[FLASHBACK] The strange girl, she's my best friend ! ☼ Charlotte

Encore une mission. Encore quelqu'un à réprimander, comme si j'avais postulé pour un poste dans cet hôtel de merde. Je soupire. Ma grand-mère espère-t-elle que je décide à tenir l'hôtel avec elle? Qu'importe ses espoirs, je ne prendrais jamais part à ces idées malsaines et horribles. C'est donc d'un pas lent que je me rendais à la chambre Numéro 212, où apparemment je devais engueuler un couple d'homosexuelles qui s'amusaient à coucher dans chaque chambre qu'elles trouvaient. Personnellement, je n'avais rien contre l'homosexualité et je trouvais admirable et fantastique l'idée qu'avaient eut les jeunes demoiselles pour emmerder ma vieille peau de grand-mère.
J'arrivais à la chambre en question et tapais à la porte avec énergie. Une jolie brune vint m'ouvrir et je lui souris alors. « Bonjour! Désolé de vous déranger mais on m'a chargé de vous dire qu'il serait bien de cesser vos parties de jambes en l'air dans l'hôtel. » J'affichais un grand sourire sincère et c'est alors que j'oubliais tout. Tout ce que je devais alors dire, jusqu'à mon propre prénom. Je regardais la fille avec de gros yeux et je fronçais alors les sourcils. « Qui êtes-vous? ». Je me grattais alors le haut de la tête comme si ce geste allait pouvoir m'aider et regardais mes pieds.

Je me retrouvais comme un con, sans savoir ce que je faisais là, ni même comment je m'appelais. Je regardais autour de moi, comme perdu dans ma propre demeure. J'avais beau voir mon nom affiché partout dans l'hôtel, rien ne me revenait. La fille à la porte me regardait et je n'aurais su dire qui elle était. Elle se présenta sous le prénom de Charlotte et je souriais alors. En fait, je m'en foutais de son prénom, tout ce que je voulais, c'était retrouver mes repères et savoir dans quelle direction aller. Si je continuer une conversation avec elle, ou rentrer dans ma chambre en traînant des pieds, ou si je lui devais un service. Je soupirais. Il n'y avait donc aucun remède à ma maladie... Je voulais rentrer chez moi et me terrer dans ma chambre et ne plus jamais en sortir. Car j'avais honte de perdre ainsi la mémoire, devant une inconnue, par ailleurs cliente de l'hôtel. Je levais les yeux vers elle lorsque j'entendis sa question et fronçais les sourcils. « Je ne sais pas... Demandé quoi? Et je ne vois pas pourquoi je serai jaloux. » Je lui jette un regard noir et tourne la tête. C'est pénible, j'aurai préféré me noyer cinq fois dans l'eau de la piscine intérieure plutôt que de rester là à regarder cette jeune femme dans le blanc des yeux, sans savoir quoi lui dire ni quoi faire.
J'aurai pu partir, mais à quoi bon? Si j'étais arrivé jusqu'à sa porte, c'est qu'il y avait une raison. Or, j'avais beau me retourner le cerveau dans tous les sens, je ne parvenais pas à me souvenir quel était mon prénom. J'avais le souvenir, qu'en effet, je ne l'aimais pas. Mais tel était mon seul souvenir, et vaincu, je me laissais tomber au sol et ma tête tomba entre mes mains. Je soupirais et secouais la tête de gauche à droite. Je voulais me rappeler. Rappelle toi. Rappelle toi qui tu es. Je me mis alors à taper ma tête en pleurant. Rien ne revenait, et je sentais mes efforts m'épuiser. Comme si une fois mort je pouvais encore être épuisé.