choisi comme repas ? »

Le mort fit signe à un serveur pour qu'il prenne commande d'un café ou autre boissons qu'il appréciait en pleine journée. Il extirpa de sa veste un paquet de cigarette et le tendit en direction de la jeune femme.

« Vous en voulez une ? »

Puis, il en choisit une qu'il porta à sa bouche en l'allumant avec son briquet. Voilà de quoi le détendre et lui permettre d'apprécier le moment. Il n'allait tout de même pas sortir un joint en plein milieu d'un lieu fréquenté par tout les clients. Damon n'aimait pas que tout le monde soit au courant de ses activités illicites.

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-Never grow up ! -Really?

Les cavaliers du chaos sont en marche

- Bonjour. Vous êtes ?

La jeune fille sursauta devant son assiette. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’on lui parle. De toute façon, on ne lui parlait jamais, elle passait totalement inaperçue. C’était une gentille fille, mais totalement insipide et peureuse. Elle quitta son assiette des yeux pour observer l’homme en face d’elle. Aucun doute, il n’était plus vieux qu’elle. Il semblait aussi plus sûr de lui. Aucun doute qu’elle n’aurait pas ne dut s’installer ici finalement. Mais maintenant c’était trop tard pour se lever sans paraitre impolie.

- Qu'avez-vous choisi comme repas ?

Elle ne le savait pas trop non plus, cela était sans goût ou du moins, pas quelque chose de clairement identifiable. Mais il lui semblait avoir choisir des pâtes à la carbonara et fallait bien avouer qu’elle n’avait jamais réellement gouté quelque chose d’extrêmement bon. A l’hôpital on lui avait servi la même chose. Elle était immunisée au manque de gout. Et sans argent, on devait bien se contenter de peu. Il leva sa main pour faire signe à un des serveurs chez qui il prit commande avant lui tendre une cigarette. Elle pencha la tête sur le côté en se demandant ce qu’il lui voulait. Elle était aussi douée pour les relations humaines qu’une moule pour courir le cent mètres.

- Vous en voulez une ?

Elle secoua d’abord la tête de droit à gauche, se rappelant subitement qu’elle était encore à dernière nouvelle un être doté de parole. Ne pas l’utiliser serait se montrer mal polie face à son interlocuteur. Et qui sait comment il pouvait le prendre si elle ne lui répondait pas de vive voix ?

- Non… Non merci…

Bon elle avait au moins répondu à l’une de ses questions, il lui restait l’autre. Mais fallait bien avouer qu’elle avait plus envie d’aller se cacher dans un trou de souris que faire la causette avec un inconnu au milieu de plein d’autres.

- Et je mange…. Des pâtes à la carbonara…. Ou du moins c’est ce qu’indiquait le carton devant le plat.

De toute façon, elle n’avait jamais été très au fait avec la nourriture, tant qu’elle avait le ventre plein elle ne s’en plaignait pas.

- Et… Eux… Vous ne mangez pas vous ?

Il lui avait adressé la parole, même si elle n’appréciait pas l’idée, elle devait bien le lui rendre non ? Ou du moins, faire semblant de s’intéresser un minimum. Du bout de sa fourchette, elle remua ses pâtes sans grande conviction. La couper dans son élan, lui avait presque coupé l’appétit au final.

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