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 « Enfer ou Ciel, qu'importe. » (Emily)

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MessageSujet: « Enfer ou Ciel, qu'importe. » (Emily)   « Enfer ou Ciel, qu'importe. » (Emily) I_icon_minitimeLun 2 Mar - 22:49


Belle blonde...

Et jolie chute de reins qui ne m'avait pas laissé insensible. Elle avait bien raison de favoriser les décolletés plongeants le long de cette sublime silhouette. Les cheveux remontés avec goût, ravissante verroterie au poignet, et une démarche sublimée par des talons qui devaient sans doute endolorir les os de ses chevilles au nom de l'élégance. Ça avait payé, elle était bandante.
Je n'avais pas mis longtemps à aller la voir et à la faire croire que je n'en avais jamais vu de plus belle qu'elle. De la flatterie de bas étage qui l'avait rapidement faite succomber. J'avais sourit en portant mes lèvres contre sa main dans un geste faussement délicat tandis que la sensation de mon alliance dans ma poche de jean m'arrachait un sourire moqueur. Je regrettais de ne pas toujours l'avoir sur moi. J'avais tendance à l'abandonner dans une poche de veste toute la nuit ou même à la laisser sur ma table de chevet. Je voyais ce pauvre anneau comme une preuve ratée de ma fidélité. Une chaîne en carton pour me garder auprès de celle qui était supposée partager ma vie et ma mort.

Tragédie pour elle, comédie pour moi.

Ah, je me revoyais encore sur les bancs de la faculté à discuter littérature avec Emily, nos regards perdus l'un dans l'autre comme de jeunes idiots amoureux. À l'époque elle me voyait sans doute comme un gentleman délicat. Quelle désillusion elle avait dû subir quand j'en avais eu marre de mentir. Mais elle devrait s'estimer heureuse. La blonde n'avait pas tellement plus de chance qu'elle et je lui mentais au moins autant qu'à ma chère épouse simplement pour arriver à mes fins.
J'avais simplement besoin de cette passion soudaine, de ce nouveau goût dans la bouche, et d'une étreinte charnelle qui n'irait pas plus loin que son lit. J'étais le parfait cliché du mari insatisfait qui avait besoin de s'imprégner d'un parfum nouveau. Avec le temps, je comparais même leurs rouge à lèvres. Sans doute que j'espérais finir avec des traces sur mon col de chemise qui varieraient de couleur soir après soir. Parfois je n'avais même pas envie de flirter avec la première venue. Je voulais juste rendre Emily malade de jalousie en rentrant avec une odeur qui n'était pas la mienne.

Et oui chérie, je m'en tape une autre.

J'étais encore dans le lit d'une fille dont je ne connaissais même pas le nom. Juste pour rire. Juste pour m'amuser. Je laissais mes doigts glisser le long de son dos dénudé en m'assurant qu'elle dormait bien. Il ne m'avait pas fallut trois minutes pour être hors de sa chambre d'hôtel, la chemise mal boutonnée, l'haleine encore alcoolisée, et les cheveux rapidement recoiffés vers l'arrière. Elle ne me reverrait jamais, c'était déjà certain. Peu importe. Je n'allais pas avoir de regrets pour les larmes qu'elle noierait dans l'alcool demain soir. Si elle se sentait mal après ça, c'était sa faute. Elle n'avait qu'à apprendre à prendre son pied sans en réclamer davantage.
J'avais encore un sourire aux lèvres en posant la main sur la poignée de l'appartement où je vivais. Je passais doucement la langue sur ma lèvre inférieure en repensant aux derniers gémissements de la blondinette. Un rire discret m'échappa juste avant d'ouvrir la porte. J'avais faillit oublier de remettre mon alliance à la vue de ma chère épouse et c'est en faisant les premiers pas dans l'appartement que j'avais rapidement glissé l'anneau à mon doigt comme si rien d'extraconjugal n'était jamais arrivé. Je jetais ma veste sur l'un des fauteuils du salon, allant nonchalamment ouvrir une fenêtre en allumant ma cigarette. Je soufflais lentement ma fumée hors de l'appartement en regardant la vue une seconde, rapidement lassé par ce décor que je connaissais par cœur et qui n'était pas sans me rappeler quelqu'un en particulier.

C'était mon Enfer personnel et elle ma Perséphone.

Je me demandais une seconde si elle dormait déjà ou si elle rentrerait d'ici peu. Elle avait sans doute passé sa soirée à pleurer dans les draps ou bien devant quelques verres. Rien de bien intéressant.
Je pris place à moitié assis sur le rebord de la fenêtre en cendrant ma cigarette dans le vide à ma gauche. Le souvenir de ma dernière conquête s'effaçait doucement avec le goût de whisky qui persistait dans ma bouche malgré la fumée qui allait et venait entre mes lèvres. En revanche, je ne parvenais pas à faire disparaître ce rictus satisfait qui hantait encore mon visage. Je me sentais comme un merdeux riant à sa propre plaisanterie mais j'adorais ça. Je n'avais qu'une hâte: remettre ça dès le lendemain et faire durer le plaisir encore plus.

Du moment que je blessais Emily, j'étais heureux...
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MessageSujet: Re: « Enfer ou Ciel, qu'importe. » (Emily)   « Enfer ou Ciel, qu'importe. » (Emily) I_icon_minitimeMar 3 Mar - 22:53

Seule. Voilà le mot qui caractérisait mes journées et d'avantage mes soirées. J'étais seule, ma  triste existence pour unique compagnie. J'étais prisonnière de ce maudit endroit qui m'avait apporté tant de peines. Condamner à errer dans cet hôtel de malheur pour l'éternité. Était-ce la sentence que Dieu m’infligeait pour mes péchés ou bien m'offrait-il cette immortalité afin de récompenser ma dévotion sans faille ? Lui seul en avait la réponse. En attendant, je restai belle et bien à la merci de cette demeure diabolique. La mort est une amie bien trop fidèle dont il est peu aisé de se débarrasser, ce qui n'était pas le cas de mon cher mari qui m'avait encore une fois abandonner pour une autre belle paire de seins, sûrement bonde et bien vivante. Malheureusement pour moi, je ne possédais qu'une seule de ces caractéristiques, au grand dam de mon époux. Hadès avait un faible pour la chair fraîche et bien tendre qu'il pouvait utiliser puis jeter comme un vulgaire objet sans grande valeur. Il se glissait chaque soir entre les cuisses d'une nouvelle femme avant de revenir à moi et achever sa besogne sur ma pauvre carcasse. Toutes ces nuits à pleurer sur mon sort alors que monsieur s'envoyait en l'air avec la première jeune fille en fleur qu'il croisait au bar. J'en était folle de jalousie. Pourquoi avait-il besoin de visiter l'entre jambe d'une autre alors que sa propre femme s'offrait à lui sans la moindre objection ? Je lui avais tout donné, absolument tout, mais monsieur avait besoin de toutes les autres. Il était l'amour de ma vie, je n'étais que sa propriété, sa chose dont il se servait lorsqu'il le désirait.                                                                                                                                        
Je décidais donc de noyer ma peine dans un bon bain chaud et relaxant. Tandis que je me débarrassais de mes habits, j’actionnais les robinets  de cuivre de notre baignoire puis y plongea tout entier mon corps encore frêle. L'un des avantages de ma mort était que je supportais n'importe quelle douleur physique contrairement au commun des mortels qui n'aurait pas supporté une eau à cette température. Sur le bord de la baignoire était posé un grand verre de vin rouge vermillon que je portais aussitôt à mes lèvres. Je me délectai de la caresse que provoquait l'alcool le long de ma gorge avant de m'assoupir, un sourire aux lèvres. Je me réveillais quelques heures après avec l'agréable sensation d'avoir meilleure mine qu'auparavant. Je sorti de l'eau et enfila une serviette que je nouais autours de ma poitrine, couvrant la majeure partie de mon anatomie et changea de pièce.
Notre chambre était spacieuse et décorée avec goût. Un grand lit trônait au centre de la pièce et des armoires de même style était disposées ça et là. Des tableaux  appartenant à différentes époques ornaient les murs et apportait quelques notes de couleurs à cette chambre plutôt sombre.
Je fis tomber la serviette sur le sol et enfila à la place une légère nuisette de soie bleu nuit qui rappelait la couleur de mes yeux. Je m'allongea sur le lit et songea à mon cher époux qui devait prendre un malin plaisir à culbuter une autre de ses conquêtes. Quelle sotte j'étais. Je devrais me séparer de lui et vivre heureuse avec une personne qui m'aimerait comme il se doit. Mais j'en étais incapable. J'étais liée à mon mari, dans la vie comme dans la mort.
Je me résignait à l'attendre toute la nuit et préférais rejoindre les tendre bras de Morphée quand j'entendis la porte s'ouvrir doucement. Le bel Apollon avait enfin abandonné sa prétendent d'un soir pour revenir vers sa fidèle épouse. Dix minutes s'écoulèrent depuis son arrivée et, ne le voyant pas venir à moi, je décidais d'aller à sa rencontre, quitte à endurer ses humeurs. Je couvris préalablement mes bras d'un châle en voile clair, rejoignant Hadès dans le salon. Je m'offrit à sa vue et m'accoudais contre le cadre de la fenêtre en plongeant mon regard perçant dans le sien.

- Tu as passé une bonne soirée, mon amour ?  

Évidement, je savais que sa réponse n'allait pas me convenir mais soit, je décidais de me faire plus bête que je ne l'étais.
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MessageSujet: Re: « Enfer ou Ciel, qu'importe. » (Emily)   « Enfer ou Ciel, qu'importe. » (Emily) I_icon_minitimeLun 9 Mar - 0:52


Charmant accueil...

Je n'avais rien entendu en passant la porte de notre chic appartement. Sans doute encore trop alcoolisé pour entendre ses pas aussi discrets que ceux d'un chat de salon. Mais c'est en entrevoyant sa silhouette féline qui m'arracha une once d'étonnement quand j'avais réalisé sa présence. J'en étais presque venu à espérer qu'elle dorme déjà mais non. C'était comme si elle me forçait à la regarder en face tous les jours et à lui prouver une fois de plus que je la détestais en me moquant d'elle par mon infidélité.
Emily avait toujours été perspicace. Elle brillait dans les domaines qui l'intéressaient mais malgré cela, elle préférait poser des questions idiotes en espérant que je verrais sa détresse et que la pitié s'emparerait de moi. Je savais parfaitement qu'elle n'était pas dupe et ma chère épouse et moi nous étions tant de fois éloignés en parlant de mes infidélités. Emily savait parfaitement où j'étais cette nuit. Mais puisqu'elle souhaitait jouer, je n'allais pas refuser cette adorable invitation.

"Je dirais même exquise." répondis-je avec un sourire mutin en revoyant les courbes de la blondinette dans mes souvenirs de la soirée "Dommage que tu n'aies pas pu en profiter..."

Une plaisanterie un brin sadique mais qui me réjouissait plus que tout. J'adorais voir cette souffrance dans son regard, cette lueur soudainement éteinte qu'on ne voyait que chez les martyres.
Cependant, j'étais davantage occupé à regarder sa tenue légère qui définissait si bien ce pour quoi je l'avais épousé au lieu de simplement ruiner sa vie. Mes yeux vagabondèrent à la limite entre sa nuisette fine et ses cuisses pâles, exagérant un peu plus mon sourire. Je posais ma cigarette sur le rebord de la fenêtre et me rapprochais à pas de loups de ma charmante femme. Mes yeux s'étaient replongés dans les siens, scrutant chaque recoin à la recherche d'une faiblesse, de cette petite ombre de mélancolie qui la caractérisait avec tant de précision. Depuis notre mariage, c'était comme si ce n'était plus la femme que j'avais rencontré mais même si elle s'était transformée, je la haïssais toujours autant. Je ne faisais que me réjouir de ce qu'elle était devenu grâce à moi.

"Ca te va bien ce bleu. J'ai toujours adoré tes nuisettes, mon cœur." lâchai-je avec amusement en finissant à quelques centimètres à peine d'elle

Doucement, je glissais quelques doigts dans ses cheveux bruns pour jouer avec. Je la regardais avec le même dégoût que j'avais toujours eu pour elle, cette haine profonde qui m'empêchait de voir qu'il y avait une femme aimante derrière ce masque de mère parfaite et d'épouse attentionnée. Cette perfection me répugnait depuis toujours. Je rêvais de la voir abandonner ce rôle et devenir une créature sulfureuse que je verrais comme toutes les autres, exception faite que celle-ci n'appartiendrait qu'à moi.

Rien que d'y penser j'avais follement envie d'elle.

Mon regard se perdit de nouveau sur ses courbes flattées par le satinée de sa tenue. Chaque trait de sa silhouette, je le connaissais par coeur, je l'avais scruté plus que n'importe quel homme et je pouvais me vanter de l'avoir pour moi seul. Mes lèvres vinrent se poser délicatement dans son cou. Je parvenais difficilement à rester sage en pensant à tout ce qui allait suivre. Pourtant, je me contenais encore en effleurant sa peau de mon souffle glacial. Être mort ne me réussissait pas aussi bien qu'elle et sa beauté pâle de spectre. Sans m'éloigner une seule seconde d'elle, je remontais doucement la tête jusqu'à pouvoir la faire frissonner à chaque mot déposer au creux de son oreille. Je voulais la sentir frémir entre mes bras.

"Tu m'as presque manqué..." susurrai-je "Presque." répétai-je avec délice en songeant au mal que ce petit mot allait lui faire

Ma main traça les contours de sa taille avant de descendre sur ses fesses, froissant quelques plis de satin bleuté aux contact de mes doigts. Ah, comme j'aurais aimé lui faire encore croire qu'elle était la seule femme qui comptait à mes yeux. J'aurais tout donné pour voir de nouveau ces espoirs de m'avoir à ses pieds réduits à néant en lui avouant qu'une heure plus tôt, à peine, j'étais en train de ravir l'innocence d'une donzelle à peine plus jeune qu'elle.
J'avais encore en bouche le souvenir d'un parfum bien lointain de celui d'Emily. Pourtant, à mesure que mes doigts se crispaient dans les cheveux de ma chère épouse, mes lèvres cherchaient à mordre son joli petit cou que j'imaginais si souvent pendu au bout d'une corde. C'était un sentiment jouissif qu'Emily était la seule à provoquer chez moi.

Au fond, peut-être qu'elle m'avait un peu manqué ce soir.


Dernière édition par Hadès Fitzgerald le Mar 10 Mar - 20:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Enfer ou Ciel, qu'importe. » (Emily)   « Enfer ou Ciel, qu'importe. » (Emily) I_icon_minitimeLun 9 Mar - 23:09

Hadès. Ce nom diabolique qui empoisonnait mes lèvres depuis tant d'années. J'aurais aimé ne plus jamais avoir à le prononcer de toute ma misérable existence mais il s'attachait à moi comme une maladie incurable dont j'étais la cible. Cet homme pourtant si beau en apparence était la parfaite incarnation du mal, aussi cruel que séduisant. Orgueilleux Hadès. Il avait capturé mon cœur, mon corps et mon âme toute entière, et m'avais réduite à néant. Je n'étais plus qu’une enveloppe charnelle sans vie, promise à une terrible éternité enchaînée à lui pour toujours. Mais idiote que j'étais, je l'aimais. Je l'aimais follement comme depuis notre première rencontre, il y a des années de cela. Je l'avais dans la peau. Son odeur ancrée dans tout mon être, imprégner sur ma peau diaphane, elle ne pouvait se détacher de moi. J'étais esclave de cet homme qui n'éprouvait rien de plus à mon égard que la haine et l'envie. Il pouvait me toucher, me détester, me désirer mais il était incapable de m'aimer. Malgré tous les efforts que j'avais fais pour devenir l'épouse parfaite, aimante et fidèle que tout homme aurait rêvé de posséder, Hadès restait insensible à mes attentions, me haïssant d'avantage. J'avais beau être une femme modèle, mon mari n'eut jamais une once d'amour envers moi. Les seuls moments d'intimités où il pouvait éprouver une quelconque affection pour moi étaient lorsque nous faisions l'amour ou plutôt lorsqu'il me prenait tel son jouet favori. C'est il jouissait d'un plaisir divin entre mes cuisses que parfois, je croyais apercevoir une lueur d'amour dans son regard, un petit je ne sais quoi qui le différenciais des autres jours, mais j'avais beau sonder son âme de fond en comble, je n'y avait rien trouver qui pouvait s'apparenter à de l'amour. Simplement du dégoût ainsi qu'une attirance physique et sensuelle qui l'avaient sûrement persuadé de m'épouser plutôt que de simplement me détruite.

Tandis que j’écoutais ses paroles, je plongea avec envie dans l'antre de ses yeux perçant où apercevait cette même lueur mesquine à laquelle je m'étais peu à peu habituée. Ma mâchoire se crispa tandis que j’essayais tant bien que mal d'avaler ma salive pour lui répondre d'un ton que je m’efforçais de garder calme et serein. Mais mes yeux en disaient long sur mon état d'esprit.

- Je suis ravie de savoir que tu t'amuse alors que je reste ici, à t'attendre.

Ma voix cachait le chagrin que éprouvais à chaque fois que je le voyais rentrer, chaque soir un peu plus tard que la nuit précédente. Combien de temps supporterais-je encore de le voir s'éloigner de moi durant d'interminable heure, à le savoir entre les jambes d'une petite traînée sans importance à qui il accordait son temps alors que sa propre femme mourrait d'envie de l'avoir pour elle seule. La mort n'avait malheureusement pas de fin, ainsi, ma peine durerait éternellement.

Je buvais, avec assiduité, chacune de ses paroles, aussi fausses fussent-elles. Je savais pertinemment que ces compliments n'étaient que pures mensonges qu'il utilisait pour me faire souffrir d'avantage, mais je préférait faire semblant d'y croire, ne serait-ce qu'un instant.

Je sentais alors ses doigts se mouvoir dans ma chevelure d’ébène. Je tentais de rester de marbre mais mon souffle chaud et saccadé trahissait mes pensées. Je ne voulais pas qu'il pense qu'il pourrait m'avoir si facilement ce soir. J'avais décidé d’être, comme lui, plus joueuse. L'alcool avait décidément un effet fort son mon comportement et me permettait quelques infractions à mes habitudes.

J'abandonnais mon être à ces douces caresses auxquels je n'étais que très peu habituée, me laissant posséder par son souffle froid. Mon corps tout entier frémissait contre le sien alors que j'écoutais religieusement ses mots. Mes yeux se clorent instinctivement lorsque les mains baladeuses de mon tendre époux vinrent se glisser le long de ma taille pour finir par descendre un peu plus bas en m'arrachant une fiévreuses plainte inaudible. Je le désirais ardemment. Je m'offrais à lui toute entière sans émettre la moindre réticence.
Je le regardais enfin, essayant de sonder son regard sans grande réussite avant de frôler mes lèvres contre les siennes et déclarer dans un murmure sensuel.  
- Prends moi.

Ces deux mots peu anodins sonnaient comme un ordre enrobé d'une douceur mielleuse.
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MessageSujet: Re: « Enfer ou Ciel, qu'importe. » (Emily)   « Enfer ou Ciel, qu'importe. » (Emily) I_icon_minitimeMar 10 Mar - 22:37


Elle savait s'y prendre.

Après ces années de mariage, que dis-je, ce siècle, elle me connaissait par coeur. Mais c'était sans doute un atout à double tranchant. Elle savait comment jouer avec moi et savait également que je m'amusais avec elle. Avec cette éternité de mariage derrière nous, j'ignorais si je détestais ce détail ou si j'y étais seulement habitué. Quand on supporte la même personne depuis si longtemps, l'objectif est de ne pas en arriver à tuer son conjoint. Autant dire qu'on s'ennuie bien vite et qu'on apprend à ne pas céder à la facilité dès qu'on voit un couteau, une arme à feu, la fenêtre du quatrième étage...
Quoiqu'il en soit, je connaissais Emily depuis assez longtemps pour savoir qu'elle cherchait avec fierté un autre genre de mort. La petite. Combien de temps encore allions-nous jouer à ça? Combien de temps encore avant qu'elle ne meurt entre mes bras pour de bon cette fois? Combien de temps encore à se tourner autour sans se reconnaître? Avec cette éternité de fantômes, je ne croyais plus vraiment que la mariage durait seulement le temps d'une vie. Bien au contraire, je le voyais désormais comme un piège sans fin et une triste valse funèbre. Ils vécurent heureux pour toujours jusqu'à ce que la mort les sépare. Oui, mais le problème était bien là. Mourir ne nous séparait pas, au contraire, on se retrouvait enchaînés ensemble contre notre gré, forcés de se supporter dans ce petit Enfer qui ne m'appartenait malheureusement pas.

Ironie cruelle, autant pour moi que pour elle.

Je sentais encore le satin de sa nuisette trembler avec elle sous mes doigts. Mes yeux croisèrent ses pupilles dilatées par l'envie d'aller plus loin. Je parvenais enfin à voir cette dévotion malsaine qui me mettait facilement d'humeur à faire des folies toute la nuit. Ses deux mots qu'elle avait si doucement prononcé résonnaient encore en moi pendant que je sondais son regard pitoyable.
La voir comme ça... C'était divin. Je savourais l'état dans lequel elle se trouvait, la scrutant pour mémoriser chaque détail, mes mains s'échappant peu à peu sur la chair dénudée de ses cuisses pour me souvenir du moindre frémissement de sa peau déjà brûlante. Elle était à ma merci, et comme toutes les femmes qui s'abandonnaient à moi jusqu'à oublier leur fiancé, j'avais un faible pour ça.

Mais soudain, j'éprouvais une envie folle de la laisser seule avec son désir.

C'était trop facile, je me sentais véritablement en manque de défi ce soir. J'en voulais encore et toujours plus. Il me fallait mieux que ça. Alors mes lèvres s'éloignèrent doucement des siennes, perdant le petit sourire narquois que j'arborais pourtant si souvent. C'était de la cruauté à peine dissimulée mais je m'en foutais à vrai dire. J'avais envie de m'amuser, alors j'allais le faire. Ce n'était pas une nouvelle soirée à la tourmenter qui allait faire la différence.
Emily, ma chère épouse, ma douce Perséphone. Et sa faiblesse devant moi. Si j'avais eu un coeur, je crois que je l'aurais plaint. J'aurais peut-être même cherché à alléger sa peine. Mais non. Je n'étais définitivement pas là pour ces sottises.

"Allons, chérie... Pas déjà."

Mon sourire revint une fois ces quelques mots crachés avec autant de douceur que du venin ou la lame d'une guillotine. Un demi-tour valsé et Emily s'était retrouvée contre le mur, prise au piège dans mes bras. J'ai presque cru que le cendrier allait tomber par la fenêtre à cause du choc. Je n'y allais pas spécialement avec douceur, c'est vrai, mais ma femme bien aimée avait déjà l'habitude de vivre dangereusement quand il s'agissait de s'envoyer en l'air.

Pardon, mon coeur, mais je ne connais pas d'autre façon de s'y prendre...

Ni même de la prendre, comme elle le souhaitait tellement d'après ses quelques mots. Sa douceur, sa fidélité, son amour, tout chez elle dénotait en comparaison de ce que j'étais. Alors bien sûr, quand on se retrouvait, c'était sulfureux. Sauvage, si je puis dire.
Mes lèvres ne restèrent pas longtemps loin des siennes et je lui volais bientôt un baiser passionné tandis que mes mains remontaient sa nuisette délicate jusqu'à la lui enlever totalement. Je brûlais d'envie d'avoir ma chère et tendre toute à moi, sans lui laisser la moindre possibilité de fuite. La blondinette de début de soirée? Un simple amuse gueule.

Moi je voulais le plat de résistance.
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MessageSujet: Re: « Enfer ou Ciel, qu'importe. » (Emily)   « Enfer ou Ciel, qu'importe. » (Emily) I_icon_minitimeMer 11 Mar - 22:25

Je me jetais littéralement dans la gueule du loup. Aveuglée par l'amour que je vouais à mon mari, j'acceptais, sans éprouver le moindre remord de devenir son esclave, sa soumise et dévouée épouse. Bien que nous étions liés par une feuille de papier à un éternel mariage, je n'avais été à ses yeux qu'une vulgaire putain. Sa putain attitrée que lui seul pouvait goûter. Je devais sûrement notre alliance à mon physique avantageux, je ne ressemblais pas aux minettes avec qui Hadès s'envoyait en l'air derrière mon dos. J'avais la classe et l'élégance d'une grande dame sous lesquels se cachait une sulfureuse enveloppe charnelle. J'avais donc su le conquérir et le charmer sans grande difficulté grâce à ce corps si désirable. Mon apparence spectrale n'avait fait qu’accentuer ma beauté diaphane. J'avais aujourd'hui le physique d'une jeune femme d'à peut près trente ans et je voyais encore dans le regard des hommes cette lueur qui allumait en eux un profond désir à mon égard. Mais je n'appartenais qu'à un seul d'entre eux; Hadès. J'étais sa possession personnelle et il ne me prêtait à aucun autre mâle. Je cédais à tous ces caprices, tous ses vices les plus incongrus aussi dérangeants soit-ils. J'obéissais, à point c'est tout.

Mais ce soir j'avais décidé de prendre les choses en mains. Je voulais attitrée son attention et lui faire comprendre que je restais folle amoureuse de lui même s'il me trompait ouvertement, sans aucun scrupule. Mon cœur bien qu'inanimé, ne cesserait de battre pour lui. Je continuerais à m'offrir à lui en exhaussant ses moindres désirs pour le reste de l'éternité dont nous étions prisonniers.

Les yeux clos sous le voile du désir, je ressentais ses caresses avec une telle intensité qu'il m'étais difficile de rester immobile. Mon corps tout entier tremblait sous ses doigts, frémissait au moindre contact de sa main sur ma peau. Je sentais en moi une chaleur monté de plus en plus et se déverser lentement dans tout mon être jusqu'à inonder la moindre parcelle de mon intimité. Je voulais qu'il me prenne, là maintenant. Qu'il me prenne sauvagement et me faire jouir de cette brutalité animal. A force, je m'y étais habituée et y prenais goût. Quel idiote j'étais.

Alors que je sentais l'envie me dévorer de l’intérieur, mon roi des enfers décida de faire retomber mon excitation. Il s'éloigna de moi, me laissant frustrée et sur ma faim. Mes yeux se rouvrirent brutalement et je croisais son sourire carnassier. Il me narguait de son regard mesquin rempli de cruauté. Hadès était un être cruel et pervers dont le plus grand plaisir était de me faire souffrir de la plus douloureuse des manières.

Je me résignais alors à lui donner le plaisir qu'il cherchait mais il se réfracta immédiatement, retournant brusquement la situation à son avantage. Je me retrouvais contre le mur, sans réellement comprendre ce qu'il m'arrivais. Hadès m'entourait de ses bras musclés si bien que je sentais son corps collé contre le mien, en particulier la petite bosse qui se trouvait entre ses jambes. A cet instant, je su ce qu'il allait advenir par la suite. J'avais voulu qu'il me prenne, je ne serais pas déçue.
Ses lèvres chaudes finirent par se collé aux miennes dans une étreinte torride et passionnée. Nos salives se mélangeaient tandis que nos langues cherchaient à se caresser l'une et l'autre. J'étais surprise de le voir me désirer avec pareille dévotion si bien que je m'abandonnais totalement à lui sans émettre la moindre résistance. Je le laissait me déshabiller avec soin, l'aidant même à me débarrasser de cette nuisette bien trop encombrante. Je ne voulais qu'une chose à présent, qu'il me prenne avec la vivacité que je lui connaissait.
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MessageSujet: Re: « Enfer ou Ciel, qu'importe. » (Emily)   « Enfer ou Ciel, qu'importe. » (Emily) I_icon_minitimeVen 20 Mar - 12:23


Emily avait toujours été très désirable...

Mais son décès précipité avait fait d'elle un éternel tableau de maître. Un portrait royal pour la reine à mes pieds. Moi et les femmes, c'était un peu comme un collectionneur et ses plus belles pièces. Mais je devais bien admettre que ma chère épouse était un joyau au milieu du reste. Mais n'était-ce pas tout ce que je méritais? Avec mon statut social, mes comptes en banque, et mes talents, c'était même le minimum que je pouvais exiger. Je n'avais d'ailleurs même pas eu à réclamer pour qu'Emily s'offre à moi. Ma chère et tendre, toujours aussi bien dressée pour assouvir mes caprices les plus bas, était venue à moi d'elle même.

Une vraie perle cette femme.

Ca me donnait d'autant plus de raisons de profiter d'elle tant qu'elle était encore mienne. Si la mort n'avait pas su m'enlever mon épouse, rien ne le pourrait sans doute. Pourtant, j'avais toujours ce mauvais pressentiment quand je songeais à la fin de cette folle histoire faussement amoureuse. Emily se vengerait un jour de tout ce que je lui ai fait subir, du moins, je le croyais. Dans les tréfonds de ma pensée torturée, je savais que tout ce petit manège ne durerait pas un siècle de plus. Elle ou moi, quelqu'un ici s'en lasserait.
Je la gratifiais encore d'un baiser avant que mes doigts ne se frayent un chemin jusqu'à son cou. Je sentais encore la brunette trembler sous l'effet du désir charnel qui s'emparait d'elle. Une douce sensation qui s'en prenait également à moi, avec un subtile mélange de fierté d'avoir gagné encore une fois à notre petit jeu.
Mon pantalon se faisait de plus en plus étroit, raison pour laquelle je devais me débarrasser de ma ceinture et de ma braguette. Je pries soin de soulever Emily, la tenant toujours pressée contre le mur, mes doigts lacérant presque la chair de ses cuisses tellement je souhaitais en finir. Ma précieuse épouse ne devait pas non plus avoir envie de faire durer cette torture.

J'avais pris le contrôle.

Encore une fois. Je m'étais perdu en elle, ma virilité ancrée profondément entre ses cuisses dans un délicieux mouvement de va et vient. Je profitais de chaque instant, le tournant à mon avantage et le fichant totalement de ce que ma tendre épouse pourrait bien en penser. Quoiqu'elle en dise, je savais qu'elle avait réclamé cette situation à sa façon. On pouvait se chamailler sans cesse, nous savions tous les deux que ça finirait sur l'oreiller, sur le canapé, contre un mur... Le lieu importait peu en vérité. Ca se terminait toujours comme ça avait commencé. Un instinct animal, l'appel de la chair, une évidence.
Je continuais de plus en plus vite, de plus en plus douloureusement. Je mordis son cou assez fort pour sentir les pulsations de ses veines s'accélérant en rythme. Demain elle aurait de sales traces de morsure, et cette simple idée m'enivrait plus encore que mes allers et venus dans son intimité. Je la sentais fondre dans mes bras autant qu'elle se crispait, signe, sans doute, que la plaisanterie n'allait pas durer plus longtemps. Ma délivrance ne tarda pas non plus, heureusement.
Haletant, je tâchais de débloquer mes phalanges pour lâcher ma prise sur Emily. J'avais de nouveau glissé les doigts dans sa nuque, respirant fortement contre son cou encore marqué par ma mâchoire. C'était discret, mais je souriais furtivement, dévoilant tout juste mes canines. J'avais encore gagné la partie. Emily sera toujours mienne.

"On remet ça quand tu veux, mon amour." susurrais-je avec sadisme en la regardant reprendre ses esprits

J'écartais enfin mes mains d'elle, reculant de quelques pas. En remontant ma braguette j'avais eu le temps de remarquer que ma cigarette s'était consumée seule au fond du cendrier. Quel gâchis. Ca ne m'empêcha pas d'en rallumer une autre pour savourer la première bouffée grisâtre après une partie de jambe en l'air. La meilleure façon de profiter de la nicotine. Je ramassais la nuisette bleutée, la tendant à ma chère et tendre avec un sourire moqueur.

Ah, que serait Hadès sans Perséphone...
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